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Passeport biologique de l'athlète

Le passeport biologique de l'athlète est un document électronique relevant les résultats de contrôles antidopage subis par un sportif, ainsi que son profil hématologique et son profil endocrinologique. Il permet de déceler des violations de la réglementation antidopage en détectant des variations anormales des marqueurs biologiques observés, plutôt que par la seule détection de substances interdites.

Principe et fonctionnement

La lutte antidopage, depuis ses prémices, s'est essentiellement focalisée sur la détection de substances interdites dans le sang ou l'urine des sportifs. La sophistication des protocoles de dopage a poussé certaines autorités chargées de la lutte contre le dopage à dépasser ce paradigme et à fixer des limites sur certains marqueurs biologiques des athlètes dans les années 1990. En 1997, l'Union cycliste internationale (UCI) a ainsi limité l'hématocrite des coureurs à 50 %.

Le passeport biologique comprend deux modules : le passeport hématologique et le passeport endocrinologique, comprenant lui-même le passeport stéroïdien[1].

Le passeport biologique dans le cyclisme

Le programme du passeport biologique dans le cyclisme commence au dĂ©but de l'annĂ©e 2008 avec les premiers prĂ©lèvements sanguins et urinaires servant Ă  Ă©tablir les profils des coureurs[2]. Il ne comprend alors que le volet hĂ©matologique. Le volet stĂ©roidien devrait ĂŞtre ajoutĂ© en 2011[3]. D'après l'UCI, 8 404 contrĂ´les ont Ă©tĂ© effectuĂ©s en 2008 dans le cadre du passeport biologique, et 10 603 en 2009[4]. Les rĂ©sultats des prĂ©lèvements sont soumis Ă  l'interprĂ©tation d'un groupe des neuf experts nommĂ©s par l'UCI[5].

En 2008, le passeport concerne tous les coureurs membres d’une Ă©quipe ProTour, d’une Ă©quipe continentale professionnelle titulaire du label wild card, ou de « toute autre Ă©quipe dĂ©signĂ©e par un groupe de travail Â». En 2009, 36 Ă©quipes participent au passeport biologique : les 18 Ă©quipes ProTour et 18 des 21 Ă©quipes continentales professionnelles[6]. En 2010, la participation au passeport biologique est une condition pour prendre le dĂ©part d'une course du calendrier mondial[7] et concerne 850 coureurs[3].

Sur la base des donnĂ©es de leur passeport biologique, l'UCI a demandĂ© l'ouverture de procĂ©dures disciplinaires Ă  l'encontre de huit coureurs, cinq en 2009[8] et trois en 2010[9]. La première sanction basĂ©e sur le passeport biologique est prononcĂ©e en par le tribunal national antidopage du ComitĂ© olympique national italien (CONI) Ă  l'encontre de Francesco De Bonis, suspendu deux ans et condamnĂ© au paiement d'une amende de 13 000 euros[10].

Références

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