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Parapsychologue

Un parapsychologue est un spécialiste de la parapsychologie.

En France, aucun diplĂ´me de parapsychologie n'existe. La profession ne fait pas l'objet d'une protection lĂ©gale et n'importe qui peut donc s'autoproclamer parapsychologue. Il n'y a plus de cours de parapsychologie dispensĂ© dans les universitĂ©s françaises, sauf Ă  l'UniversitĂ© Catholique de Lyon (U.V. depuis 1995 « Sciences, sociĂ©tĂ© et phĂ©nomènes dits paranormaux Â»). Toutefois, un laboratoire de zĂ©tĂ©tique, portant sur l'Ă©tude des phĂ©nomènes paranormaux, est ouvert Ă  l'universitĂ© de Nice Sophia-Antipolis.

Un doctorat de parapsychologie[1] était délivré par la chaire de parapsychologie de l'Université d'Édimbourg.

Parapsychological Association

Des parapsychologues se sont regroupés au sein de la Parapsychological Association, organisme faisant partie de l'AAAS. Les parapsychologues travaillent au sein de laboratoires de parapsychologie. Il existe environ 200 parapsychologues[2] qui travaillent en milieu universitaire à l'heure actuelle, dont seulement un quart travaille à plein temps uniquement dans ce domaine. Ils publient leurs travaux dans des revues de parapsychologie spécialisées et se réunissent chaque année lors du congrès de la Parapsychological Association.

Les parapsychologues obéissent à une charte de déontologie[3] impliquant des normes strictes concernant notamment la mise en place des recherches, les publications et les aspects déontologiques.

Les recherches des parapsychologues

Les recherches des parapsychologues portent sur les perceptions extra-sensorielles (PES) et sur la psychokinèse (PK). La mise en évidence de leur réalité même est en partie l'objet des recherches des parapsychologues. Cette situation place ces chercheurs dans une situation pour le moins délicate.

Pour ce qui concerne les parapsychologues faisant des recherches selon une approche expérimentale, leur objectif est de mettre en place des recherches permettant de mettre en évidence, et d'étudier, les PES et la PK. Pour ce faire, ils testent des sujets dans des conditions contrôlées qui ont pour objectif d'éviter tout biais potentiel, en utilisant en particulier les méthodes scientifiques et les outils statistiques de la psychologie expérimentale. Les différentes études effectuées[4] sur la scientificité des méthodes des parapsychologues ont montré qu'elles étaient tout aussi valides que les méthodes utilisées dans d'autres domaines scientifiques plus courants. De plus, le champ de la parapsychologie a également de spécifique le fait que les chercheurs, dans ce domaine, ont tendance à s'ouvrir davantage aux divers champs scientifiques, étant donné les origines variées dont ils proviennent[5].

À l'heure actuelle, un certain consensus a été atteint au sein de la communauté des chercheurs, sceptiques et parapsychologues (cf. communiqués joints de Hyman & Honorton 1986, Hyman & Utts 1995), travaillant dans le domaine de la parapsychologie, à savoir que des effets statistiques significatifs avaient été mis en évidence lors des expériences de parapsychologie en conditions contrôlées. Les différends portent actuellement sur l'interprétation de ces résultats : certains pensent que ces résultats sont le fruit de biais et d'artefacts subtils, tandis que d'autres pensent que ces résultats ont bien mis en évidence des interactions psi[6]. La principale difficulté expliquant ces interprétations divergentes a pour origine, selon ses partisans, le fait qu'il n'existe pas de fondements théoriques sous-jacents classiques aux effets observés. Cet aspect rend particulièrement difficile l'interprétation de ces résultats et explique en bonne partie les critiques dont les parapsychologues sont l'objet.

Les parapsychologues travaillent selon une approche universaliste (en étudiant des sujets non sélectionnés) ou une approche élitiste (avec des sujets doués choisis).

Le protocole le plus utilisé par les parapsychologues est le Ganzfeld.

Parapsychologues devenus sceptiques

Des parapsychologues ont abandonné les recherches en parapsychologie, n'estimant pas que l'état actuel de la recherche suggérait l'intérêt de poursuivre la recherche plus avant. Ils sont alors devenus sceptiques.

Dans son article Why I have given up[9], Susan Blackmore explique pourquoi elle a quitté le domaine de la recherche en parapsychologie.

On retrouve de la même façon plusieurs sceptiques devenus parapsychologues, c'est d'ailleurs le cas de la plupart des membres de la parapsychological association.

Confusion dans l'emploi du terme

On remarquera également qu'il existe un autre usage fréquent du terme parapsychologue comme le souligne la Faq de parapsychologie proposée par la Parapsychological Association, et qui indique que :

« beaucoup d'annuaires et de sites internet parlent de "parapsychologues" pour dĂ©signer des astrologues, des voyants, des magiciens ou des mĂ©diums. Il s’agit d’un usage inappropriĂ© du terme « parapsychologue ». La Parapsychological Association est officiellement affiliĂ©e Ă  l’American Association for the Advancement of Science (AAAS), la plus importante association scientifique du monde. En comparaison, les organisations de voyants ou de tĂ©lĂ©pathes ne sont pas membres de l’AAAS, parce qu'il ne s’agit pas d'associations scientifiques. Â»

Et précise également que :

« En dĂ©pit du discours des mĂ©dias, la parapsychologie n’est pas l’étude de tout ce qui semble bizarre ou Ă©trange, pas plus qu’elle n’est concernĂ©e par les OVNI, l'astrologie, la cryptozoologie, le paganisme, les vampires, l'alchimie ou la sorcellerie. Beaucoup de scientifiques se sont mĂ©fiĂ©s de la parapsychologie parce que ce terme Ă©tait associĂ© Ă  une Ă©norme variĂ©tĂ© de phĂ©nomènes mystĂ©rieux, de sujets aux frontières et de pseudosciences. La parapsychologie est aussi souvent liĂ©e, Ă  tort encore une fois, aux mĂ©diums de divertissement, aux magiciens et aux "investigateurs du paranormal" auto-proclamĂ©s. Enfin, des "praticiens psychiques" s'auto-intitulent parapsychologues, ce que nous ne faisons pas. Â»

Ces distinctions sont généralement peu connues du grand public et mènent à de fréquents amalgames[10] quant aux qualifications et à la nature des activités des parapsychologues.

Pour cette raison, l'exigence de réplicabilité est un des piliers de la méthodologie scientifique, qui ne pourrait jamais être abandonné, quoi qu'en disent les parapsychologues.

Parapsychologues célèbres

Parapsychologue devenue sceptiques
Psychologues sceptiques travaillant sur des questions relevant de la parapsychologie

Notes et références

  1. Le seul et unique docteur (Ph.D.) en parapsychologie qui a obtenu son titre dans une universitĂ© amĂ©ricaine est Jeffrey Mishlove, 1980, University of California, Berkeley. En Angleterre, 46 personnes ont des doctorats en parapsychologie. Cependant, Ă  l'exception du Dr. Mishlove, ces 46 personnes ont obtenu des doctorats dans d'autres disciplines, principalement en psychologie, mais ont complĂ©tĂ© leur doctorat par une thèse vouĂ©e Ă  des projets de recherches en parapsychologie. On s'attend Ă  ce que ces individus soient compĂ©tents dans les disciplines pour lesquelles elles ont reçu leur diplĂ´me. Parmi ces individus, on compte : Dr. Susan Blackmore (« PhD in Parapsychology, University of Surrey, 1980 Â»), Dr. Richard Broughton, Dr. Deborah Delanoy, Dr. Serena-Roney Dougall, Dr. Chris Roe, Dr. Simon Sherwood, Dr. Christine Simmonds, Dr. Matthew Smith, Dr. Carl Williams, Dr. Richard Wiseman, etc (La plupart de ces diplĂ´mĂ©s ont maintenant des postes d’enseignement et de recherche dans les universitĂ©s de Grande Bretagne.). D'autres universitĂ©s europĂ©ennes ont dĂ©cernĂ© des doctorats pour des thèses en parapsychologie : exemple de W.G. Roll Ă  Göteborg (Suède), J. Mischo Ă  l'Albert Ludwig Universität de Freiburg (Allemagne), et bientĂ´t Ă  Lund (Suède) sous la direction d'E. Cardena, titulaire de la chaire « Hypnotisme et parapsychologie Â». Pour suivre les thĂ©sards actuels Ă  Edimbourgh...
  2. Voir Liste des membres
  3. Voir Charte de déontologie, en ligne
  4. Depuis les premiers temps et l'usage des statistiques dans les expĂ©rimentations parapsychologiques, la parapsychologie a fait l'objet de nombreuses enquĂŞtes. Les premières critiques parues dans les revues de psychologie portèrent sur la façon dont Rhine avait fait usage des statistiques. La question fut portĂ©e devant une commission de statisticiens, rĂ©unie en dĂ©cembre 1937 Ă  Indianapolis (Indiana) pour le congrès de l'Institute for Mathematical Statistics. La commission rendit une sorte de jugement qui se terminait par la phrase suivante: « Si les recherches de Rhine doivent ĂŞtre honnĂŞtement attaquĂ©es, ce doit ĂŞtre sur des bases autres que mathĂ©matiques Â». Ceci mit fin Ă  la controverse sur les mĂ©thodes d'Ă©valuation, mais pas aux objections faites aux prĂ©cautions expĂ©rimentales. La question fut discutĂ©e en 1938 Ă  Colombus (Ohio) au congrès de l'APA (Association des Psychologues AmĂ©ricains) et se termina par une impression nettement favorable sur les mĂ©thodes expĂ©rimentales utilisĂ©es Ă  l'universitĂ© Duke. D'autres Ă©valuations de la parapsychologie lui ont permis d'intĂ©grer l'AAAS pour la rigueur de ses mĂ©thodes, et de ne jamais en ĂŞtre sortie malgrĂ© les remises en cause. Par ailleurs, des dĂ©partements universitaires de parapsychologie s'ouvrent depuis une vingtaine d'annĂ©es partout en Europe, ce qui est un gage d'acceptation des mĂ©thodes employĂ©es.
  5. Voir metapsychique.org
  6. Ce sont par exemple les deux orientations des interprĂ©tations finales de Hyman et Utts dans leur rapport en 1995 sur les expĂ©riences rĂ©alisĂ©es au SRI, et connues sous le nom de projet « Stargate Â». Admettant tous les deux que leur analyse des expĂ©riences les conduit Ă  ne pas remettre en cause la rigueur des mĂ©thodes et la signifiance statistique des rĂ©sultats, Utts conclut Ă  la mise en Ă©vidence d'un fonctionnement psi, et Hyman prĂ©fère ne pas conclure, pensant qu'il est encore probable que des artefacts expĂ©rimentaux existent qu'il n'a lui-mĂŞme pas trouvĂ©s. Documents disponibles sur internet.
  7. Susan Blackmore official website
  8. Why I Quit Parapsychology
  9. « Why I have given up Â»
  10. Les amalgames autour du domaine de la parapsychologie sont si courants qu'aucun exemple ne peut les couvrir tous : prenons les Ă©missions sur le paranormal des mĂ©dias, les prĂ©ventions anti-sectes qui visent Ă©galement la parapsychologie (ne faisant pas de distinction entre les amateurs et les membres affiliĂ©s Ă  la PA : ex: prevensectes.me), les sceptiques qui considèrent la parapsychologie comme un des nombreux domaines gagnĂ©s par l'irrationalitĂ© (ex: ZĂ©tĂ©tique), dĂ©montrent de manière rĂ©currente les explications naturelles comme « la marche sur le feu Â», et reproduisent les expĂ©riences des laboratoires de parapsychologie. Ă€ ce jour, dans tous les laboratoires universitaires de ce type dans le monde, il n'y a eu aucun rĂ©sultat prouvant les phĂ©nomènes parapsychologiques.

Liens externes

Liens favorables à l'existence de phénomènes parapsychologiques

Liens défavorables à l'existence de phénomènes parapsychologiques

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