Pedro Varela
Pedro José Varela Olivera (Florida, département de Florida, - Montevideo, 1906) est un homme d'État uruguayen, président de la République du au puis du au .
Pedro Varela | |
Fonctions | |
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Président de la République de l'Uruguay | |
– (1 an, 1 mois et 17 jours) |
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Prédécesseur | José Eugenio Ellauri |
Successeur | Lorenzo Latorre |
– Intérim (15 jours) |
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Prédécesseur | Venancio Flores |
Successeur | Lorenzo Batlle |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Florida, Uruguay |
Date de décès | (68-69 ans) |
Lieu de décès | Montevideo, Uruguay |
Nationalité | Uruguayenne |
Parti politique | Parti colorado |
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Présidents de la République orientale de l'Uruguay |
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Président de l'Uruguay |
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Naissance | |
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Décès | |
Nationalité | |
Activité |
Parti politique |
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L'ascension politique
Fils d'un commerçant, il adhéra aux idées du Parti colorado et intégra les rangs du général César Diaz lors de la révolution de 1858, puis ceux du général Venancio Flores lorsque ce dernier envahit l'Uruguay (épisode de la Cruzada Libertadora de 1863). Élu sénateur du département de Florida et président de la Chambre haute en 1868, il exerça le Pouvoir exécutif entre le (date à laquelle Venancio Flores renonça au titre de « gouverneur provisoire ») et le 1er mars (date de l'élection présidentielle). Candidat à la première magistrature du pays, il fut devancé par un autre colorado : le général Lorenzo Batlle. À nouveau sénateur de 1871 à 1874 et président de la Chambre haute en 1873, il s'opposa au gouvernement du président José Eugenio Ellauri.
Ce dernier renonça à sa charge au lendemain de la mutinerie militaire du , permettant à Pedro Varela de le remplacer à la tête de l’État – avec le titre de « gouverneur provisoire » – jusqu'au de la même année. L'Assemblée Générale, convoquée exceptionnellement et sans la participation des parlementaires opposés aux mutins, le désigna alors président de la République pour terminer le mandat de son prédécesseur (jusqu'en ).
« L'année terrible »
Son mandat, surnommé « l'année terrible » (el año terrible), se caractérisa par son autoritarisme. Il mena une politique répressive contre les « principistas » (intellectuels libéraux opposés aux partis traditionnels et aux caudillos) et déporta plusieurs de leurs dirigeants vers Cuba à bord du Puig, un navire réquisitionné pour l'occasion. Mais les exilés gagnèrent finalement Buenos Aires où ils organisèrent, avec d'autres opposants, un soulèvement armé - la « Révolution tricolore » - qui se solda par un échec en septembre-.
Pedro Varela affronta également une grave crise économique. La forte détérioration de la balance commerciale l'obligea à adopter des mesures protectionnistes, alors que la crise monétaire et financière empirait. Pour faire face à la dépréciation du papier-monnaie et aux dettes de l’État, il rétablit le cours forcé du papier-monnaie (fin de la convertibilité en or), fit fonctionner la planche à billets et suspendit le paiement de la dette publique.
Ces mesures provoquèrent la colère des milieux liés au grand commerce (banquiers, commerçants...) et des étrangers résidents : à la tête du grand commerce, possesseurs de l'or du pays et d'une partie de la dette publique, leurs intérêts étaient gravement menacés. Les banques et de nombreuses maisons de commerce refusèrent alors d'utiliser les billets. L’État réagit en sauvant une banque en faillite - la banque Mauá - et en lui accordant plusieurs privilèges, notamment l'émission de papier-monnaie avec sa garantie.
Face à de telles mesures et à une aggravation de la crise économique, les représentants du grand commerce décidèrent de faire appel à un homme capable de rétablir l'ordre dans le pays. Leur choix se porta sur le ministre de la Guerre - le colonel Lorenzo Latorre -, un militaire de valeur, ambitieux et qui avait ouvertement désapprouvé le projet de sauvetage de la banque Mauá. Le , à l'occasion d'une manifestation en sa faveur, il s'empara du pouvoir et prit le titre de « gouverneur provisoire ». Quant à Pedro Varela, abandonné de tous, il renonça à sa charge.
- Composition du gouvernement
Ministères | Titulaires | Période |
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Intérieur | Luis Isaac de Tezanos | 1875 |
Tristán Narvaja | 1875 - 1876 | |
Affaires étrangères | José Cándido Bustamante | 1875 |
Andrés Lamas | 1875 - 1876 | |
Mateo Magariños Cervantes | 1876 | |
Finances | José Cándido Bustamante | 1875 |
Juan Lindolfo Cuestas | 1875 - 1876 | |
Guerre et Marine | Lorenzo Latorre | 1875 - 1876 |
Les dernières années
Il s'installa à Buenos Aires, où il complota sans succès contre le régime de Lorenzo Latorre puis, par la suite, de Máximo Santos. L'arrivée au pouvoir du général Máximo Tajes lui permit de rentrer en Uruguay et de jouer à nouveau un rôle politique : il fut élu député du département de Canelones en 1891, puis réélu en 1894 et en 1897.
Lors des événements politiques de 1897-1898, il refusa d'approuver le coup d’État de Juan Lindolfo Cuestas. Expulsé une nouvelle fois, il vécut à Buenos Aires dans une situation matérielle précaire jusqu'en 1903, date à laquelle il revint à Montevideo pour mourir dans l'anonymat, en .
Source
- (es) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en espagnol intitulé « Pedro Varela » (voir la liste des auteurs).
Liens externes
- (es) Gouvernement de l'Uruguay
- (es) La naissance de l'Uruguay moderne: Seconde moitié du XIXe siècle sur rau.edu.uy