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Paola Severino

Paola Severino, née le à Naples, est un professeur de droit et une avocate italienne, ministre de la Justice de 2011 à 2013, au sein du gouvernement Monti.

Paola Severino
Illustration.
Paola Severino, le .
Fonctions
Ministre italienne de la Justice
–
(1 an, 5 mois et 12 jours)
Président Giorgio Napolitano
Président du Conseil Mario Monti
Gouvernement Monti
Prédécesseur Nitto Francesco Palma
Successeur Annamaria Cancellieri
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Naples (Italie)
Nationalité Italienne
Diplômée de Université La Sapienza de Rome
Profession Universitaire

Paola Severino
Ministres de la Justice d'Italie

Biographie

Diplômée en droit en 1971 à l'université La Sapienza de Rome avec le maximum des voix, elle devient chercheuse en droit pénal. Elle a été l'élève de Giovanni Maria Flick, ministre de la Justice de Romano Prodi et président émérite de la Cour constitutionnelle.

Professeur associé de droit pénal en 1987, puis professeur en 1995, elle devient présidente, de 2002 à 2007, de l'université LUISS de Rome, dont elle est désignée vice-rectrice en 2006.

Avocate depuis 1977, elle est inscrite au barreau des juridictions supérieures depuis 1991. Elle a notamment défendu Romano Prodi dans le procès de la vente de la société Cirio. De 1997 à 2001, elle a été vice-président du Conseil de la magistrature militaire. En 2002, elle a été proposée pour devenir vice-présidente du Conseil supérieur de la magistrature, dans le quota réservé à l'Union de centre. C'est la première femme italienne à devenir Garde des Sceaux.

En 2012, elle est chargĂ©e de rĂ©former la carte judiciaire[1]. Elle prĂ©voit ainsi la fermeture de 31 tribunaux, 220 sections judiciaires et 667 bureaux de juges, pour une Ă©conomie de 80 millions d'euros. Elle a dĂ©jĂ  entamĂ© la crĂ©ation de vingt tribunaux d'entreprise afin de simplifier et de rendre plus efficaces et moins coĂ»teux les litiges entre entreprises, mène une loi anti-corruption, prĂ©voit un système d'assignation Ă  rĂ©sidence pour dĂ©sengorger les prisons de 2000 des 78 000 dĂ©tenus (seulement pour les prisonniers en fin de peine), instaure un filtre judiciaire pour perfectionner la lĂ©gislation concernant les Ă©coutes tĂ©lĂ©phoniques, souhaite rĂ©duire les dĂ©lais de passage devant un juge, la crĂ©ation d'un mĂ©diateur ante-procès pour Ă©viter si besoin est la mise en place d'une procĂ©dure inutile et une rĂ©forme de la formation des avocats, en nombre trop nombreux. ConsidĂ©rĂ©e comme une juriste de renommĂ©e internationale, elle est soutenue dans son travail par le prĂ©sident du Conseil Mario Monti et le prĂ©sident de la RĂ©publique Giorgio Napolitano, mais doit faire face Ă  des Ă©lus jugĂ©s favorables au clientĂ©lisme, comme le sĂ©nateur et prĂ©sident du groupe PAL Maurizio Gasparri qui appelle Ă  la « chasser » du gouvernement[2].

Notes et références

  1. Italie : une révision radicale de la carte judiciaire, Le Figaro, 13 août 2012.
  2. Richard Heuzé, « Une révision radicale de la carte judiciaire », in Le Figaro, mardi 14 août 2012, page 7.

Voir aussi

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