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PDP-1

Le PDP-1 est le premier ordinateur construit par la société américaine Digital Equipment Corporation (DEC) de 1959 à 1970. Cette machine est aujourd'hui célèbre car les étudiants du MIT ont programmé dessus un des premiers jeux vidéo : Spacewar!.

Historique

Vendue Ă  partir de 1959, 50 exemplaires furent construits. Le prix unitaire Ă©tait de 120 000 dollars de l'Ă©poque (par comparaison, la Cadillac Eldorado Biarritz est vendue 7 286 $ en 1959). Le projet PDP-1 restoration project a permis la restauration d'une de ces machines, qui, au , a fait tourner Spacewar! sur un PDP-1 d'origine.

Il a eu des suites remarquées, avec le premier mini-ordinateur, le PDP-8 conçu en 1966 par Edouard de Castro, ingénieur chez Digital Equipment puis un mini de 3e génération à bus, le PDP-11 en 1970 qui devint le quasi-standard mondial du mini-ordinateur, considéré comme l'ancêtre des stations de travail et sur lequel fut réalisée la première version du système Unix[1].

Applications

Hormis Spacewar! (et d'autres jeux comme l'awalé), cette machine faisait notamment tourner :

  • un interprète Lisp ;
  • un programme pour produire de la musique, le « compilateur harmonique ».

Architecture

La machine est facilement reconnaissable grâce à son écran rond inscrit dans un châssis hexagonal.

Unité centrale

La technologie utilisée est le transistor. Le temps d'exécution de chaque instruction est un multiple du temps de cycle de la mémoire, ainsi une addition demande 10 μs (2 cycles) et une multiplication environ 20 μs.

MĂ©moire

La capacitĂ© mĂ©moire commence Ă  4 kilomots de 18 bits et peut ĂŞtre Ă©tendue jusqu'Ă  64 K mots, en technologie tores de ferrite. Elle possède un temps de cycle de 5 ÎĽs (cycle de base de la machine).

Entrée/sortie

Écran du PDP-1.
Panneau de contrĂ´le du PDP-1.

De très nombreux périphériques peuvent être reliés à cette machine, dont :

Certains de ses périphériques n'étaient pas d'origine DEC mais IBM.

Jeu d'instructions

Le PDP-1 est une machine à accumulateur, ce qui signifie que toutes les instructions arithmétiques l'adressent implicitement. Les autres registres sont typiques : pointeur de programme (PC - Program Counter), registre d'entrée/sortie, registre d'état, etc.

Pour certaines instructions (décalage, rotation), le registre d'entrée est considéré comme contigu à l'accumulateur (à sa droite).

Les instructions sont codées dans un de ces deux formats :

Instructions avec référence à la mémoire :
   0  1  2  3  4  5  6  7  8  9  10 11 12 13 14 15 16 17 
  +--+--+--+--+--+--+--+--+--+--+--+--+--+--+--+--+--+--+
  |       op     |I |                 Y                 |
  +--+--+--+--+--+--+--+--+--+--+--+--+--+--+--+--+--+--+
   op : code opération, 32 possibles, 29 utilisés.
   I : adressage indirect
   Y : adresse de l'opérande
Instructions augmentées :
   0  1  2  3  4  5  6  7  8  9  10 11 12 13 14 15 16 17
  +--+--+--+--+--+--+--+--+--+--+--+--+--+--+--+--+--+--+
  |       op     |                    X                 |
  +--+--+--+--+--+--+--+--+--+--+--+--+--+--+--+--+--+--+
   op : code opération
   X : l'interprétation de ce champ dépend de l'instruction.

Un exemple d'instruction augmentée pourrait être SAR (Shift Accumulator Right) qui décale l'accumulateur d'autant qu'il y a de bits à 1 sur les positions 9:17 de l'instruction.

Comme le PDP-10 (36 bits), l'adressage indirect est « infini » : si le mot référencé par l'instruction a le bit I positionné, une nouvelle indirection prend place (c'est-à-dire que le champ Y (bits 6:17) est à nouveau déréférencé).

Voir aussi

Article connexe

Liens externes

Références

  1. « Histoire, épistémologie de l'informatique et révolution technologique », résumés du cours de Gérard Verroust de 199? à 1997, maîtrise Sciences et techniques hypermédia, 2e année, université Paris VIII, lire en ligne
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