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Otara

Otara (en maori de Nouvelle-ZĂ©lande : ƌtara) est une banlieue du sud d’Auckland, dans l'Ăźle du Nord, en Nouvelle-ZĂ©lande. Elle situĂ©e Ă  18 kilomĂštres au sud-est du centre de la citĂ© d'Auckland. Otara se trouve prĂšs de la source de la riviĂšre Tamaki.

Otara
GĂ©ographie
Pays
RĂ©gion
Coordonnées
36° 57â€Č 39″ S, 174° 52â€Č 26″ E
Fonctionnement
Statut
Carte

Population

La banlieue est notable pour la proportion importante de rĂ©sidents des habitants des Ăźles du Pacifique (en), qui atteint 68 % de la population d’ƌtara et le nombre inhabituellement faible de rĂ©sidents nĂ©o-zĂ©landais d’origine europĂ©enne (en) (Pākehā) (13 %)[1].

Municipalités limitrophes

Toponymie

L’écriture Otara (sans le Diacritique en forme de barre supĂ©rieur ou macron) est frĂ©quente en Anglais nĂ©o-zĂ©landais. En langage Māori, ƌ-Tara signifie ‘la place de Tara’ ou le ‘territoire appartement Ă  Tara’, qui Ă©tait un Rangatira (ou chef Māori) du secteur[2]. ƌtara est un raccourci de la forme de Te Puke o Tara (littĂ©ralement : ‘la colline de Tara’) ; connu aussi pour un temps comme ‘Smales Mount’[3].

Histoire

Origine Māori

Te Puke o Tara fut l’un des cĂŽnes volcaniques proĂ©minents du secteur d’ƌtara et avant l’arrivĂ©e des EuropĂ©ens dans la rĂ©gion, c’était le site d’un Pā, situĂ© sur un cĂŽne de scories. Comme la plupart des paysages d’Auckland, ƌtara a essentiellement une origine volcanique et forme une partie de ce qui est connu sous le nom de « Champ volcanique d'East Tamaki », avec « Te Puke o Tara » et Mātanginui (Greenmount), qui sont les cĂŽnes dominants d’ƌtara. Un troisiĂšme cĂŽne appelĂ© ‘Highbrook’ par les pakeha (colons blancs d’origine europĂ©enne) et en Maori ‘Te Puke Ariki nui’ ou ‘Te Maunga’/montagne du grand chef (paramount). ’Mātangi nui’ fut aussi le site d’un Pā , situĂ© pas trĂšs loin de ‘Puke I Āki Rangi’ (Point de Vue), qui relie la vallĂ©e de Mangemangeroa, et une zone entourant les trois cĂŽnes, que l’on considĂšre maintenant constituer la zone la plus dense du village prĂ©-EuropĂ©en d’East Tamaki, favorisĂ© par la richesse du sol volcanique pour les jardins avec des sources d’eau douce[4] - [5] - [6].

Le ‘Mana whenua’ de ‘Te Rohe o Tara’est le peuple Maori de l’Iwi local, connu comme les Ngai Tai (en), aussi appelĂ©s les ‘Ngāti Tai’. Les ‘Ngāi Tai’auraient leur origine comme un iwi distinct sur la cĂŽte est d’Auckland, peu de temps aprĂšs que le canoe/waka Tainui (en) y ait abordĂ© et dĂ©nommĂ© le lieu vers le milieu du xive siĂšcle[7] - [8] - [9] - [10]. Selon la tradition des Ngāi Tai (en), mes lieux : ‘Te Puke o Tara et ƌtara fut dĂ©nommĂ©s d’aprĂšs le chef Ariki (Paramount Chief) des Ngāi Tai connu sous le nom de Tara Te Irirangi, qui y vivait Ă  la fin du XVIIIe siĂšcle et jusqu’en 1852. Un nom plus ancien donnĂ© Ă  la rĂ©gion est aussi Ngā Kopi o Toi ('The Karaka Berries of Toi'), nom d’un arbre Karaka (en), qui selon la tradition aurait Ă©tĂ© apportĂ© Ă  Tāmaki Ă  partir des Îles Chatham et plantĂ© Ă  proximitĂ© de ‘Greenmount’ par Toi-te-huatahi (en)[11].

Avec le temps, et l’émergence puis l’expansion du hapĆ«/sous-groupe d’un Iwi et de l’identitĂ© des iwi, les ‘Ngāti Tai’ occupĂšrent le secteur de Tara du fait des liens Ă©troits Ă  la suite des mariages avec ‘Te Akitai’, ‘Ngāti Tamaoho’ et ‘Ngāti Kahu’ de ‘Tāmaki Makaurau’ (Auckland) de la confĂ©dĂ©ration des tribus connues collectivement comme ‘ Te Wai ƍ Hua’, et avec les peuples du Golfe d’Hauraki des ‘Ngāti Paoa|Ngāti Pāoa’ et Ngāti Tamaterā. Le chef Hauauru des ‘Ngāti Pāoa’ notait en 1851 que vers le milieu des annĂ©es 1830 : Ngāti Pāoa, Ngāti Tamaterā et Te Akitai Ă©taient en compĂ©tition pour leurs intĂ©rĂȘts dans le secteur d’ƌtara[12]. Alors que tous ces groupes avaient des relations ancestrales dans la rĂ©gion d’ƌtara, les ‘Ngāi Tai’ continuĂšrent de garder un statut de mana whenua reconnu localement[13].

Colonisation européenne

Durant les annĂ©es 1830, ƌtara fut parmi les banlieues de Manukau et d’Auckland, inconnues initialement dans les limites de ce qui fut connu initialement comme le "Tāmaki Block" ou "Fairburn Purchase". Entre 1836 et 1839, les nouveaux arrivants de la SociĂ©tĂ© de la Mission de l’église ou CMS (en) et en particulier le missionnaire William Thomas Fairburn (en), commencĂšrent Ă  se dĂ©placer pour Ă©tablir une station de la mission au niveau de Maraetai, alors qu’ils tentaient d’acheter d’importantes Ă©tendues de terres de divers iwi de l’istme d’Auckland. NĂ©gociĂ© comme « un acte de pacification chrĂ©tienne » entre tribus en guerre de l’isthme de Tāmaki, Fairburn obtint la « signature » pour acter l’achat Ă  partir de plus de 30 Rangatira ; peu, parmi eux Ă©taient capables de lire ou d’écrire, Fairburn Ă  l’origine estima la surface totale Ă  40 000 acres (161,8742568 km2), mais elle fut plus tard Ă©valuĂ©e autour de 83 000 acres. Quand l’achat vient pour approbation du CMS, en 1837, Fairburn signa un acte de promesse de retour d’un tiers des terres Ă  leurs habitants originaux (une transaction, qui ne se rĂ©alisa pas), et tenta sans succĂšs d’offrir un autre tiers Ă  l’église. À la suite du TraitĂ© de Waitangi Ă©tablissant la Nouvelle-ZĂ©lande comme un Territoire britannique d'outre-mer en 1840, Fairburn devint l’objet des investigations de la nouvelle Commission du gouvernement sur les rĂ©clamations sur les terres. À la suite des investigations entreprises durant cette pĂ©riode, Fairburn signa Ă  nouveau pour le compte de la mission, en 1848 mais la Commission dĂ©savoua la prĂ©tention initiale de Fairburn, lui accordant Ă  la place une autorisation d’un peu moins de 5 500 acres (22,25771031 km2). Le reste des terres, comprenant ƌtara, fut retenu par la Couronne au titre des "surplus de terre" pour ĂȘtre vendu Ă  des colons EuropĂ©ens. À la suite des protestations des Hori Te Whetuki sur le nom des Ngāi Tai, en 1854, la Commission accorda une "Native Reservation" de juste au-dessus de 6 000 acres (24,28113852 km2) au niveau de Duders Beach (en) (Umupuia) aux "chefs des Ngatitai" et leur paya chacun 500 ÂŁ en compensation, avec la condition qu’ils signent un agrĂ©ement de libĂ©rer les autres terres dans les limites initiales de l’achat et ordonnent Ă  tous les autres iwi d’en faire de mĂȘme. L’installation des colons europĂ©ens d’ƌtara commença au dĂ©but des annĂ©es 1850, avec la plupart des colons s’installant sur la large zone de l’est de Tāmaki, qui Ă©taient des Écossais et des Irlandais PresbytĂ©riens. La personnalitĂ© la plus proĂ©minente parmi les colons d’ƌtara durant cette pĂ©riode fut le ‘Reverend Gideon Smales’, missionnaire Wesleyan ou mĂ©thodiste. Smales Ă©tait arrivĂ© d’Angleterre en 1840, et pour sa retraite alla s’installer dans ‘East Tāmaki’, achetant au gouvernement en 1855 un bloc de 400 acres (1,618742568 km2), qui comprenait ‘Te Puke ƌ Tara’. Smales mis en place une ferme sur les terres situĂ©es au pied de ‘Te Puke ƌ Tara’ et ouvrit une carriĂšre sur la montagne ; dont l’ensemble a Ă©tĂ© depuis dĂ©truit. Le Pā de Mātanginui fut aussi largement dĂ©truit en l’utilisant comme carriĂšre Ă  partir de 1870 et est maintenant le siĂšge du ‘Remblai de Greenmount’[14] - [15] - [16], 13 acres (52 609,13346 m2) Ă  partir de ‘Smales Mount/Puke ƌ Tara’ Ă©tablit sur les restes du cĂŽne original, qui forme maintenant une rĂ©serve connue comme le parc de ‘Te Puke ƌ Tara Hampton Park’ et qui comprend une Ă©glise en pierres construite en 1860 et les restes d’un mur en pierre Ă©tendu partant de la ferme de Smales, les deux ayant Ă©tĂ© construits Ă  partir de la carriĂšre de scorie.

L’agriculture sous forme de ferme et l’industrie sur le restent, furent les caractĂ©ristiques dominantes de la ville d ƌtara pendant toute la fin du XIXe siĂšcle et le dĂ©but du XXe siĂšcle. À la suite de la Seconde Guerre mondiale, la ville d’ƌtara s’est dĂ©veloppĂ©e sous l’action du « Auckland Regional Authority » comme une zone rĂ©sidentielle d’état.

Personnalités notables

Culture contemporaine

ƌtara est le siĂšge de "ƌtara Global Village" dĂ©veloppement de l’ancien ‘Baird's Intermediate school’ relocalisĂ©e, qui s’est dĂ©placĂ©e sur le nouveau site ‘Sir Edmund Hillary College et renommĂ©e ‘ SEHC Middle School’ Le Village abrite maintenant une ‘Kohanga Reo’ , maternelle dĂ©veloppĂ©e en langage Maori, une ‘Koe Oaga Faka Niue - Fatamanu , une Ă©cole alternative pour garçons et le premier collĂšge secondaire/tertiaire de Nouvelle-ZĂ©lande - Vaka Moana, une partie intĂ©grale du ‘Manukau Institute of Technology’ ainsi qu’un certain nombre de groupes de CommunautĂ©.

La banlieue achieved a mild degree of worldwide fame with the one-off hit single How Bizarre, par l’artiste hip-hop OMC. "OMC" siĂšge pour "Otara Millionaires' Club" - a tongue-in-cheek rĂ©fĂ©rence au statut socio-Ă©conomique bas de la plus grande partie de la banlieue, ƌtara Ă©tant l’une des parties les plus pauvres de la rĂ©gion d’Auckland - ƌtara North Ă©tant la banlieue de la rĂ©gion d’Auckland avec le second plus bas revenu mĂ©dian de la rĂ©gion avec 25 900 NZ$ juste aprĂšs les Île de la Grande BarriĂšre avec 25 100 NZ$, et comparĂ© avec la moyenne de 37 300 NZ$ et la valeur la plus haute de 60 000 NZ$[17].

ƌtara est aussi connu pour son marchĂ© aux puces' du samedi matin qui se tient dans le parking du centre commercial d’ƌtara, prĂšs du campus sud du institut de technologie de Manukau (en).

En 1970, la police de l’immigration du Premier ministre Robert Muldoon conduisit un raid de la police parmi un certain nombre de rĂ©sidents ƌtara Ă  la recherche d’immigrants illĂ©gaux venant des Ăźles du Pacifique.

ƌtara a eu longtemps l’un des taux de criminalitĂ© les plus Ă©levĂ©s du pays, mais rĂ©cemment une action importante a Ă©tĂ© menĂ© contre le gang nommĂ© :Tribesmen and Killer Beez (en 2008, et 2010 avec une augmentation du nombre des forces de police dans le secteur, combinĂ© avec une approche plus communautaire de la police, qui a Ă©tĂ© crĂ©ditĂ© Ă  la fois d’une baisse des crimes et l’établissement, d’une attitude moins hostile entre la population locale et la police[18].

Éducation

ƌtara a trois Ă©coles supĂ©rieures principales :

  • collĂšge Tangaroa (en),
  • collĂšge Edmond Hillary (en)
  • ‘Kia Aroha College’
  • Le collĂšge ‘Sir Edmund Hillary ‘ consiste en trois Ă©coles.

la ‘Junior School’ allant de l’annĂ©e 1 Ă  6 ; la ‘Middle School’, accueillant les annĂ©es 7 et 8 ; et la ‘Senior School’ allant des annĂ©es 9 Ă  13. ‘Hillary College’, ‘Bairds Intermediate’ et ‘Clydemore Primary School’ sont les trois Ă©coles qui forment maintenant le collĂšge « Sir Edmund Hillary Collegiate ». Le collĂšge ‘Kia Aroha College’ est une Ă©cole secondaire allant de l’annĂ©e 7 Ă  13, et offrant un enseignement scolaire bilingue avec des programmes basĂ©s sur les cultures Maori et du Pacifique. ƌtara est aussi le siĂšge du institut de technologie de Manukau (en) avec ses deux principaux campus.

ƌtara a neuf Ă©coles primaires :

  • Bairds Mainfreight Primary School (en),
  • l’école primaire ‘Dawson Road’’,
  • l’école primaire d’East Tāmaki,
  • l’école de Flat Bush,
  • l’école primaire de Mayfield,
  • l’école de Rongomai,
  • l’école de Saint-John the Evangelist,
  • l’école de Wymondley Road et
  • l’école primaire de ‘Yendarra’.

ƌtara a aussi une Ă©cole intermĂ©diaire, Ferguson. La localitĂ© abrite aussi Te Kura Kaupapa Maori o Piripono[19].

Voir aussi

Notes et références

  1. (en) « Census Profile 2006 » (consulté le ).
  2. Tonson, A.E - Old Manukau - Auckland, 1966.
  3. La Roche, Alan J. - A History of Puke o Tara (Smales Mt) and Hampton Park - Manukau, 2000.
  4. ‘Alatini, Moses Ngaluapea - Housing and Related Social Conditions of the Tongan Community living in Otara - Auckland, 2004, p. 8.
  5. Bulmer, Susan - Sources for the Archaeology of the Maaori Settlement of the Taamaki Volcanic District - Wellington, 1994, p. 39-41.
  6. Smytheman, I.F & Tonson, A.E - Our First Hundred Years, An Historical Record of Papatoetoe Papatoetoe (1962), p. 6.
  7. Graham, Geo. - Tainui in Journal of the Polynesian Society (Vol.60), 1951, p. 82-84.
  8. Jones, Pei Te Hurinui - Nga Iwi o Tainui - Auckland, 1995 (Ed. Bruce Biggs), p. 40.
  9. Murdoch, G. J. - A History of the Human Occupation of the Whakakaiwhara Block - Auckland, 1996, p. 1-2.
  10. Taua, Te Warena in La Roche, Alan (Ed.) - The History of Howick & Pakuranga - Howick, 1991, p. 27-28.
  11. Graham - "Tainui" (1951), p. 90 (f.n).
  12. Moore, D., Rigby, B., and Russell, M. - Old Land Claims - Wellington (Tribunal de Waitangi), 1997, p. 82.
  13. Clark, Jennifer A. - East Tamaki: Including the Adjoining Areas of Flat Bush and Otara - Papatoetoe, 2002, p. 9.
  14. La Roche (2000), p. 1-4.
  15. Bulmer (1994), p. 39.
  16. ‘Alatini (2004), p. 24.
  17. Collins, Simon, « We're getting richer but gap is widening », The New Zealand Herald,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  18. (en) Andrew Laxon, « Out in force on the mean streets », The New Zealand Herald, (consulté le ).
  19. « Te Kura Kaupapa Māori o Piripono Te Kura Whakahou ki ƌtara ».

Liens externes

Ressource relative à la géographie :
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