Parc régional de l'Appia antica
Le parc régional de l'Appia antica est une zone protégée créée en 1988 par la région du Latium située au sud est de Rome le long de la Voie Appienne.
Pays | |
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Région | |
Ville métropolitaine | |
Coordonnées |
41° 51′ 51″ N, 12° 30′ 57″ E |
Superficie |
33 km2 |
Type | |
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Catégorie UICN |
V (paysage terrestre ou marin protégé) |
WDPA | |
Création |
, |
Site web |
Description
Le territoire du parc couvre une superficie de 4 580 hectares, ce qui en fait le plus grand espace vert d'Europe. Il constitue un « poumon vert » entre le centre historique de Rome et les monts Albains. Il protège les vestiges les plus importants de l'Ager romanus, que ce soit du point de vue historique, archéologique ou paysager. Il comprend la via Appia antica et ses environs sur une distance de 16 kilomètre (y compris la villa des Quintili), la vallée de la Caffarella (200 hectares), les zones archéologiques des parcs des Aqueducs (240 hectares), de Tor Fiscale, et des tombes de la via Latina, ainsi que les Tenuta di Tor Marancia (220 hectares). Les limites sont au nord le Mur d'Aurélien, à l'ouest la via Ardeatina et la ligne de chemin de fer Rome-Cassino-Naples, à l'est les quartiers Appio-Latino, Appius Claudius et de la via Appia Nuova, tandis qu'au sud le Parc est délimité par les centres d'habitation modernes de Sur et Santa Maria delle Mole.
Depuis , le Commissaire de l'institution est Mario Tozzi, géologue et membre du conseil scientifique du WWF.
L'histoire
L'idée d'un grand parc archéologique entre le Forum Romain et les Castelli Romani émerge pour la première fois au cours de la période du Premier Empire. Cependant, le pape Pie IX a été le premier à intervenir sur le site archéologique, mission qu'il a confiée à Luigi Canina. Après l'Unité italienne, Rodolfo Lanciani, Guido Baccelli et Ruggero Bonghi lancent des projets pour récupérer la zone, dont les effets sont toutefois limitées à une Promenade archéologique (aujourd'hui, viale delle Terme di Caracalla)[1].
En 1931, le Plan régulateur prévoit de faire de l'Appia Antica un « grand parc », entouré par une « zone de respect ». Cependant dès la fin de la Seconde Guerre mondiale, la zone est constamment sous la menace d'être submergée par le béton et la construction de logements et structures sportives à faible distance des monuments. De plus des opérations de constructions illégales se sont poursuivies. Enfin, la réalisation du « Grande raccordo anulare» a coupé en deux la route au niveau du septième kilomètre, jusqu'à la création de la galerie souterraine, à l'occasion du Jubilé de l'an 2000[1].
À la fin des années 1950 Antonio Cederna et l'association Italia Nostra ont commencé une longue bataille pour la préservation de la Via Appia, impliquant de plus en plus l'opinion publique, jusqu'à ce qu'en 1988 la région approuve définitivement la création du Parc régional. En 2002, le Parc a été élargi avec l'acquisition définitive de la Tenuta de Tor Marancia.
Le territoire du parc est resté à 95 % privé : 40 % appartient encore aux antiques domaines de l'aristocratie romaine, 25 % à des sociétés, 21 % à de petits propriétaires terriens et 10 % aux institutions religieuses. Le domaine public comprend seulement 5 % du total, dont 2 % de domaine communal, 2 % à l'État à titre historique-artistique, et 1 % au domaine militaire[1].
Organisation
Récupération et réutilisation de l'ex-Cartiera Latina
Le long des rives de l'Almone, vers le carrefour avec l'Appia Antica, se sont établis depuis longtemps des activités de production ayant comme dénominateur commun la disponibilité de l'eau courante et un accès pratique au réseau routier. Les capucins ont créé au XVIIe siècle, un moulin à foulon pour le foulage de la laine[2], le valca étant le bâtiment qui abrite les marteaux du moulin à foulon. Le terme a alors été employé par extension pour désigner la zone dans laquelle le courant de l'eau transite pour arriver aux moulins, ou autres machines, et le cours d'eau lui-même. Ensuite, la valca, comme Acquataccio, l'un des trois existant dans la vallée de la Caffarella, a d'abord été transformé en système de broyage, et puis, à partir de 1912, en usine de papier[3]. La société, unique dans son secteur à Rome, fabriquait des cartons et des livres, utilisant comme matières premières du lin et du coton. La production a continué jusqu'aux années 1950, puis la société a arrêté la production, la faillite étant devenue définitive en 1991. La machine est restée sur place, abandonnée, comme les bâtiments.
En 1997, le parc régional est enfin constitué. La municipalité de Rome a acquis le site en commençant par restaurer les bâtiments et en réaménageant la zone.
Utilisation
Le dimanche et les jours fériés, la via Appia Antica devient piétonne, les seuls véhicules autorisés étant les vélos. La circulation automobile y est permise la semaine.
Galerie d'images
Notes
- (it) « Appia Antica », sur parcoappiaantica.it
- À la fin du XVIIe siècle, la Carte de la Campagne romaine à l'époque de Paul III de Eufrosino de Volpaia indique l'existence d'une valca à la hauteur de Quo Vadis
- Pour une description détaillée de la forme de la Cartiera Latina, voir Silvia Carminati, L'ex-Cartiera Latina dans le Parco Appia Antica à Rome
Bibliographie
- Lucrezia Spera, Le Paysage dans la banlieue de Rome, de l'Antiquité au Moyen Âge, la zone située entre les via Latina et Ardeatina, à partir du Mur d'Aurélien au IIIè Millénaire, Rome, 1999
Articles connexes
Liens externes
- (it) « Appia Antica », sur parcoappiaantica.it
- (it) « Appia Antica », sur parco.appia.antica
- (it) « Appia Antica », sur 060608.it
- (it) « Appia Antica », sur roma10beniculturali.it
- (it) « Appia Antica », sur froma11.it
- (it) « Appia Antica », sur facebook.com