Petit Paysan
Petit Paysan est un film français réalisé par Hubert Charuel, sorti en 2017.
RĂ©alisation | Hubert Charuel |
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Scénario |
Hubert Charuel Claude Le Pape |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production | Domino Films |
Pays de production | France |
Genre | Drame |
Durée | 90 minutes |
Sortie | 2017 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Le film a reçu trois César en 2018 : meilleur premier film, meilleur acteur et meilleure actrice dans un second rôle.
Synopsis
Pierre (Swann Arlaud) est un paysan qui gère seul un troupeau d'une trentaine de vaches laitières sur l'exploitation qu'il a reprise de ses parents. Il sollicite sa sœur (Sara Giraudeau), vétérinaire, pour obtenir son avis sur l'état de santé de sa vache Topaze car elle lui semble avoir un comportement anormal et il craint qu'elle ne souffre de FHD (Fièvre Hémorragique Dorsale, une maladie fictive inventée pour les besoins du film[1]). Le diagnostic est sans appel. Pierre sait que si une vache est atteinte les autorités sanitaires abattront tout le troupeau, en application du principe de précaution. Il décide donc de tout faire pour dissimuler la vérité aux yeux de tous, parents, voisins, amis. Mais les choses s'aggravent.
Fiche technique
Images externes | |
Affiche du film[2] | |
Bande annonce officielle[3] | |
- Titre : Petit Paysan
- Titre international : Bloody Milk
- RĂ©alisation : Hubert Charuel
- Scénario : Hubert Charuel et Claude Le Pape
- Image : SĂ©bastien Goepfert
- Son : Marc-Olivier Brullé, Emmanuel Augeard, Vincent Cosson
- Décors : Clémence Pétiniaud
- Montage : Julie Léna et Grégoire Pontécaille
- Musique : Myd
- Production : Stéphanie Bermann et Alexis Dulguerian
- Société de production : Domino Films, France 2 Cinéma
- Société de distribution : Pyramide
- Pays d'origine : France
- Langue originale : français
- Durée : 90 minutes
- Genre : Drame
- Dates de sortie :
- : première mondiale au Festival de Cannes 2017 (Semaine de la critique)
- : sortie nationale
Distribution
- Swann Arlaud : Pierre Chavanges
- Sara Giraudeau : Pascale Chavanges
- Isabelle Candelier : Madame Chavanges
- Bouli Lanners : Jamy
- Valentin Lespinasse : Jean-Denis
- Clément Bresson : Fabrice
- Marc Barbé : Responsable DDPP
- India Hair : Angélique
- Julian Janeczko : Thomas
- Franc Bruneau : RĂ©gis
- Jean Chauvelot : Chef gendarme
- GĂ©raldine Martineau : Emma
- Jean-Paul Charuel : Monsieur Chavanges
- Sylvaine Charuel : ContrĂ´leur laitier
- Claude Le Pape : Gendarme Francine
Autour du film
- Hubert Charuel, le réalisateur, est un enfant du milieu agricole. Il a investi la ferme où il a grandi, à Droyes, en Haute-Marne, et l'interprète du vieux paysan (« Raymond ») est son propre grand-père, celui du père du « petit paysan » est son propre père, celle de la contrôleuse est sa propre mère[4].
- Le film se réfère clairement à la crise de la « vache folle » (encéphalopathie spongiforme bovine) qui a provoqué une véritable psychose dans l'opinion publique, tant la peur de la contagion à l'homme par la consommation de la viande et des produits laitiers était forte (à tort). La filière bovine a été fortement ébranlée et a énormément souffert de cette crise : le film met l'accent sur le sort des éleveurs confrontés à la catastrophe.
Accueil critique
L'accueil critique est positif : le site Allociné recense une moyenne des critiques presse de 4,1/5, et des critiques spectateurs à 3,9/5[5].
Jean-Michel Frodon écrit sur Slate que le film « est une très émouvante évocation du drame des paysans confrontés à une crise sanitaire en même temps qu'une plongée dans un rapport au monde délirant », soulignant qu'il s'agit d'un « récit fictionnel mais très inscrit dans les faits du traumatisme des paysans confrontés aux épidémies type “vache folle” ou grippe aviaire[6]. »
Dans les Cahiers du cinéma[7], Laura Tuillier estime que le film « dans ses meilleurs moments, prend la forme d'un cri d'adieu, sombre et sanglant, à la campagne française. »
Pour Isabelle Regnier (Le Monde)[8],
« la ruralité dépeinte par Hubert Charuel n'est pas coupée de la marche du monde. Tout au contraire, elle apparaît branchée sur son environnement, sur la pulsation d’une société néolibérale dont elle n’est, finalement, qu’un des multiples visages. »
« Loin de camper sur un arrière-plan de crise caricaturée — comme Normandie nue de Philippe Le Guay, comédie inégale sortie dans la foulée —, le thriller mental de Charuel prend corps autour des peurs d'un jeune éleveur de vaches laitières », note Jean-Michel Dumay dans Le Monde diplomatique[9].
Distinctions
RĂ©compenses
- 2015 : Prix d'aide à la création de la fondation Gan pour le cinéma[10]
- 2016 : Prix du meilleur scénario de long métrage à Hubert Charuel au festival Premiers Plans d'Angers
- 2017 : Festival du film francophone d'AngoulĂŞme[11]
- Valois de diamant du meilleur film
- Valois du meilleur acteur pour Swann Arlaud
- 2017 : Prix du Jury Junior et Prix BeTV au Festival international du film francophone de Namur
- 2018 : Prix Jean-Renoir des lycéens[12]
- 2018 : PROlogue, Festival international de Tachkent[13]
- Prix du meilleur scénario
- CĂ©sar 2018 :
Nominations et sélection
- 2017 : Festival de Cannes (séance spéciale 56e Semaine de la critique)[14] (première mondiale)
- CĂ©sar 2018 :
- Nomination pour le CĂ©sar du meilleur film
- Nomination pour le César du meilleur réalisateur pour Hubert Charuel
- Nomination pour le CĂ©sar du meilleur acteur pour Swann Arlaud
- Nomination pour le CĂ©sar de la meilleure actrice dans un second rĂ´le pour Sara Giraudeau
- Nomination pour le César du meilleur scénario original pour Hubert Charuel et Claude Le Pape
- Nomination pour le CĂ©sar de la meilleure musique pour Myd
- Nomination pour le César du meilleur montage pour Julie Lena, Lilian Corbeille et Grégoire Pontécaille
Notes et références
- Ava Cahen, « Interview de Swann Arlaud pour Petit Paysan », sur http://frenchmania.fr, (consulté le )
- Source : Pyramide films
- Source : YouTube
- « Petit paysan, spirale infernale dans le monde agricole », La Croix,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- « Petit Paysan », sur Allociné (consulté le ).
- « Petit Paysan, le délire est dans le pré », 30 août 2017.
- « Amour vache », juillet-août 2017, p. 42.
- « Un thriller mental dans une étable », Le Monde, 29 août 2017.
- no 769, avril 2018, p. 26.
- « Jeune cinéma : la fondation Gan a choisi ses espoirs », Télérama,‎ (lire en ligne, consulté le )
- Nathalie Simon, « Petit Paysan trois fois primé à Angoulême », lefigaro.fr, 27 août 2017.
- Site du CNC, communiqué du 31 mai 2018
- (en) « International Film Festival PROlogue - 2018 - PROlogue – 2018 », sur www.prologuefilmfestival.uz (consulté le )
- Site de la Semaine de la critique.
Voir aussi
Bibliographie
- Mathieu Macheret, « Petit Paysan, la solitude de l'éleveur luttant contre un mal invisible », Le Monde,
- Laura Tuillier, « Amour vache », Cahiers du cinéma, no 735, juillet-, p. 42
- Olivier Pélisson, « Glissement de terroir », Bande à Part,
Articles connexes
- Épizootie
- Encéphalopathie spongiforme bovine
- Profils paysans (2001-2008)
- Sans adieu (2017)
Liens externes
- Ressources relatives Ă l'audiovisuel :
- Présentation du film sur le site de la fondation Gan pour le cinéma