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Petrus Wilhelmi de Grudencz

Petrus Wilhelmi de Grudencz ou Piotr de Grudziądz (1392 – c.1480) est un compositeur médiéval de Graudenz (Grudziądz, en Pologne), auteur de chansons et motets. Sa musique représente la culture de l'Europe centrale du Moyen Âge.

Petrus Wilhelmi de Grudencz
Biographie
Naissance
Décès
Formation
Université Jagellonne (à partir de )
Activités
Autres informations
Genre artistique

Biographie

Né à Grudziądz actuellement en Pologne, Petrus Wilhelmi semble avoir un père de haut lignage nommé Wilhelm, ce qui suggère une famille de langue allemande. Il effectue ses études à l'Université de Cracovie de 1418 jusqu'à son diplôme de docteur en art (ad gradum magisterii) en 1430[1]. Il est ensuite reçu prêtre.

Après ses études, il travaille à Vienne, en Bohême et en Silésie[2]. Sa présence est confirmée à la cour viennoise de Frédéric III en 1442, désigné en tant que chanteur : domini Friderici imperatoris cappellanu. Son Kyrie fons bonitat, porte la marque de l'influence de l'écriture polyphonique de Guillaume Dufay, et la trace de cette activité[3] - [4].

Autour de 1450 on retrouve sa trace en Bohême, ses œuvres y jouissant semble-t-il d'une grande popularité à cette date[3]. Puis il se rend en Silésie (alors appartenant au royaume de Bohême) : un manuscrit de cette origine contient seize œuvres de Petrus Wilhelmi, avec son acronyme, la plus large collection connue[5]. En 1452, il fréquente le monastère de Chełmno.

Ĺ’uvres

Environ une quarantaine de ses œuvres ont survécu, conservées dans une douzaine de manuscrits uniquement de provenance d'Europe centrale[5] comme les codex Franus, Chrudim et le plus connu Codex Speciálník, tous de Bohême ou le Glogauer Liederbuch de Silésie[6], copié entre 1477–1481. Nombre de ses compositions (vingt-cinq environ) portent un texte avec en acrostiche son patronyme « PETRUS »[1], d'où les titres commençant par un « p » et le second mot par un « e », etc.

  • Kyrie fons bonitatis (Codex 90, Castello del Buon Consiglio, Trente)
  • Panis ecce / Panis ewus / Pange exul / Tantum ergo (Kj 2464, Cracovie)
  • Pantaleon eleon, 4 voix (fragments, Göttingen)
  • Paraneuma eructemus
  • Phebus ecclipsi tumuli
  • Phonicorum ethicorum. Sans doute le plus copiĂ© : 16 manuscrits de BohĂŞme, jusqu'au dĂ©but du XVIIe siècle[7].
  • Plaude, euge theotokos (Ms. 1236, Bibliothèque de l'UniversitĂ© de Leipzig)
  • Preconia etroclita (Codex II A 6, Hradec KrálovĂ©)
  • Predulcis eurus turbinis (IF 269, Bibliothèque de l'UniversitĂ© de WrocĹ‚aw)
  • Prefulcitam expolitam (Hs. 13b, Domstiftbibliothek, Mersebourg)
  • Pregrata era (Kj 2464, Cracovie)
  • Prelustri elucencia (Codex SpeciálnĂ­k, musĂ©e de Hradec KrálovĂ©)
  • Presidiorum erogatrix
  • Presulem ephebeatum, 3 voix (Trente). L'Ĺ“uvre fait l'objet d'une citation par Thomas Stoltzer, dans son hymne Qui pace Christi et du Cantus Firmus d'une messe d'Heinrich Isaac, Missa Presulem ephebeatum[8]
  • Presulis eminenciam totam (Kj 2464, Biblioteka JagielloĹ„ska, Cracovie)
  • Probitate eminentem / Poditando exarare, Ă  4 voix (Glogauer Liederbuch, Biblioteka JagielloĹ„ska, Cracovie)
  • Probleumata enigmatum (Codex II A 6, Franusuv Kancional, musĂ©e de Hradec KrálovĂ©)
  • Promitat eterno (Kj 2464, Cracovie)

Discographie

  • Petrus Wilhelmi de Grudencz: Fifteenth-Century Music from Central Europe - Ensemble La Morra (26-, Glossa GS 2515) (OCLC 968686942). Avec d'autres Ĺ“uvres anonymes ainsi que de Mikolaj Radomski, Johannes Holandrinus, Othmar Opilionis et Johannes Touront.

Bibliographie

  • (cs) JaromĂ­r ÄŚernĂ˝, Petrus Wilhelmi de Grudencz – neznámĂ˝ skladatel doby Dufayovy v ÄŤeskĂ˝ch pramenech, HudebnĂ­ vÄ›da, XII/3 (1975), p. 195–235
  • (en) PaweĹ‚ Gancarczyk (trad. Zofia Weaver), « Petrus Wilhelmi de Grudencz (b. 1392) – a central european composer », De musica disserenda, vol. II, no 1,‎ , p. 103–112 (lire en ligne)

Notes et références

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Piotr of Grudziądz » (voir la liste des auteurs).
  1. Gancarczyk 2006, p. 104.
  2. Wolfram Steude, Annäherung durch Distanz p. 33
  3. Gancarczyk 2006, p. 105.
  4. Les œuvres de la période autrichienne sont conservées dans le Codex St Emmeram et dans deux codex de Trente (90 et 93).
  5. Gancarczyk 2006, p. 106.
  6. Cracovie, Biblioteka Jagiellońska, Mus. ms. 40098.
  7. Gancarczyk 2006, p. 107.
  8. Prague, Ms. 59 R 5117. Publiée en 2002 par Martin Horyna.

Liens externes

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