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Otto zu Stolberg-Wernigerode

Le comte (puis prince en 1890) Otto zu Stolberg-Wernigerode, né le au château de Gedern et mort le au château de Wernigerode, est un aristocrate et homme politique allemand, membre de la maison de Stolberg qui fut vice-chancelier du cabinet von Bismarck de 1878 à 1881.

Otto zu Stolberg-Wernigerode
Fonctions
Ordenskanzler (d)
Ordre de l'Aigle noir
Ă  partir de
Président
Croix-Rouge allemande
Ă  partir de
Ministre prussien de la Maison royale
-
Vice-chancelier
-
Ambassadeur du Reich allemand (d)
-
Ordenskanzler (d)
Bailliage de Brandebourg
-
Président
Chambre des seigneurs
-
Député du Reichstag
-
Haut président
Hanovre
-
Membre du Reichstag de la Confédération de l'Allemagne du Nord
Ă  partir de
Député de la chambre des seigneurs
Titres de noblesse
FĂĽrst
Ă  partir de
Grave
Biographie
Naissance
Décès
SĂ©pulture
Wernigerode Castle Cemetery (d)
Nationalités
Formation
Université de Göttingen (à partir de )
Université de Heidelberg (jusqu'en )
Activités
Famille
Père
Hermann Stolberg-Wernigerode (d)
Mère
Emma Gräfin zu Erbach-Fürstenau (d)
Fratrie
Eleonore de Stolberg-Wernigerode (d)
Conjoint
Anne Reuss de Köstritz (en) (à partir de )
Enfants
Christian Ernst zu Stolberg-Wernigerode (d)
Elisabeth Prinzessin zu Stolberg-Wernigerode (d)
Hermann Graf zu Stolberg-Wernigerode (d)
Friedrich Wilhelm Stolberg
Heinrich Prinz zu Stolberg-Wernigerode (d)
Marie Prinzessin zu Stolberg-Wernigerode (d)
Emma Prinzessin zu Stolberg-Wernigerode (d)
Autres informations
Propriétaire de
Château de Wernigerode, Lordship of Gedern (en), County of Wernigerode (en), Hohnsteinsche Forst (d)
Parti politique
Membre de
Corps Saxo-Borussia Heidelberg ()
Deutscher Kolonialverein (d) ()
Compagnie de Nouvelle-Guinée ()
Unité
Grades militaires
Lieutenant (Ă  partir de )
General der Kavallerie (Ă  partir de )
Conflit
Distinctions
Archives conservées par
Landesarchiv Sachsen-Anhalt, Abteilung Magdeburg, Standort Wernigerode (d)[1]
Vue de la sépulture.

Biographie

Château de Gedern.

Né à Gedern en Hesse, Otto zu Stolberg-Wernigerode est le troisième et dernier enfant du comte Hermann zu Stolberg-Wernigerode (de) et de son épouse, née comtesse Emma zu Erbach-Fürstenau (de). Son père meurt à l'âge de trente-neuf ans[2], alors qu'Otto zu Stolberg-Wernigerode n'a pas encore quatre ans. Il fréquente le Gymnasium de Duisbourg, puis étudie le droit et les sciences politiques à l'université de Göttingen et à l'université de Heidelberg. Il sert comme lieutenant en second de 1859 à 1861 au régiment des Gardes du Corps de l'armée prussienne. Il se marie deux ans plus tard avec la princesse Anna Reuß zu Köstritz (1837-1907) qui lui donne quatre fils et trois filles.

Il est le premier haut président de la province de Hanovre de 1867 à 1873 et a la tâche difficile de l'intégrer au royaume de Prusse. En même temps, il siège à partir de 1867 au Reichstag de la Confédération de l'Allemagne du Nord, puis entre (grâce à l'influence de son oncle, le comte Eberhard zu Stolberg-Wernigerode) quatre ans plus tard, en tant que membre du parti conservateur, au nouveau Reichstag, jusqu'en 1878. Il est élu président de la chambre des seigneurs de Prusse en 1872-1877 et se fait remarquer du chancelier Bismarck.

En , il est nommé ambassadeur à la cour de Vienne. Le , il est nommé représentant du chancelier Bismarck et vice-président du gouvernement. C'est donc à l'époque le deuxième personnage de l'État prussien. Il doit à l'automne 1879 lever les doutes de l'empereur Guillaume vis-à-vis de la Duplice, alliance avec l'Autriche-Hongrie. Il défend devant le Reichstag en , alors que Bismarck est malade, le projet de loi concernant les intérêts économiques[3] de l'Empire aux Samoa, mais ce projet est repoussé par les députés, ce qui retarde le début de la politique coloniale allemande, vis-à-vis de laquelle Bismarck était hostile. Le comte démissionne le à cause de différences de points de vue avec le « chancelier de fer », notamment en ce qui concerne la politique coloniale.

Il demeure toutefois lié à la famille impériale. L'empereur le nomme grand-chambellan de la cour (jusqu'en 1894). Il est ministre de la Maison royale de Prusse de 1885 à 1888. Guillaume II lui donne le titre de prince héréditaire en 1890. Le comte est membre de l'Astrolabe-Compagnie qui investit[4] dans la Terre de l'Empereur-Guillaume (aujourd'hui en Nouvelle-Guinée) et qui existe de 1891 à 1896.

Vue du château de Wernigerode.

En tant que seigneur, il siège à la Première chambre de l'assemblée du grand-duché de Hesse. Otto zu Stolberg-Wernigerode était en plus chancelier de l'ordre protestant de Saint-Jean (1872-1876) et de l'ordre de l'Aigle noir, président du synode général extraordinaire de l'Église évangélique-luthérienne allemande (1875), du comité central des Unions allemandes et de la Croix-Rouge prussienne. Il est membre de plusieurs sociétés chargées de questions sociales pour l'amélioration du sort des ouvriers, comme le Verband zur Verbesserung der ländlichen Arbeitsverhältnisse et est à l'origine de dispositions sociales dans son comté de Stolberg (caisse d'assurance maladie pour les ouvriers, caisse de retraite, etc.). Il était propriétaire de plusieurs usines dans son comté (usine sucrière, ou forges à Ilsenburg, etc.)

Il meurt à l'âge de cinquante-neuf ans dans son château de Wernigerode.

Famille

De son mariage (1863) avec la princesse Anne Reuss de Köstritz (de), fille d'Henri LXIII Reuss de Köstritz sont issus:

  • Christian-Ernest (de) (1864-1940) qui Ă©pouse la comtesse Marie de Castell-RĂĽdenhausen (de) (1864-1942)
  • Élisabeth (1866-1928) qui Ă©pouse le comte Constantin de Stolberg-Wernigerode (1843-1905)
  • Hermann (1867-1913) qui Ă©pouse la princesse Dorothea zu Solms-Hohensolms-Lich (de) (1883-1942)
  • Guillaume (1870-1931) qui Ă©pouse la princesse Élisabeth d'Erbach-Schönberg (de) (1883-1966)
  • Henri (1871-1874)
  • Marie (1872-1950) qui Ă©pouse le comte Guillaume de Solms-Laubach (de) (1861-1936)
  • Emma (1875-1956) qui Ă©pouse le prince Charles de Solms-Hohensolms-Lich (de) (1866-1920)

Notes et références

  1. Deutsche Biographie, (site web), München BSB et Commission Histoire de l'Académie des sciences de Bavière, consulté le
  2. De chagrin après la mort de son fils aîné Albrecht
  3. Ce projet de loi offre une garantie à la participation de la banque Disconto-Gesellschaft aux Samoa, après la faillite de la compagnie hanséatique fondée par Johan Cesar Goddefroy pour développer le commerce dans les îles du Pacifique. Il est repoussé le 27 avril 1880 par 128 voix contre 112
  4. Son capital est de 2,4 millions de marks

Bibliographie

Portrait du comte en 1878
  • (de) Wilhelm Herse (de), Otto FĂĽrst zu Stolberg-Wernigerode, in: Mitteldeutsche Lebensbilder. 1. Band: Lebensbilder des 19. Jahrhunderts. Selbstverlag der Historischen Kommission, Magdeburg, 1926, p. 344–356.
  • (de) Heinrich Heffter, Otto FĂĽrst zu Stolberg-Wernigerode (= Historische Studien. H. 434). Band 1. Herausgegeben von Werner Pöls. Matthiesen, Husum 1980, (ISBN 3-7868-1434-1)
  • (de) Konrad Breitenborn (de), Im Dienste Bismarcks. Die politische Karriere des Grafen Otto zu Stolberg-Wernigerode, Verlag der Nation, Berlin, 1984 (4., veränderte Auflage. Berlin, 1986, (ISBN 3-373-00394-6)).
  • (de) Konrad Breitenborn, Graf Otto zu Stolberg-Wernigerode (1837–1896). Deutscher Standesherr und Politiker der Bismarckzeit. Ausgewählte Dokumente, Verlag JĂĽttners Buchhandlung, Wernigerode, 1993, (ISBN 3-910157-01-7).
  • (de) Konrad Breitenborn (Hrsg.), Die Lebenserinnerungen des FĂĽrsten Otto zu Stolberg-Wernigerode (1837–1896), Verlag JĂĽttners Buchhandlung, Wernigerode, 1996, (ISBN 3-910157-03-3).
  • (de) Steffen Wendlik, Otto FĂĽrst zu Stolberg-Wernigerode (1837–1896) - Standesherr, Politiker und Unternehmer, in: Philipp FĂĽrst zu Stolberg-Wernigerode, Jost-Christian FĂĽrst zu Stolberg-Stolberg (Hrsg.): Stolberg 1210–2010. Zur achthundertjährigen Geschichte des Geschlechts. Verlag Janos Stekovics, Dößel, 2010, (ISBN 978-3-89923-252-3), p. 246–277.
  • (de) Heinrich Heffter (de): Otto FĂĽrst zu Stolberg-Wernigerode (= Historische Studien. H. 434). Band 1. Herausgegeben von Werner Pöls. Matthiesen, Husum 1980, (ISBN 3-7868-1434-1).
  • (de) Olesya Herfurth, AndrĂ© Niedostadek (de): Otto Graf und FĂĽrst zu Stolberg-Wernigerode – Pionier des Sozialrechts. In: Legal Tribune ONLINE vom 19. November 2016.
  • (de) Eduard Jacobs, « Stolberg-Wernigerode, Otto FĂĽrst zu », dans Allgemeine Deutsche Biographie (ADB), vol. 54, Leipzig, Duncker & Humblot, , p. 551-564
  • (de) Jochen Lengemann: MdL Hessen. 1808–1996. Biographischer Index (= Politische und parlamentarische Geschichte des Landes Hessen. Bd. 14 = Veröffentlichungen der Historischen Kommission fĂĽr Hessen. Bd. 48, 7). Elwert, Marburg 1996, (ISBN 3-7708-1071-6), S. 374.
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