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Pauline Wengeroff

Pauline Wengeroff (née Pessele Epstein en 1833 et morte en 1916) est l'auteur d'un livre en deux volumes décrivant son expérience de la modernité juive en Russie à la fin du XIXe siècle. Elle est la mère de Semyon Vengerov, historien de la littérature de la Russie impériale, et d'Isabelle Vengerova, pianiste et professeure de musique.

Pauline Wengeroff
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activité
Enfants
Semion Vengerov (en)
Zinaida Vengerova (en)
Isabelle Vengerova

Biographie

Elle est née en 1833 à Babrouïsk dans l'Empire russe, maintenant en Biélorussie, et grandit à Brest-Litovsk et à Minsk. Son livre Memoiren einer Grossmutter, Bilder aus der Kulturgeschichte der Juden Russlands im 19 Jahrhundert (Mémoires d'une grand-mère : scènes de l'histoire culturelle des Juifs de Russie au XIXe siècle) est initialement publié en yiddish par un imprimeur allemand[1], avant d'être traduit en allemand et publié en 1908 pour le premier volume et en 1910 pour l'ensemble des deux volumes, avec des rééditions en 1913, 1919 et 1922.

Son mari, Chonon (Afanаsy) Wengeroff, est directeur de la Banque commerciale de Minsk et est membre du conseil municipal de 1880 à 1892. Wengeroff et son mari fondent des écoles professionnelles pour les enfants juifs pauvres.

Son œuvre

Seconde publication de son livre:Memoiren einer Grossmuter en allemand

Les mémoires de Wengeroff critiquent la perte du pouvoir des femmes et des valeurs familiales dans la famille juive moderne, entrainant la perte de la culture juive dans son ensemble. Elle désapprouve la génération de la Haskala, le mouvement des Lumières juif. Wengeroff tire son inspiration de son combat pour maintenir la vie familiale juive face au rejet final du judaïsme par son mari et ses enfants dont certains se sont convertis au christianisme

« Le baptême de mes enfants a été le coup le plus dur de ma vie. Mais le cœur aimant d'une mère peut beaucoup supporter. Je les ai pardonnés; la faute est sur nous, les parents.
Ma peine perdit graduellement sa signification personnelle, mais cela pris le caractère d'un malheur national. Je pleure non seulement en tant que mère, mais comme une Juive se lamentant pour le peuple juif qui a perdu trop de ses plus nobles fils[2]. »

Plusieurs personnalités de la culture juive, comme Gustav Karpeles, un historien de littérature juive, Theodor Zlocisti, un pionnier allemand du sionisme et le rabbin Solomon Schechter, le président du Jewish Theological Seminary of America font l'éloge de son livre[3].

Des extraits du volume 2 de son livre apparaissent beaucoup plus tard en anglais, traduits par Lucy Dawidowicz, dans The Golden Tradition: Jewish Life and Thought in Eastern Europe[4]. Son livre est traduit en entier en anglais par Shulamit S. Magnus en 2010[5], soit un siècle après sa première parution en allemand.

Wengeroff publie aussi des histoires sur sa vie dans la revue périodique en langue russe Voshkhod.

Références

  1. Magnus, Shulamit S. "Pauline Wengeroff 1833-1916." Jewish Women's Archive.
  2. (en): Memoirs of a Grandmother - Pauline Wengeroff; site Pardes, Institute of Jewish Studies
  3. (en): Shulamit S Magnus: Wengeroff, Pauline; site YIVO Encyclopedia of Jews in Eastern Europe
  4. (en) Lucy Dawidowicz, Golden Tradition: Jewish Life and Thought in Eastern Europe; éditeur: Schocken; 1984; (ISBN 0805207686 et 978-0805207682)
  5. (en) Pauline Wengeroff, Memoirs of a Grandmother: Scenes from the Cultural History of the Jews of Russia in the Nineteenth Century ; traduction en anglais de Shulamit S. Magnus, Stanford University Press, volume 1, 2010 (ISBN 080476879X et 978-0804768795) ; volume 2, 2014 (ISBN 0804768803 et 978-0804768801)

Bibliographie

  • (en): Shulamit S Magnus: Pauline Wengeroff and the Voice of Jewish Modernity; in Gender and Judaism; rédacteur: Tamar Rudavsky; éditeur: NYU Press; New York et Londres; 1995; pages: 181 à 190, (ISBN 0814774539 et 978-0814774533)
  • (en): Shulamit S Magnus: Kol Isha: Women and Pauline Wengeroff's Writing of an Age; in Nashim numéro: 7; 2004; pages: 28 à 64.
  • (en): Shulamit S Magnus: Sins of Youth, Guilt of a Grandmother: M. L. Lilienblum, Pauline Wengeroff, and the Telling of Jewish Modernity in Eastern Europe; in Polin: Studies in Polish Jewry; numéro: 18; 2004
  • (de): Pauline Wengeroff: Memoiren einer Grossmutter: Bilder aus der Kulturgeschichte der Juden Russlands im 19 Jahrhundert. Vol. 1, Berlin: 1908; republié avec le volume 2 en 1910; 1913; 1919; 1922; réédition en livre de poche par: Wentworth Pr; 2018; (ISBN 0341162078 et 978-0341162070)
  • (en): Louis Greenberg: The Jews in Russia, the Struggle for Emancipation, volume 1; page: 62 New York; 1976; (ISBN 080520525X et 978-0805205251)
  • (yi): Shaul Ginsburg: Historishe verk; New York; 1937; volume: 2; page: 82 à 90; (ASIN B00KROYKQE)
  • (he): Sinai Leichter: Zichronoteha shel savta minskait Paulina Wengeroff; In Minsk, Ir va-Em, publié par: Shlomo Even-Shoshan

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