Accueil🇫🇷Chercher

Panneau de signalisation de danger en France

Le panneau de signalisation de danger, codifié A14 en France, indique la proximité d’un danger situé à une distance d’environ 150 mètres en rase campagne et 50 mètres en agglomération.

Annonce d'un danger.
image

Catégorie Signalisation de danger
Signification Annonce de Danger
Modèle en vigueur 1977

Usage

Signalisation de bandes rugueuses sur la chaussée

La signalisation avancée de dangers autres que ceux pour lesquels il existe un symbole spécifique se fait à l'aide du panneau A14[1].

On ne doit pas employer ce signal lorsqu'il existe un tel symbole spécifique.

Le panneau A14 doit, autant que possible, être complété par un panonceau d'indications diverses M9 précisant la nature du danger.

Histoire

Sur le plan international le panneau de signalisation de danger est normé dans le protocole de Genève signé en 1949. Il s’agit d’une barre verticale sur fond blanc. Le point sous la barre n’apparaîtra qu’en 1968. Il est codifié 1.21.

En France, le panneau signalant un danger est déjà présent dans la circulaire de 1946, mais sous la forme d'une barre verticale bleue sur un fond crème. C'est en 1952[2] que la France change le listel qui devient rouge. Il est codifié A7 puis A14 en 1955.

La forme définitive du panneau est arrêtée sur le plan international par la convention sur la signalisation routière conclue à Vienne le 8 novembre 1968, sous le code A20 « autres dangers ».

La France ratifie la convention le et transpose les dispositions de la convention de Vienne dans sa réglementation avec l’arrêté du qui adopte le fond blanc, le large listel rouge et le point d’exclamation.

  • A14 - ArrĂŞtĂ© des 6 et 7 juin 1977 (France) - Modèle en vigueur
    A14 - Arrêté des 6 et (France) - Modèle en vigueur

Galerie

  • Panneau en place dans le Nord accompagnĂ© d'un panneau M9 : « Accotement non stabilisĂ© ».
    Panneau en place dans le Nord accompagné d'un panneau M9 : « Accotement non stabilisé ».
  • Panneau en place sur une route de montagne accompagnĂ© d’un panonceau « Accotements dangereux » et d’un panonceau d’étendue de ce danger sur 6 km
    Panneau en place sur une route de montagne accompagné d’un panonceau « Accotements dangereux » et d’un panonceau d’étendue de ce danger sur km
  • Panneau en place Ă  Loulay, ancien modèle « Ă  barre verticale », portant la mention « sortie d'usine ».
    Panneau en place à Loulay, ancien modèle « à barre verticale », portant la mention « sortie d'usine ».

Habilitation Ă  la mise en place de panneaux de danger

Les panneaux de signalisation de danger sont placés par les services de voirie de l'administration compétente, sans l'intervention d'un arrêté de réglementation[3].

Dimensions

Comme pour tous les panneaux de signalisation de danger, il existe cinq gammes de dimensions de panneaux A14[4].

Dimensions d'un panneau de danger de gamme normale
Gamme Largeur du côté du triangle
Très grande 1500 mm
Grande 1250 mm
Normale 1000 mm
Petite 700 mm
Miniature 500 mm

Dans le cas le plus général, c’est la gamme normale qui est utilisée.

Les panneaux de la grande gamme sont normalement employés sur les routes à plus de deux voies et sur certaines routes nationales à deux voies désignées à cet effet par décision du ministre de l'Équipement.

Les panneaux de la petite gamme sont utilisés quand il y a des difficultés pour l'implantation de panneaux de la gamme normale (rangée d'arbres près de la chaussée, route de montagne, accotements réduits, en tunnels, trottoirs étroits, etc.).

Implantation

Distance du danger

Les panneaux de danger A14, comme tous les panneaux de danger hormis le panneau A18, sont toujours implantés à une distance du danger de[5] :

  • Hors agglomĂ©ration, entre 100 et 200 m, aussi proche que possible de 150 m, sauf difficultĂ©s spĂ©ciales sĂ©rieuses ou avantages marquĂ©s Ă  la modifier, notamment pour amĂ©liorer la visibilitĂ© du signal ou pour tenir compte de la vitesse des vĂ©hicules ;
  • En agglomĂ©ration, entre 0 et 50 m, aussi proche que possible de 50 m.

Ils ne sont complĂ©tĂ©s par un panonceau de distance M1 que si la distance d'implantation est diffĂ©rente de celle dĂ©finie ci-dessus. On peut utiliser cette possibilitĂ© pour augmenter la distance d'implantation qui ne doit pas excĂ©der 400 m hors agglomĂ©ration et 150 m en agglomĂ©ration. Le panneau est alors rĂ©pĂ©tĂ© Ă  mi-distance environ. Les deux panneaux portent dans ce cas des panonceaux de distance M1.

Côté de la chaussée

Les signaux de danger sont normalement implantés du côté droit de la chaussée dans le sens de la circulation[6].

Ils peuvent être répétés de l'autre côté de la chaussée lorsque les conditions sont telles qu'il risquent de ne pas être aperçus à temps par les conducteurs auxquels ils s'adressent, comme pour les routes à plus de deux voies. Ils peuvent aussi être répétés au-dessus de la chaussée. Ils doivent alors être soit éclairés soit rétroréfléchissants[7].

Distance latérale

Implantation d'un panneau de danger sur accotement en rase campagne

Sauf contrainte de site, la distance entre l'aplomb de l'extrĂ©mitĂ© du panneau situĂ© du cĂ´tĂ© de la chaussĂ©e et la rive voisine de cette extrĂ©mitĂ© ne doit pas ĂŞtre infĂ©rieure Ă  0,70 m[8].

En rase campagne, les panneaux sont placés en dehors de la zone située en bord de chaussée et traitée de telle façon que les usagers puissent y engager une manœuvre de redirection ou de freinage dite « zone de récupération », ou leur support au minimum à m du bord voisin de la chaussée, à moins que des circonstances particulières s'y opposent (accotements étroits, présence d'une plantation, d'une piste cyclable, d'une voie ferrée, etc.).

En agglomération les panneaux sont implantés de façon que le support gêne le moins possible la circulation des piétons.

Le support d'un signal peut aussi être implanté sur une propriété riveraine ou ancré à une façade après accord du propriétaire ou par application si cela est possible du décret-loi du et du décret 57180 du .

En rase campagne

La hauteur réglementaire est fixée en principe à m (si plusieurs panneaux sont placés sur le même support, cette hauteur est celle du panneau inférieur), hauteur assurant généralement la meilleure visibilité des panneaux frappés par les feux des véhicules[9].

Elle peut être modifiée compte tenu des circonstances locales :

  • soit pour assurer une meilleure visibilitĂ© des panneaux,
  • soit pour Ă©viter qu'ils masquent la circulation.

En agglomération

Dans les agglomérations bénéficiant d'un éclairage public, les panneaux peuvent être placés à une hauteur allant jusqu'à 2,30 m pour tenir compte notamment des véhicules qui peuvent les masquer, ainsi que de la nécessité de ne gêner qu'au minimum la circulation des piétons[9].

Au-dessus de la chaussée

Lorsque les panneaux sont sur portique, potence ou haut-mât au-dessus de la chaussĂ©e, ils sont fixĂ©s Ă  une hauteur minimale correspondant au gabarit de la route auquel s'ajoute une revanche de 0,1 m pour l'entretien de la chaussĂ©e et une revanche de 0,50 m pour la protection de la signalisation[9].

Position de la face

Le plan de face avant d'un panneau implanté sur accotement ou trottoir doit être légèrement incliné de 3 à 5° vers l'extérieur de la route afin d'éviter le phénomène de réflexion spéculaire qui peut, de nuit, rendre le panneau illisible pendant quelques secondes[10].

Envers du panneau

L’envers du panneau ne doit pas appeler l’attention. Les couleurs de l’envers, du bord tombé et du contre listel de fabrication doivent être neutres et ne pas reprendre celles utilisées en signalisation routière[11].

L'envers ne peut comporter qu'un marquage de certification réglementaire (voir ci-après), à l’exclusion de tout autre inscription ou toute publicité.

Sur l’envers du panneau figurent les systèmes de fixation sur le support. Ce sont en gĂ©nĂ©ral des rails collĂ©s : 2 rails pour les panneaux 500, 700, 1 000 et 1 250 mm (avec 2 brides de fixation), 3 rails pour le panneau 1 500 mm (avec 3 brides de fixation).

Visibilité de nuit

Les panneaux et panonceaux de signalisation doivent être visibles et garder le même aspect de nuit comme de jour. Les signaux de danger sont tous rétroréfléchissants ou éventuellement dans certaines conditions définies ci-dessous, éclairés[7].

Les revêtements rétroréfléchissants doivent avoir fait l'objet, soit d'une homologation, soit d'une autorisation d'emploi à titre expérimental. La rétroréflectorisation porte sur toute la surface des panneaux et panonceaux à l'exception des parties noires ou grises.

La classe 2

La classe 2 est obligatoire pour tous les panneaux et panonceaux :

  • implantĂ©s Ă  plus de deux mètres de hauteur,
  • implantĂ©s sur autoroutes et sur routes Ă  grande circulation, quelle que soit leur hauteur.
  • En agglomĂ©ration, implantĂ©s dans les sections oĂą la vitesse est relevĂ©e Ă  70 km/h.

Cette technologie a un coefficient de rétroréflexion trois fois supérieur à la classe 1, ce qui permet une détection beaucoup plus efficace et augmente la distance de lisibilité de 15 à 20 % à l'état neuf. La comparaison au bout de cinq ou dix ans montre un avantage encore plus important pour la classe 2.

La classe 1

La classe 1 est obligatoire pour tous les panneaux implantés dans des zones où la classe 2 ne l’est pas.

Homologation et certification

Marquage de la norme NF et de son numéro d'admission au dos d'un panneau français

Depuis 1978, l’homologation ministérielle des équipements de la route est obligatoire sur l’ensemble des voies routières françaises. La certification NF remplace progressivement l’homologation. Ainsi, depuis 1995, la certification vaut homologation pour les équipements de signalisation routière.

Pour l’ensemble des panneaux de signalisation permanente et donc en particulier pour les panneaux de signalisation de danger, la certification NF - Equipements de la Route est obligatoire. Le marquage CE (norme européenne) est prévu pour le courant de l’année 2007.

Au dos du panneau doivent donc figurer obligatoirement les marques de certification Ă  savoir :

  • Le numĂ©ro d’admission du produit : catĂ©gorie du produit (SP dans le cas prĂ©sent, pour signalisation de police), et numĂ©ro d’ordre.
  • L’identification du site de fabrication du produit (en clair),
  • L’identification du titulaire (facultatif)
  • L’annĂ©e de fabrication (deux derniers chiffres)

Notes

  1. Instruction interministérielle sur la signalisation routière, 2e partie, article 41
  2. La signalisation routière en France de 1946 à nos jours, Marina Duhamel-Hertz et Jacques Nouvier, AMC Editions, 1998
  3. IISR, 1re partie, - article 15
  4. IISR, 1re partie, article 5-3
  5. IISR, 2e partie, article 25
  6. IISR, 1re partie, article 8b-c-d-e
  7. IISR, 1re partie, article 13
  8. IISR, 1re partie, article 8g
  9. IISR, 1re partie, article 9
  10. IISR, 1re partie, article 8a
  11. IISR, 1re partie, article 10

Voir aussi

Arrêté du 24 novembre 1967 et Instruction Interministérielle sur la Signalisation Routière (versions actualisées)

  • ArrĂŞtĂ© du 24 novembre 1967 relatif Ă  la signalisation des routes et autoroutes, 58 p. (lire en ligne)
  • Instruction InterministĂ©rielle sur la Signalisation Routière 1re partie : GĂ©nĂ©ralitĂ©s, 58 p. (lire en ligne)
  • Instruction InterministĂ©rielle sur la Signalisation Routière 2e partie : Signalisation de danger, 26 p. (lire en ligne)

Histoire de la signalisation

  • Marina Duhamel-Herz, Un demi-siècle de signalisation routière : naissance et Ă©volution du panneau de signalisation routière en France, 1894-1946, Paris, Presses de l’École nationale des Ponts et ChaussĂ©es, , 151 p. (ISBN 2-85978-220-6)
  • Marina Duhamel-Herz et Jacques Nouvier, La signalisation routière en France : de 1946 Ă  nos jours, Paris, AMC Éditions, , 302 p. (ISBN 2-913220-01-0)

Articles connexes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.