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Peste de l'Ă©crevisse et autres parasitoses

La peste de l'écrevisse est une maladie dont la diagnose et l'épidémiologie sont toujours en cours[1]. La principale difficulté de la diagnose provient du fait que le phénomène n'est étudié qu'après constatation d'une forte mortalité, plusieurs jours après que les agents pathogènes ont été observés au microscope[2].

Peste de l'Ă©crevisse et autres parasitoses
Causes Aphanomyces astaci
Classification et ressources externes

Wikipédia ne donne pas de conseils médicaux Mise en garde médicale

Historique des attributions

Avant 1890, plusieurs épizooties ont été signalées en Europe. En 1850, en Russie, sont signalés des premiers cas qui ne donnent pas lieu à des études sur les recherches des causes.

En 1876, préalablement à l'introduction de l'écrevisse américaine, une épizootie affecte la Lorraine et l'Alsace, et s'étend progressivement à la quasi-totalité du territoire français en 1885, à l'exception des Corbières et des Cévennes. Dans le reste de l'Europe, des premiers cas sont signalés au Luxembourg en 1878[3], et s'étendent jusqu'à la Sibérie en 1902. De nombreuses hypothèses sont envisagées : sangsues, protozoaires, acariens, bacille (selon B. Hofer qui nomme cette bactérie Bacillus pestis astaci) et autres microorganismes dont Aphanomyces astaci (selon Leuckart et Harz en 1884 puis Schikora en 1903)[4].

Rapidement, plusieurs de ces hypothèses sont battues en brèche :

  • « Corthuniopsis ascati(Stein) Â»[5] est un parasite provoquant l'apparition de taches jaunes s'Ă©largissant jusqu'Ă  se recouvrir entre elles, et gĂ©nĂ©rant une paralysie des pattes avant de provoquer la mort de l'Ă©crevisse, qui devient rouge. Cette hypothèse a Ă©tĂ© rejetĂ©e, puisque les symptĂ´mes diffĂ©rent des deux sĂ©ries observĂ©es pour qualifier la peste de l'Ă©crevisse.
  • « Branchiobdella astaci Â»[6] dite aussi Astacobdella, une espèce apparentĂ©e aux sangsues, est jugĂ©e ĂŞtre un simple parasite, assez frĂ©quent, affaiblissant les Ă©crevisses, mais n'ayant provoquĂ© des Ă©pizooties que très rarement, et notamment en 1934 dans un sous-affluent du lac du Bourget, la rivière de la Hière.

Pistes récentes

Aphanomyces astaci est un oomycète responsable de la peste de l'écrevisse chez les espèces du genre Astacus, et notamment l'Écrevisse à pattes rouges (Astacus astacus). Cette moisissure a été introduite avec les écrevisses américaines de l'espèce Pacifastacus leniusculus[7] - [8].

SymptĂ´mes

Les caractéristiques identifiées comme relevant de la peste des écrevisses sont les suivantes :

  • DĂ©placement en plein jour, en marche avant[2] - [4]
  • État identifiĂ© de stress, probablement gĂ©nĂ©rĂ© par des pollutions, et induisant une faiblesse rendant les Ă©crevisses vulnĂ©rables Ă  l'agent principal[9].
  • Les Ă©crevisses atteintes sont extrĂŞmement affaiblies; les animaux que l’on sort de l’eau, laissent pendre leurs pinces et ne montrent aucun signe de dĂ©fense. Troubles de l'Ă©quilibre. Souvent, il manque des extrĂ©mitĂ©s entières ou une partie. La carapace prĂ©sente des taches sombres dues Ă  l’accumulation de mĂ©lanine. On observe, chez les Ă©crevisses mortes, des excroissances ayant la forme de tampon d’ouate provenant de la membrane synoviale et souvent aussi des yeux.

Bibliographie

  • Biologie de l'Ă©crevisse astacus astacus L, J. Cukerzis, Éditions Mintis, Vilnius 1970, reprise par l'INRA en 1984, (ISBN 2-85340-558-3)

Notes et références

  1. Techniques actuelles, approches et connaissances dans la diagnose de la peste des écrevisses et autres maladies, Dossier des résumés, Javier Diéguez-Uribeondo, ONEMA, 2009
  2. Cukersis, 1970
  3. P. Vivier, « La «Peste», un facteur de régulation des populations d'écrevisses ( Astacus ): Avec 1 figure en supplement », SIL Communications, 1953-1996, vol. 13, no 1,‎ , p. 49–62 (ISSN 0538-4680, DOI 10.1080/05384680.1965.11903817, lire en ligne, consulté le )
  4. Marc André, Les écrevisses françaises, vol. XXV, P. Lechevallier, , 294 p., p. 73-93
  5. Taxon: Cothurnopsis astaci (Stein) Entz, 1884 The Taxonomicon
  6. Branchiobdella astaci NCBI
  7. (en) J. Jussila et al., Latent crayfish plague (Aphanomyces astaci) infection in a robust wild noble crayfish (Astacus astacus) population, dans Aquaculture, éditions Elsevier, 16 novembre 2011. Consulté le 1er octobre 2013
  8. (en) D.A.Strand et al. Detection and quantification of the crayfish plague agent in natural waters: direct monitoring approach for aquatic environments. Dans Diseases of Aquatic Organisms 95:9-17 (2011). Consulté le 1er octobre 2013.
  9. Cukerzis, 1970, p. 113-122
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