Petrus Tun
Petrus Tun, nĂ© le dans lâĂtat de Yap dans les Ătats fĂ©dĂ©rĂ©s de MicronĂ©sie, mort le , est un chef traditionnel et homme politique. Il est sĂ©nateur du Territoire sous tutelle des Ăźles du Pacifique de 1966 Ă 1979, premier vice-prĂ©sident des Ătats fĂ©dĂ©rĂ©s de MicronĂ©sie de 1979 Ă 1983, gouverneur de l'Ătat de Yap de 1987 Ă 1995. Il joue un rĂŽle dans le processus d'indĂ©pendance des Ătats fĂ©dĂ©rĂ©s de MicronĂ©sie et prend une part active dans l'Ă©laboration de la constitution du futur pays et la mise en place des structures gouvernementales.
Gouverneur de Yap | |
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Vincent Figir (d) | |
Vice-prĂ©sident des Ătats fĂ©dĂ©rĂ©s de MicronĂ©sie | |
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Naissance | Gagil (en) (Ătat de Yap, Ătats fĂ©dĂ©rĂ©s de MicronĂ©sie) |
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DĂ©cĂšs |
(Ă 63 ans) Honolulu (HawaĂŻ, Ătats-Unis) |
Formation | |
Activité | |
Conjoint |
Carmen Mutnguy Tun (en) |
Formation et débuts dans l'enseignement
Petrus Tun est nĂ© le Ă Gagil dans les Ăles Yap dans lâĂtat de Yap[1]. Alors enseignant et directeur de l'Ă©cole intermĂ©diaire de Yap[1], il dĂ©croche une bourse de l'East-West Center pour Ă©tudier pendant deux ans Ă l'UniversitĂ© d'Hawaii Ă MÄnoa[H 1] - [1] oĂč il obtient en 1964 un diplĂŽme en zoologie[1] et poursuit avec une annĂ©e d'Ă©tudes supĂ©rieures spĂ©cialisĂ©es dans l'enseignement des sciences pour le niveau secondaire[2]. Il se marie avec Carmen Mutnguy[3].
CarriĂšre politique
Territoire sous tutelle des Ăźles du Pacifique
En 1966, alors qu'il est vice-prĂ©sident du CongrĂšs des Ăles Yap[3], il est Ă©lu pour la premiĂšre fois au CongrĂšs de MicronĂ©sie[1] avec un programme oĂč il dĂ©clare s'opposer Ă de nouvelles augmentations d'impĂŽts et ĂȘtre favorable Ă une lĂ©gislation sur la maĂźtrise des prix[4]. Il est continuellement rĂ©Ă©lu jusqu'en 1979[2]. Il est prĂ©sident du ComitĂ© de lâĂ©ducation et des affaires sociales de 1974 Ă 1978, des opĂ©rations judiciaires et gouvernementales de 1976 Ă 1979[5].
En 1971, Petrus Tun est conseiller spĂ©cial de la dĂ©lĂ©gation des Ătats-Unis au Conseil de Tutelle des Nations Unies en 1971[5]. Il est Ă©galement membre du groupe spĂ©cial de travail conjoint des DĂ©partements de l'IntĂ©rieur et de la SantĂ©, de l'Ăducation et du Bien-ĂȘtre des Ătats-Unis chargĂ© d'exprimer les besoins des populations du Territoire sous tutelle des Ăles du Pacifique[5]. Il est partisan d'un traitĂ© de libre association avec les Ătats-Unis[6].
Il fait partie en 1975 des dĂ©lĂ©guĂ©s de lâĂtat de Yap Ă la convention constitutionnelle qui rĂ©dige la constitution des Ătats fĂ©dĂ©rĂ©s de MicronĂ©sie[H 2]. Il est prĂ©sident du ComitĂ© des provisions gĂ©nĂ©rales[5]. Des tensions apparaissent au sein de la convention lors de l'adoption de la dĂ©claration des droits, celle-ci Ă©tant jugĂ©e pouvoir empiĂ©ter sur les prĂ©rogatives des chefs traditionnels. En tant que chef traditionnel lui-mĂȘme, il promeut une politique de compromis dans l'Ă©tablissement du texte fondamental, qui se doit de respecter l'opposition des chefs Ă voir leurs pouvoirs dĂ©battus et confirmĂ©s par la lĂ©gislation. Il renvoie Ă des lĂ©gislations ultĂ©rieures pour dĂ©finir le rĂŽle des chefs dans le gouvernement fĂ©dĂ©ral et au niveau des Ătats[H 2].
En , il participe à une réunion inter-district intitulée Micronesian Movement for Self-Government dédiée à l'identification des problÚmes et à la mise en place des modalités pour le transfert des pouvoirs vers un état souverain[7].
Ătats fĂ©dĂ©rĂ©s de MicronĂ©sie
Il est Ă©lu sĂ©nateur de lâĂtat de Yap dans le tout nouveau CongrĂšs des Ătats fĂ©dĂ©rĂ©s de MicronĂ©sie dont la sĂ©ance inaugurale a lieu de , la constitution des Ătats fĂ©dĂ©rĂ©s de MicronĂ©sie venant d'entrer en vigueur[2]. Il est alors choisi comme vice-prĂ©sident du pays pour le premier mandat du prĂ©sident Tosiwo Nakayama de 1979 Ă 1983[2]. En 1983, il ne se reprĂ©sente pas en tant que sĂ©nateur de lâĂtat de Yap et ne peut donc rester vice-prĂ©sident. Son objectif est de laisser la place libre Ă Bailey Olter afin de solidifier la relation ambivalente que lâĂtat de Pohnpei entretient avec l'existence des Ătats fĂ©dĂ©rĂ©s de MicronĂ©sie[H 3]. Il souhaite Ă©galement par ce geste, malheureusement en vain, dĂ©noncer la montĂ©e des tensions entre les branches exĂ©cutives et lĂ©gislatives du gouvernement. Dans un discours qu'il tient le devant le CongrĂšs, il soutient que la rĂ©Ă©lection de Tosiwo Nakayama est la meilleure chose qui puisse arriver Ă la jeune nation et dĂ©nonce le manque de coopĂ©ration et de confiance entre les deux branches du gouvernement, rĂ©sultat de l'obsession des sĂ©nateurs pour contrĂŽler le pouvoir de l'exĂ©cutif. Il met Ă©galement en exergue la prĂ©Ă©minence dans l'esprit des sĂ©nateurs de l'intĂ©rĂȘt particulier de leur Ătat avant l'intĂ©rĂȘt national, au dĂ©triment de la construction de la nation[H 3]. Il annonce maintenant vouloir Ćuvrer au dĂ©veloppement Ă©conomique au niveau de son Ătat[H 3].
Petrus Tun travaille comme conseiller du gouverneur de l'Ătat de Yap John Mangefel de 1983 Ă 1987[2]. En 1987, il est Ă©lu deuxiĂšme gouverneur de Yap, puis rĂ©Ă©lu Ă ce poste en 1991[2] - [8]. Il promeut durant ses mandats le dĂ©veloppement touristique[9]. En 1995, aprĂšs la fin de son second mandat, il est embauchĂ© en tant que consultant spĂ©cial auprĂšs du nouveau gouverneur Vincent Figir. Il occupe ce rĂŽle jusqu'Ă son dĂ©cĂšs en 1999[2]. En septembre 1997, il est nommĂ© reprĂ©sentant de l'Ătat de Yap dans l'Ă©quipe pour la renĂ©gociation du TraitĂ© de libre association et prĂ©side la rĂ©union du comitĂ© mixte entre les Ătats-Unis et les Ătats fĂ©dĂ©rĂ©s de MicronĂ©sie[2] - [10] - [11].
Funérailles
Petrus Tun meurt le au Tripler Army Medical Center à Honolulu à Hawaii[12]. Des funérailles nationales, un concept nouveau dans le pays, sont organisées le bien qu'il s'opposa à cette idée[13].
Notes et références
(en) David L. Hanlon, Making Micronesia: A Political Biography of Tosiwo Nakayama, HawaĂŻ, University of Hawai'i Press, , 328 p. (ISBN 0824875168)
- Hanlon 2014, p. 72-73.
- Hanlon 2014, p. 153-154
- Hanlon 2014, p. 221-222
- Autres références
- « Biographies of ten congressmen-elect senators », Micronesian reporter, vol. XIV, no 5,â , p. 3-4 (lire en ligne)
- « FSM National Government - 1st Vice President », sur gov.fm (consulté le )
- « Micronesian Charm Aboard Territory Flights », Micronesian reporter, vol. XIV, no 5,â , p. 1-2 et 24 (lire en ligne)
- Luke M. Tman, « Political Scoreboard », Micronesian reporter, vol. XIV, no 5,â , p. 25-28 (lire en ligne)
- (en) Third Congress of the Federated states of Micronesia, First regular session, 1983, CR n° 27, Kolonia, , 2 p. (lire en ligne)
- (en) « District digest, Yap », Micronesian reporter, vol. XX, no 2,â , p. 47 (lire en ligne)
- (en) Victorio Uherbelau, « Toward an national consciousness », Micronesian reporter, vol. XXV, no 1,â , p. 27-29 (lire en ligne)
- « Figir and Mackwelung inaugurated as governors of Yap and Kosrae », The National Union, vol. 16, no 1,â , p. 1, 3 (lire en ligne [PDF])
- (en) Donald Rubinstein et Clement Yow Mulalap, âYap Paradise Islandâ: A Chinese Company's Proposal for Building a 10,000-Room Mega-Resort Casino Complex, Saipan, University of Guam, , 14 p. (lire en ligne), p. 1
- « Joint Committee on Compact Negotiation Members Sworn-in », sur www.fsmgov.org (consulté le )
- « FSM Congress News, May 26, 2004 », sur www.fsmgov.org (consulté le )
- (en) Susan Kreifels, « Petrus Tun took a lead in federating Micronesia », Star bulletin,â (lire en ligne)
- « Micronesian Diary: Petrus Tun (Yap) », sur www-intangible-org.translate.goog (consulté le )