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Parking des CĂ©lestins

Le parking des Célestins, souvent nommé parc des Célestins, est un parking souterrain situé à Lyon en France. Il se trouve sous la place des Célestins, dans le 2e arrondissement de la ville. Ce parking, dont la construction s'est achevée en 1994, a été primé pour sa conception originale pour l'époque, laissant une grande place à l'intervention artistique.

Parking des CĂ©lestins
Parc des CĂ©lestins
Présentation
Type
Destination actuelle
Parc de stationnement
Accès et transport
MĂ©tro
A et D, station Bellecour
Coordonnées
45° 45′ 36″ N, 4° 49′ 53″ E
Localisation sur la carte de Lyon
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Localisation sur la carte de RhĂ´ne-Alpes
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Localisation sur la carte de France
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Conception

Le puits de saint Patrice à Orvieto, en Italie, construit en 1527 ; la ressemblance entre cet escalier en double spirale qui permettait à des mules de descendre dans le puits en sens unique et la conception de la double hélice centrale du parking est frappante[1].

Le parking a été conçu par les architectes Michel Targe et Jean-Michel Wilmotte. La conception semble avoir été inspirée des puits toscans[1]. L'intervention de Targe vient répondre aux enjeux définis en 1991 par Serge Guinchard, président de Lyon Parc Auto, qui en 1991 indiquait avoir « encouragé une démarche originale visant à faire descendre l'art contemporain dans les parkings »[2].

La place des Célestins, au-dessus du parking, a été en partie réaménagée à cette occasion ; Daniel Buren, artiste mandaté pour cette opération publique, intègre une sorte de périscope permettant d'avoir une vue plongeant au milieu de l'hélice du parking, installation baptisée « Sens dessus dessous »[3].

La signalétique est l’œuvre du designer Yan Pennor's, comme dans tous les parkings construits et gérés par Lyon Parc Auto.

Construction

Le parking des Célestins vient remplacer un parking préexistant, de moindres dimensions, profond de deux niveaux seulement.

La construction se dĂ©roule après des fouilles archĂ©ologiques dites « de sauvetage » entre 1992 et 1994 ; les fouilles montrent que cet emplacement a fait l'objet d'une occupation humaine continue depuis le IIe siècle[4]. Les travaux sont l’œuvre d'une entreprise italienne, Dioguardi-France, pour le gros Ĺ“uvre, les parois moulĂ©es de 83 cm d'Ă©paisseur Ă©tant rĂ©alisĂ©es par SolĂ©tanche-Bachy. L'ouverture au public a lieu le . Les travaux ont coĂ»tĂ© 54 370 000 francs de 1994[2].

Comme les trois autres parkings construits à la même époque par Lyon Parc Auto sur la Presqu'île de Lyon — à savoir le parc de la Bourse, celui des Terreaux et le parc République — la construction du parking des Célestins se fait dans un contexte géologique et hydrogéologique particulier. La nappe d'accompagnement du Rhône et de la Saône dans les couches superficielles et la puissante nappe phréatique baignant les terrains alluvionnaires sablo-graveleux obligent à réaliser une paroi étanche, ancrée dans le substratum rocheux relativement étanche de la « molasse » lyonnaise. De plus, le niveau des crues augmente la potentielle pression de l'eau sur les parois du parking[5].

Par l'emploi de la technique de l'enceinte Ă©tanche par paroi moulĂ©e durant le chantier, le parking des CĂ©lestins fait partie des premiers parkings enterrĂ©s lyonnais Ă  dĂ©passer les deux niveaux enterrĂ©s ; auparavant, la technique de pompage pendant le chantier ne permettait en effet pas d'Ă©puiser la nappe Ă  des profondeurs excĂ©dant 1,5 m sous la nappe phrĂ©atique. Une fois la paroi Ă©tanche rĂ©alisĂ©e, le travail est rĂ©alisĂ© en taupe[5].

Organisation et services

L'accès des véhicules se fait par la rue Gaspard-André ; la rampe de sortie débouche rue Charles-Dullin. Quant à l'entrée des piétons, elle se fait dans un angle de la place des Célestins. Il dessert notamment le théâtre des Célestins, ainsi que les rues commerçantes alentour.

Le parking s'organise sur 6,5 niveaux et offre environ 440 places de stationnement[6]. Il s'agit d'un parking circulaire de 51 m de diamètre, inscrit dans une place carrĂ©e de 60 m de cĂ´tĂ©. Le puits fait 22 m de profondeur. Le vide central a grandement facilitĂ© la ventilation du parking[7].

Distinctions

À la suite de l'opération de rénovation achevée en 1994, le parking obtient en 1996 le trophée « EPA Award » 1996, décerné par l'European Parking Association en congrès à Budapest. Cette opération est considérée comme une initiative originale, à l'origine d'un mouvement à l'échelle européenne de valorisation des parcs de stationnement. L'agence néerlandaise de l'architecte Rem Koolhaas a en particulier suivi cet exemple lyonnais[8].

Le parking est encore reconnu pour son esthétique par le Daily Mail en 2013, qui le cite parmi les « dix parkings les plus cools au monde »[9].

Notes et références

Annexes

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • M.F. LĂ©vĂŞque, « Lyon Presqu'Ă®le : Quatre parkings souterrains en construction », Tunnels et Ouvrages souterrains, AFTES, no 115,‎ , p. 57-59 (ISSN 0399-0834, lire en ligne [PDF], consultĂ© le ) Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • Guillaume Maucuit-Lecomte, « Les parcs de stationnement : Harmonie en sous-sol, parking des CĂ©lestins, Ă  Lyon », Construction moderne, Infociments, no 107,‎ , p. 19-26 (ISSN 0010-6852, prĂ©sentation en ligne) Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • (en) Daniel Miller, « World's coolest car parks : Spectacular sites that are vying for pole position at this year's parking Oscars (including two from Britain) », Daily Mail - en ligne,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ) Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • Michel Targe, « Les CĂ©lestins, naissance d'un parking », Bulletin de la SociĂ©tĂ© AcadĂ©mique d’Architecture de Lyon, SociĂ©tĂ© AcadĂ©mique d’Architecture de Lyon, no 9,‎ , p. 3-7 (lire en ligne [PDF], consultĂ© le ) Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article

Vidéographie

  • [vidĂ©o] L'Art du parking [ Die neuen ParhaĂĽsern ], de Michael Trabitzsch, dans SĂ©duction en sous-sol [« Der Glamour des Abstellraumes »], vol. 1, de ZDF, 2009, 26 min [prĂ©sentation en ligne] : diffusĂ© sur Arte en juillet 2012 Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article

Liens externes

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