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Perrinet Gressart

Perrinet Gressart (ou Gressard, Grasset, Grassart[n 1]) est un homme de guerre et aventurier d'extraction modeste, plus ou moins indépendant mais ordinairement à la solde des Anglais et du duc Philippe de Bourgogne durant la guerre de Cent Ans.

Perrinet Gressard
Biographie
Naissance
Décès
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Conflit

Il met notamment en échec les troupes de Jeanne d'Arc lors du siège de La Charité tenu à l'automne 1429.

Biographie

Roturier d'origine vraisemblablement poitevine[1], Gressart s'installe à La Charité-sur-Loire en 1423, acquiert la seigneurie de La Motte-Josserand (Perroy), se marie en 1424 avec Huguette de Corvol (ou de Courvol) membre d'une grande famille de la Nièvre, dont il ne semble pas avoir eu d'enfant. Il fait, ensuite, épouser sa nièce Etiennette de Grésille à François de Surienne avec lequel il s'allie militairement avec Pierre Martin dit l'Espagnol, un autre chef de routiers[2].

Il reçoit du roi Henri VI par lettres données à Paris le Les Loges en Normandie et ce, pour lui garantir un revenu annuel de 50 livres tournois. Il est précisé qu'au cas où les terres des Loges ne suffiraient pas, le complément serait pris sur la recette de la vicomté de Montivilliers. Il quitte la Normandie en 1427 et reçoit par lettres du livres t. de rente. Pour le compte de Henri VI, il tient, en 1429, les places fortes du Nivernais et met en échec les troupes de Jeanne d'Arc qui doivent lever le siège de La Charité-sur-Loire face à l'arrivée de l'hiver[3].

À la fin de 1435, contre une forte rançon et le titre de gouverneur de la ville à vie, Perrinet Gressard évacue La Charité-sur-Loire, qui est reprise par l'armée de Charles VII.

Ces négociations le font passer dans le camp du roi de France à la suite de la signature du traité d'Arras (1435).

Il meurt vers 1438, à la tête d'une grosse fortune amassée grâce aux rançons[2] qu'il a accumulées.

Ses armes sont : d'azur à un lion d'or.

Le château de La Motte-Josserand à Perroy

Bibliographie

  • Claudine Billot, « Les mercenaires étrangers pendant la Guerre de Cent Ans comme migrants », dans Jean-Claude Hélas (dir.), Actes des congrès de la Société des historiens médiévistes de l'enseignement supérieur public. 18e congrès, Montpellier, 1987, « Le combattant au Moyen Âge », p. 279-286, lire en ligne.
  • André Bossuat, Perrinet Gressart et François de Surienne, agents de l'Angleterre. Contribution à l'étude des relations de l'Angleterre et de la Bourgogne avec la France sous le règne de Charles VII, Paris, Droz, , XXVI-444 p. (présentation en ligne), [présentation en ligne], [présentation en ligne], [présentation en ligne], [présentation en ligne].
  • (en) Kelly DeVries, « Routier Perrinet Gressart : Joan of Arc's Penultimate Enemy », dans Guilhem Pépin, François Lainé et Frédéric Boutoulle (dir.), Routiers et mercenaires pendant la guerre de Cent ans. Hommage à Jonathan Sumption : actes du colloque de Berbiguières, 13-14 septembre 2013, Bordeaux / Pessac, Ausonius, coll. « Scripta mediaevalia » (no 28), , 357 p. (ISBN 978-2-35613-149-2, présentation en ligne).
  • Jacques Faugeras, Perrinet Gressart : redoutable « routier » au service des Anglais et des Bourguignons, Sury-en-Vaux, Terroir, 1997, 162 p.
  • Léon Mirot, « Perrinet Gressart et le Nivernais de 1422 à 1435 : premier article », Journal des savants, , p. 120-126 (lire en ligne).
  • Léon Mirot, « Perrinet Gressart et le Nivernais de 1422 à 1435 : deuxième et dernier article », Journal des savants, , p. 165-171 (lire en ligne).
  • Bertrand Pâris, Mémoriaux de la Chambre des Comptes de Normandie, E.d.V. Paris.

Article connexe

Liens externes

  • Jean-Philippe Genêt, introduction du colloque international Routiers et mercenaires d'Aquitaine, d'Angleterre et d'ailleurs (v. 1340-1453) : rôle militaire et impact sur les sociétés locales, château de Berbiguières (Périgord), 13-, [voir en ligne].
  • (en) Kelly de Vries, « Perrinet Gressart : Joan of Arc's Penultimate Enemy », colloque Routiers et mercenaires d'Aquitaine, d'Angleterre et d'ailleurs (v. 1340-1453) : rôle militaire et impact sur les sociétés locales, château de Berbiguières (Périgord), 13-, [voir en ligne].

Notes et références

Notes

  1. Parmi les diverses orthographes relevées (Gracet, Graçay, Grassé, Grassart), « Grasset » a la préférence des Français de l'époque tandis que les Bourguignons emploient également la dénomination « Gressart. » L'historien médiéviste André Bossuat précise que Perrinet lui-même signe « Gressart », orthographe à privilégier selon Jules Quicherat et Henri Adam de Flamare[1].

Références

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