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PĂȘche au cormoran sur la Nagara-gawa

La pĂȘche au cormoran sur la Nagara-gawa (ăŽă”é•·è‰Żć·ăźé”œéŁŒ, Gifu Nagaragawa no Ukai) a jouĂ© un rĂŽle primordial dans l'histoire de la ville de Gifu, prĂ©fecture de Gifu au Japon. Tout au long de sa longue histoire, elle a Ă©voluĂ© d'un moyen de subsistance Ă  une industrie rentable puis est devenue une attraction touristique majeure. Elle a lieu du au de chaque annĂ©e (sauf lorsque le niveau de la riviĂšre est Ă©levĂ© et au cours de la pleine Lune)[1].

La pĂȘche au cormoran sur la Nagara-gawa est dĂ©signĂ©e Japan Heritage en 2015.

Histoire

Statue en bronze d'un maĂźtre de pĂȘche tenant son cormoran, situĂ©e prĂšs du « Bureau du bateau d'observation de la pĂȘche au cormoran Â»

La pĂȘche au cormoran sur la Nagara-gawa est une tradition vieille de 1 300 ans[1] au cours de laquelle les maĂźtres pĂȘcheurs (é”œćŒ  ushƍ) utilisent des cormorans japonais[2] pour attraper des poissons, essentiellement des ayu. En raison des grandes compĂ©tences des maĂźtres de pĂȘche, ils ont reçu le titre officiel de « pĂȘcheurs de cormorans de l'Agence de la maison impĂ©riale », titre hĂ©rĂ©ditaire qui se transmet de pĂšre en fils.

L'utilisation de cormorans pour la pĂȘche sur la riviĂšre Nagara a commencĂ© il y a plus de 1300 ans, Ă  l'origine comme moyen pour les gens de nourrir leurs familles. Lorsque la pĂȘche au cormoran est passĂ©e sous l'Ă©gide de l'Agence impĂ©riale, les premiers poissons pĂȘchĂ©s chaque annĂ©e Ă©taient envoyĂ©s Ă  la capitale. Parce que la pĂȘche au cormoran fait partie de la maison impĂ©riale, la riviĂšre Nagara est devenue une riviĂšre protĂ©gĂ©e, ce qui a contribuĂ© Ă  la garder propre et saine, permettant Ă  ce type de pĂȘche de se poursuivre au cours des siĂšcles. Les oiseaux sont devenus une telle partie du folklore japonais qu'ils ont donnĂ© lieu Ă  l'expression unomi (é”œć‘‘ăż), ce qui signifie « tout avaler comme un cormoran Â» ou « accepter sans poser de questions », parce qu'ils peuvent avaler les poissons entiers sans s'Ă©touffer sur les Ă©cailles.

Tandis que les techniques s'amĂ©lioraient et qu'assez de poissons Ă©taient capturĂ©s, la pĂȘche s'est transformĂ©e en une industrie. Les poissons Ă©taient traitĂ©s dans des usines Ă  proximitĂ©, permettant aux poissons d'ĂȘtre vendus Ă  de grandes distances. Finalement, le nombre de poissons capturĂ©s par les cormorans a commencĂ© Ă  diminuer. L'avĂšnement d'autres mĂ©thodes modernes de pĂȘche et de transport a diminuĂ© la nĂ©cessitĂ© de la pĂȘche au cormoran Ă  grande Ă©chelle.

En dĂ©pit du dĂ©clin de l'industrie, la pĂȘche au cormoran se poursuit toujours dans la ville de Gifu et sert comme une partie importante du secteur du tourisme de la ville, attirant des visiteurs de partout dans le Japon et dans le monde. Les premiers ayu de la saison sont toujours envoyĂ©s Ă  la capitale aujourd'hui et des spectacles royaux pour les membres de la famille impĂ©riale sont organisĂ©s huit fois par an, tout en Ă©tant ouvert aussi au grand public en ces occasions.

Au fil des ans, de nombreuses personnes cĂ©lĂšbres sont venues assister Ă  la pĂȘche au cormoran sur la riviĂšre Nagara, y compris des personnes de renommĂ©e mondiale comme Charlie Chaplin et Matsuo Bashƍ. Chaplin en particulier est venu Ă  deux reprises[3] et a fait remarquer qu'il avait Ă©tĂ© trĂšs Ă©mu par l'Ă©vĂ©nement et que les compĂ©tences des capitaines de pĂȘche Ă©taient « merveilleuses ». BashĂŽ Ă©tait si Ă©pris de l'activitĂ© qu'il a Ă©crit deux haĂŻkus Ă  ce sujet[4] :

  • « Passionnant Ă  voir / mais peu de temps aprĂšs, vient la tristesse/ les bateaux de cormorans ». (おもしろうどやがどæ‚Čă—ăé”œèˆŸć“‰ă€‚)
  • « Une fois de plus pour dĂ©crire / de la riviĂšre Nagara les propres / ayu namasu ». (揈たぐăČăȘăŒă‚‰ăźć·ăźéźŽăȘăŸă™ă€‚) (le namasu est une dĂ©licatesse marinĂ©e faite de ayu.)

Processus de pĂȘche

PĂȘche au cormoran sur la Nagara-gawa

Parce que la pĂȘche au cormoran est une activitĂ© quotidienne pendant prĂšs de cinq mois de l'annĂ©e, les maĂźtres de pĂȘche commencent chaque jour en sĂ©lectionnant dix Ă  douze cormorans en bonne santĂ© pour les activitĂ©s de la soirĂ©e. Quand les oiseaux sont sĂ©lectionnĂ©s et les bateaux prĂ©parĂ©s, les six maĂźtres de pĂȘche tirent des cordes pour dĂ©terminer l'ordre dans lequel ils vont pĂȘcher.

Lorsque les cormorans ont capturĂ© les poissons, ils sont ramenĂ©s au bateau Ă  l'aide des cordes attachĂ©es Ă  leur corps. Quand ils sont de retour dans le bateau, les pĂȘcheurs retirent le poisson de la gorge des oiseaux. Chaque oiseau peut contenir jusqu'Ă  six poissons dans sa gorge mais est empĂȘchĂ© de les avaler Ă  cause d'un anneau qu'il port attachĂ© autour du cou. Les cormorans, cependant, sont encore capables d'avaler les petits poissons. Bien que les cordes sont solides, les maĂźtres de pĂȘche sont capables de les casser rapidement si la corde d'un oiseau est prise sous des roches pour s'assurer que l'oiseau ne se noie pas.

Chaque nuit, la pĂȘche au cormoran commence officiellement lorsque trois feux d'artifice sont dĂ©clenchĂ©s dans le ciel du soir. Dans un premier temps, les bateaux descendent la riviĂšre, un par un, et capturent du poisson. Ils utilisent un feu fixĂ© Ă  l'avant du bateau pour attirer le poisson et frappent les cĂŽtĂ©s du bateau pour garder les oiseaux actifs. Comme la nuit tire Ă  sa fin, les six bateaux s'alignent cĂŽte Ă  cĂŽte et descendent la riviĂšre dans un processus appelĂ© sougarami[1]. Ceux qui viennent pour observer la pĂȘche au cormoran sont souvent en mesure de voir les prises de la nuit.

Sur le bateau

À bord du bateau, en plus du maĂźtre pĂȘcheur, se trouvent Ă©galement son assistant (äž­äč—ă‚Š nakanori, le pilote (ć…±äč—ă‚Š tomonori, et, Ă  l'occasion, un second assistant[3]. Ces trois personnes travaillent Ă  l'unisson pour contrĂŽler les bateaux et les oiseaux, crĂ©ant une plaisante harmonie sur la riviĂšre. Souvent, parce que la position de maĂźtre de pĂȘche est une position hĂ©rĂ©ditaire[3], l'aide est le fils du patron.

Les instruments du métier

Comme la pĂȘche au cormoran sur la Nagara est restĂ©e depuis longtemps inchangĂ©e, les instruments utilisĂ©s sont gĂ©nĂ©ralement restĂ©s eux-mĂȘmes inchangĂ©s. L'outil le plus important est le bateau Ă  cormoran (锜舟 ubune) lui-mĂȘme. Ce bateau de 13 m de long contient les trois occupants, les cormorans et les prises de la nuit. Suspendu Ă  l'avant du bateau se trouve un panier de fer (篝 kagari), soutenu par le poteau du feu (çŻæŁ’ kagaribƍ) qui maintient le feu Ă  l'avant du bateau. Ce feu (çŻç« kagaribi) est utilisĂ© Ă  la fois pour Ă©clairer le parcours du maĂźtre de pĂȘche et pour rendre plus facile pour les cormorans de trouver du poisson. Les capitaines de pĂȘche utilisent du pin fendu (束ć‰Č朚 matsuwariki) car il brĂ»le facilement et brillamment. En outre, les cormorans sont contrĂŽlĂ©s par les maĂźtres pĂȘcheurs Ă  l'aide de cordes (手瞄 tenawa)[5].

Voir aussi

Liens externes

Notes et références

  1. Cormorant Fishing on the Nagara River. Gifu City Cormorant Fishing Viewing Boat Office, 2007.
  2. Cormorant Fishing Explanation. Gifu Rotary Club. Consulté le 31 janvier 2008.
  3. Cormorant Fishing on the Nagara River « Copie archivée » (version du 28 avril 2007 sur Internet Archive), Gifu City Hall. Consulté le 8 juin 2007.
  4. Gifu City Walking Map. Gifu Lively City Public Corporation, 2007.
  5. History of Ukai « Copie archivée » (version du 30 avril 2008 sur Internet Archive). (ja) Gifu City Hall. Consulté le 18 mai 2007.

Source de la traduction

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