Approche Newtonienne
Les équations du mouvement peuvent également être trouvées en utilisant les complexes.
Représentons le double pendule ci-dessus dans le plan complexe de Gauss, en posant que l’axe des réels a même sens et même direction que la gravitation. Les points m1 et m2 représentant les mobiles 1 et 2 correspondent aux affixes z1 et z2. En fait, seuls les angles vont varier en fonction du temps puisque la masse et la longueur sont des constantes. Il faut donc chercher une manière de représenter les fonctions et .
Dès lors, puisque le module de z1 vaut l1, son argument , . Ensuite, observons que z2 est issu d’une translation de z1 par le complexe z0= , c’est-à-dire un complexe tel que son module vaut l2 et son argument . En d’autres termes, z2 = z1 + z0, donc
Ici, les complexes z1 et z2 déterminent la position des mobiles1 et 2 en fonction du temps puisque et sont des fonctions du temps. L'accélération d'une masse mobile s'obtient en dérivant deux fois par rapport au temps la fonction définissant sa position. Ainsi, l’accélération de z1 vaut
et que celle de la deuxième est égale à
Notons-les respectivement et .
Revenons dans la vie réelle. Quand une masse est suspendue à une corde, une tension se produit le long de celle-ci. Appelons, T1 et T2, les tensions exercées par les masses m1 et m2 et représentons-les sous forme de complexes t1 et t2.
Nous observons alors que t1, z1 et 0 sont alignés ou colinéaires, ce qui permet d’écrire que . De même, t2, z0 et 0 sont alignés, ce qui permet d’affirmer que .
La formule de la dynamique F = m a, connue aussi sous le nom de la 2e loi de Newton, dit que la somme de toutes les forces appliquées à un mobile est égale au produit de l’accélération de celui-ci par sa masse.
Le mobile 2 est soumis à la tension T2 et la force due à la gravité m2 g, donnant les relations suivantes :
Le mobile 1 est soumis à la tension T1, à la force due à la gravité m1g et à la tension T2’ qui est issue du principe des actions réciproques (la 3e loi de Newton) telle que T2’= - T2. Dès lors, nous pouvons dire que
Les membres de droite des équations (1) et (2) étant réels, exprimons que la partie imaginaire des membres de gauche est nulle :
Tout d’abord, concernant l’équation (1).
Calculons le membre de gauche.
Appliquons le binôme conjugué pour supprimer le terme imaginaire au dénominateur, ce qui revient à multiplier la fraction par .
Maintenant, seuls les imaginaires purs intéressent. C’est pourquoi, relevons uniquement les imaginaires purs issus du produit du numérateur par le conjugué du dénominateur. Nous conservons alors uniquement :
Ainsi, nous pouvons affirmer que :
Comme il faut que la partie imaginaire soit nulle, nous obtenons cette première équation différentielle.
Ensuite, concernant l’équation (2). Nous procédons de la même manière. Calculons le membre de gauche.
Appliquons le binôme conjugué pour supprimer le terme imaginaire au dénominateur, ce qui revient à multiplier la fraction par.
Maintenant, seuls les imaginaires purs intéressent. C’est pourquoi, relevons uniquement les imaginaires purs issus du produit du numérateur par le conjugué du dénominateur. Nous gardons alors uniquement
Ainsi, nous pouvons affirmer que
Comme il faut que la partie imaginaire soit nulle, nous obtenons cette deuxième différentielle.
Nous avons donc pour finir :
Ce sont les mêmes équations que pour l'approche lagrangienne.