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Ordonnances de 1311

Les Ordonnances de 1311 sont une sĂ©rie de règlements imposĂ©s sous Ă‰douard II par la pairie et le clergĂ© du royaume d'Angleterre afin de limiter le pouvoir du roi[N 1] - [1]. Les vingt-et-un signataires des Ordonnances se nomment Seigneurs Ordonnateurs, ou simplement Ordonnateurs[N 2] - [2]. Les dĂ©faites anglaises durant les guerres d'indĂ©pendance de l'Écosse, combinĂ©es Ă  des politiques budgĂ©taires royales perçues comme extorsionnaires, dĂ©clenchent l'Ă©criture des Ordonnances dans lesquelles les prĂ©rogatives administratives du roi sont en grande partie rĂ©attribuĂ©es Ă  un conseil de barons. Les Ordonnances reprennent les Provisions d'Oxford et les Provisions de Westminster instituĂ©es Ă  la fin des annĂ©es 1250, mais contrairement aux Provisions, les Ordonnances soulèvent la question des rĂ©formes budgĂ©taires, et en particulier la redirection des impĂ´ts de la cour du roi vers l'Échiquier.

La conception instrumentalisĂ©e des Ordonnances soulève Ă©galement d'autres questions, notamment la mĂ©sentente avec le favori du roi, Pierre Gaveston, que les barons bannissent en consĂ©quence du royaume. Édouard II n'accepte les Ordonnances que sous la contrainte, et une longue lutte pour leur abrogation s'ensuit, qui ne s'achève que lors de l'exĂ©cution de Thomas de Lancastre, chef des Ordonnateurs, en 1322.

Contexte

Édouard Ier bénissant son fils, le futur Édouard II, alors prince de Galles.

Quand Édouard II succède Ă  son père Édouard Ier, le , ses sujets prĂ©sentent une attitude plutĂ´t bienveillante envers leur nouveau roi[3]. Cependant, le mĂ©contentement couve sous la surface, en partie Ă  cause de problèmes antĂ©rieurs dĂ©jĂ  prĂ©sents sous Édouard Ier, mais surtout en raison des choix d'Édouard II. Trois raisons expliquent ce mĂ©contentement. Tout d'abord, il existe un dĂ©saccord sur la politique royale du financement des guerres. En effet, pour financer la guerre contre l'Écosse, Ă‰douard Ier s'est appuyĂ© de plus en plus sur la « prise Â», ou pourvoyance, pour ravitailler ses troupes. Bien que perçue comme une mĂ©thode tout Ă  fait lĂ©gitime de levĂ©e de fonds, les sujets estiment que la pourvoyance est devenue beaucoup trop lourde Ă  assumer et que sa compensation est dans de nombreux cas inadaptĂ©e voire inexistante[4]. En outre, ils n'apprĂ©cient pas le fait qu'Édouard II utilise la pourvoyance au bĂ©nĂ©fice de la cour, tout en interrompant l'effort de guerre contre l'Écosse. Alors qu'Édouard Ier a passĂ© la dernière dĂ©cennie Ă  se battre sans rĂ©pit contre les Écossais, son fils abandonne quasiment la guerre. Au regard de cette situation, Robert Ier d'Écosse saisit l'occasion de reprendre ce qui a Ă©tĂ© perdu. Ceci expose non seulement le nord de l'Angleterre aux attaques Ă©cossaises mais menace en plus les possessions du baronnage anglais en Écosse[5].

La troisième et plus sĂ©rieuse raison concerne Pierre Gaveston, le favori du roi. Gaveston est un Gascon d'origine relativement modeste, avec qui le roi a dĂ©veloppĂ© une relation particulièrement proche[N 3] - [6]. Entre autres honneurs qu'il fait Ă  Gaveston se trouve la remise du titre de comte de Cornouailles, une distinction autrefois rĂ©servĂ©e aux membres de la famille royale[7]. Le traitement de faveur rĂ©servĂ© Ă  un parvenu comme Gaveston, ajoutĂ© Ă  son comportement vu comme arrogant, provoque du ressentiment parmi la caste dirigeante du royaume. Ce mĂ©contentement prend d'abord forme dans une dĂ©claration Ă©crite Ă  Boulogne par des magnats qui accompagnent le roi en France lors de son mariage avec la fille du roi de France. L'agrĂ©ment de Boulogne est vague, mais il exprime clairement des problèmes au sein de la cour[8] - [9] - [10]. Le , le roi est couronnĂ©. Le serment qu'il fait lors de son couronnement est diffĂ©rent de celui des rois prĂ©cĂ©dents Ă  la quatrième clause : Édouard doit promettre de maintenir les lois que la communautĂ© « aura choisi Â» (aura eslu). Bien que la signification de ces mots soit peu claire sur le moment, le serment est tout de mĂŞme utilisĂ© plus tard dans le rapport de forces entre le roi et ses comtes[11] - [12].

Au Parlement d', il est dĂ©cidĂ© que Gaveston sera banni du royaume sous la menace d'une excommunication. Le roi n'a d'autre choix que d'obtempĂ©rer et, le , Gaveston quitte le pays, ayant Ă©tĂ© nommĂ© Lord lieutenant d'Irlande[13]. Le roi commence immĂ©diatement Ă  comploter pour le retour de son favori. Au parlement d', il suggère un compromis selon lequel certaines requĂŞtes des comtes seront accordĂ©es en Ă©change du retour de Gaveston. Le plan Ă©choue mais Édouard a renforcĂ© sa position pour le Parlement de Stamford qui se rĂ©unit peu après en juillet de la mĂŞme annĂ©e en recevant une annulation papale du traitĂ© d'excommunication[14]. Le roi approuve la loi de Stamford (qui en essence est une rĂ©Ă©dition de l'Articuli super Cartas que son père avait signĂ© en 1300) et Gaveston est autorisĂ© Ă  revenir en Angleterre[15]. Les comtes qui ont acceptĂ© le compromis espèrent que Gaveston a compris la leçon. Pourtant, Ă  son retour, il se comporte de manière encore pire, confĂ©rant des surnoms insultants Ă  certains des plus grands nobles[N 4] - [16]. Quand le roi rassemble un grand conseil en , plusieurs comtes refusent d'y participer Ă  cause de la prĂ©sence de Gaveston. Au Parlement de , Gaveston est sommĂ© de ne pas y assister[17]. Les comtes dĂ©sobĂ©issent Ă  l'ordre royal de ne pas venir armĂ©s au Parlement et viennent en tenue militaire complète demander au roi la nomination d'une commission de rĂ©formes. Le , le roi accorde la nomination des Ordonnateurs, qui sont chargĂ©s de rĂ©former la cour[18].

Les Seigneurs Ordonnateurs

Les Seigneurs Ordonnateurs sont Ă©lus par une assemblĂ©e de magnats, sans reprĂ©sentation du commun[N 5] - [18]. Ils forment un groupe hĂ©tĂ©rogène de vingt-et-un Seigneurs, comptant huit comtes, sept Ă©vĂŞques et six barons[N 6] - [18] - [19]. Dans leurs rangs se trouvent aussi bien de fidèles royalistes que de fĂ©roces opposants au roi[18]. Le leader naturel du groupe des Ordonnateurs est le comte de Lincoln, non seulement un des hommes les plus riches du pays, mais aussi le plus vieux des comtes, qui a prouvĂ© sa loyautĂ© et ses aptitudes en Ă©tant restĂ© longtemps au service d'Édouard Ier[20]. Lincoln a une influence modĂ©rĂ©e sur les membres les plus extrĂŞmes du groupe, mais Ă  sa mort en , la direction des Ordonnateurs est donnĂ©e Ă  son gendre et hĂ©ritier, Thomas de Lancastre[21]. Lancastre, cousin du roi, est dĂ©sormais en possession de cinq comtĂ©s, ce qui fait de lui l'homme le plus riche, et de loin, après le roi[22]. Il n'existe pas de preuve de l'opposition de Lancastre au roi pendant les premières annĂ©es de son règne[23], mais au moment des Ordonnances, il est clair que quelque chose a affectĂ© de manière nĂ©gative son opinion d'Édouard[N 7] - [16] - [24]. Le principal alliĂ© de Lancastre est le comte de Warwick. De tous les comtes, Warwick a toujours Ă©tĂ© l'opposant le plus fervent au roi et le restera jusqu'Ă  sa mort prĂ©coce en 1315[25].

Parmi les Seigneurs Ordonnateurs considĂ©rĂ©s fidèles Ă  Édouard II se trouve le comte de Richmond qui, Ă  cette pĂ©riode, est l'un des plus vieux comtes. Richmond a servi son oncle Édouard Ier et est le cousin germain d'Édouard II. D'autres comtes sont plus maniables. Le comte de Gloucester est le beau-frère de Gaveston et reste loyal au roi[26]. Le comte de Pembroke devient plus tard l'un des soutiens les plus importants du roi, mais Ă  ce moment-lĂ , il trouve plus prudent de se ranger auprès des rĂ©formateurs[27]. Concernant les barons, au moins Robert de Clifford et William Marshall semblent avoir des penchants royalistes[18]. Au sein des Ă©vĂŞques, seulement deux s'avèrent ĂŞtre des figures politiques notables, le plus connu Ă©tant Robert Winchelsey, archevĂŞque de CantorbĂ©ry. En plus d'une forte prĂ©sence dans la vie publique anglaise, Winchelsey a menĂ© la lutte contre Édouard Ier pour le maintien de l'autonomie de l'Église, ce qui lui a valu l'exil et la destitution de ses fonctions[28]. Un des premiers gestes d'Édouard II en tant que roi a Ă©tĂ© de rĂ©tablir Winchelsey. Mais plutĂ´t que de rĂ©pondre par une loyautĂ© reconnaissante, l'archevĂŞque reprend rapidement son rĂ´le de meneur dans la lutte contre le roi[29]. Bien qu'il tente de calmer Winchelsey, le monarque traĂ®ne une vieille rancĹ“ur contre un autre prĂ©lat, Walter Langton, Ă©vĂŞque de Lichfield. Édouard destitue Langton de sa position de Lord TrĂ©sorier et confisque ses biens[30]. Langton a Ă©tĂ© un opposant de Winchelsey durant le règne prĂ©cĂ©dent, mais la dĂ©cision du roi Ă  son encontre rapproche les deux ecclĂ©siastiques[16].

Les Ordonnances

Six ordonnances prĂ©liminaires sont publiĂ©es immĂ©diatement après la nomination des Ordonnateurs, le [N 8] - [19] - [31], mais le comitĂ© n'achève pas son travail avant [18]. Pendant ce temps, Édouard se rend en Écosse pour une campagne militaire avortĂ©e, mais le , le Parlement se rĂ©unit Ă  Londres et les Ordonnances sont prĂ©sentĂ©es au roi[32]. Le document contenant les Ordonnances est datĂ© du et contient 41 articles[33]. Dans le prĂ©ambule, les Ordonnateurs font part de leur prĂ©occupations concernant ceux qu'ils considèrent comme de mauvais conseillers du roi, la prĂ©caritĂ© de la situation militaire Ă  l'Ă©tranger et les risques de rĂ©bellion face Ă  la pourvoyance tyrannique. Les articles peuvent ĂŞtre divisĂ©s en diffĂ©rents groupes, le plus grand faisant Ă©tat des limitations des pouvoirs du roi et de ceux de ses officiels et de la soumission de ces pouvoirs Ă  un contrĂ´le baronnial[34] - [35]. Il est ordonnĂ© que le roi nomme ses officiers seulement « après consultation et consentement du baronnage et ce au Parlement Â»[36]. De plus, le roi ne pourra plus partir en guerre sans l'accord du baronnage ni faire de rĂ©forme de la monnaie. Additionnellement, il est dĂ©cidĂ© que le Parlement se rĂ©unira au moins une fois par an[37]. Parallèlement Ă  ces dĂ©cisions s'ajoutent des rĂ©formes des finances royales. Les Ordonnances bannissent ce qui est vu comme des pourvoyances extorsionnaires[38] et dĂ©clarent que les impĂ´ts doivent ĂŞtre payĂ©s directement Ă  l'Échiquier[39]. Cette dernière clause est une rĂ©action Ă  la tendance croissante de collecte directe des impĂ´ts par la cour : forcer les finances royales Ă  rendre des comptes Ă  l'Échiquier permettra une meilleure vigilance publique[40].

D'autres articles relatent la punition de personnes spĂ©cifiques et parmi elles surtout Pierre Gaveston. L'article 20 dĂ©crit longuement les offenses commises par Gaveston : il est une fois de plus condamnĂ© Ă  l'exil et doit quitter le royaume au 1er novembre. Les banquiers de l'entreprise italienne Frescobaldi sont arrĂŞtĂ©s et leurs biens saisis[41]. Il est jugĂ© que la grande dĂ©pendance financière du roi aux Italiens est politiquement regrettable[40]. Les dernières personnes visĂ©es par la punition sont le baron Henri de Beaumont et sa sĹ“ur Isabelle, deux Ă©trangers associĂ©s Ă  la cour du roi[42]. Bien qu'il soit difficile de dire pourquoi leurs noms apparaĂ®ssent dans les Ordonnances, leur punition est peut-ĂŞtre liĂ©e au rĂ´le central de leurs possessions dans la guerre d'Écosse[43]. Les Ordonnateurs prennent soin de lĂ©gifĂ©rer sur les lois antĂ©rieures[44] et la loi pĂ©nale est rĂ©formĂ©e[45]. Les libertĂ©s de l'Église sont Ă©galement confirmĂ©es[46]. Pour veiller Ă  ce qu'aucun Ordonnateur ne soit influencĂ© dans ses dĂ©cisions par des pots-de-vin du roi, des restrictions sont Ă©tablies sur les prĂ©sents royaux et les fonctions que les Ordonnateurs sont autorisĂ©s Ă  recevoir durant leur mandat[47].

Conséquences

Scène de la bataille de Bannockburn dans la Bible de Holkham, vers 1327–1335.

Les Ordonnances sont publiĂ©es Ă  grande Ă©chelle le avec l'intention d'obtenir le plus grand soutien populaire[48]. La dĂ©cennie suivant leur publication voit une hĂ©sitation constante entre leur abrogation et leur pĂ©rennisation[49]. Bien qu'elles ne soient pas abrogĂ©es avant , la vigueur avec laquelle elles sont imposĂ©es a dĂ©pendu de qui contrĂ´lait le gouvernement[50]. Avant la fin de l'annĂ©e 1311, Gaveston est revenu en Angleterre et la guerre civile semble imminente[51]. En , Gaveston est retenu captif par le comte de Pembroke, mais Warwick et Lancastre le font enlever et exĂ©cuter après un simulacre de procès[52]. Cet affront Ă  l'honneur de Pembroke le conduit irrĂ©vocablement dans le camp du roi et divise l'opposition[53]. Au dĂ©part, la brutalitĂ© de l'acte met Lancastre et ses acolytes Ă  distance du pouvoir, mais la bataille de Bannockburn en change la donne. Édouard est humiliĂ© par sa dĂ©faite dĂ©sastreuse, tandis que Lancastre et Warwick, qui n'ont pas pris part Ă  la campagne, clament que l'assaut a Ă©tĂ© menĂ© sans le consentement du baronnage et au mĂ©pris des Ordonnances[54].

Il s'ensuit une pĂ©riode de quasi contrĂ´le du gouvernement par Lancastre, mais petit Ă  petit, surtout Ă  la suite de la mort de Warwick en 1315, son isolement s'accroĂ®t[55]. En , le traitĂ© de Leake Ă©tablit un modus vivendi entre les deux partis : le pouvoir du roi est restaurĂ© tandis qu'il promet de faire respecter les Ordonnances[56]. Pourtant Lancastre a toujours des problèmes avec le roi, particulièrement depuis l'arrivĂ©e de son nouveau favori, Hugues le Despenser le Jeune, et son père, Hugues l'AĂ®nĂ©[57]. En , une rĂ©bellion Ă©clate qui prend fin en Ă  la suite de la dĂ©faite de Lancastre Ă  la bataille de Boroughbridge et son exĂ©cution[58]. Au Parlement de mai de la mĂŞme annĂ©e, les Ordonnances sont abrogĂ©es[59]. Cependant, six clauses sont conservĂ©es, qui concernent la juridiction de la cour et la nomination des shĂ©rifs. Toutes les restrictions du pouvoir royal sont explicitement annulĂ©es[59]. Les Ordonnances ne sont jamais rĂ©Ă©ditĂ©es et ne dĂ©tiennent donc pas de place permanente dans l'histoire juridique de l'Angleterre, Ă  l'image de la Magna Carta, par exemple. Leur critique s'est focalisĂ©e sur l'intĂ©rĂŞt conservateur des barons dans la politique nationale et leur nĂ©gligence de l'ascendance des communs[60]. Pourtant, ce document, et les manĹ“uvres qui y furent liĂ©es, reflète les changements politiques en mettant l'accent sur la manière dont l'accord devait ĂŞtre obtenu des barons au Parlement[61]. Il ne s'agissait que d'une question de temps avant qu'il ne soit largement admis que la Chambre des Communes faisait partie intĂ©grante de cette institution[62].

Notes et références

Notes

  1. Le Oxford English Dictionary dĂ©finit une ordonnance comme « une portĂ©e plus Ă©troite, moins permanente ou moins constitutionnelle qu'une loi ou un statut Â». L'emploi du mot « nouveau Â» (novo) ne doit pas ĂŞtre compris dans le sens oĂą les Ordonnances ont remplacĂ© un ensemble d'ordonnances antĂ©rieures.
  2. Le terme « Ordonnateur » est utilisĂ© par les contemporains simplement comme un nom descriptif et non comme un titre. Le terme « Seigneur Ordonnateur Â» est introuvable jusqu'aux travaux constitutionnels du XIXe siècle.
  3. Beaucoup d'historiens ont spéculé sur la nature des relations entre Édouard et Gaveston et si elle avait un caractère sexuel. Une discussion approfondie sur cette question – et une alternative à la vision prédominante – est étudiée par Pierre Chaplais.
  4. Selon les chroniques de l'Ă©poque, il traite le comte de Warwick de « chien noir des Ardennes Â».
  5. Les Ordonnateurs sont choisis par Ă©lection indirecte : les barons Ă©lisent deux Ă©vĂŞques tandis que les Ă©vĂŞques Ă©lisent deux barons. Les quatre Ordonnateurs choisis Ă©lisent ensuite deux autres barons et les six cooptent finalement les quinze autres. Le processus s'appuie sur les Provisions d'Oxford de 1258.
  6. Les Ordonnateurs sont : les comtes de Lincoln, de Pembroke, de Gloucester, de Lancastre, de Hereford, de Richmond, de Warwick et d'Arundel ; l'archevêque de Cantorbéry, les évêques de Chichester, de Londres, de Salisbury, de Norwich, de St. David's et de Llandaff ; et les barons Hugh de Vere, Hugues de Courtenay, Robert FitzRoger, John Grey, William Marshall et William Martin, ainsi que Robert de Clifford, qui remplace FitzRoger à sa mort. May McKisack et Michael Prestwich ne fournissent pas de liste complète : tandis que Prestwich omet les évêques de Chichester et de Norwich, McKisack oublie quant à elle d'inclure Grey et FitzRoger en tant que Ordonnateurs originaux.
  7. Le point de vue traditionnel est que la rupture entre le roi et son cousin est causée par l'expulsion de la cour de l'un des membres de la retenue de Lancastre, à l'instigation de Gaveston. Maddicott souligne que même si cet événement est plausible, il survient après la défection de Lancastre dans le camp des barons mécontents.
  8. Ces ordonnances préliminaires concernent, entre autres, les octrois royaux, le paiement des droits de douane et le maintien de la Magna Carta. Elles sont approfondies dans les articles 3, 4 et 6 publiés en 1311.

Références

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  2. Simpson et Weiner 1989, p. 901.
  3. Maddicott 1970, p. 67.
  4. Maddicott 1970, p. 106–8.
  5. Maddicott 1970, p. 108–9.
  6. Chaplais 1994.
  7. Maddicott 1970, p. 71.
  8. Prestwich 2005, p. 178–9.
  9. Maddicott 1970, p. 72–3.
  10. Phillips 1972, p. 26–8, 316–7.
  11. McKisack 1959, p. 4–6.
  12. Prestwich 2005, p. 179.
  13. McKisack 1959, p. 6–7.
  14. McKisack 1959, p. 8.
  15. Maddicott 1970, p. 103–5.
  16. McKisack 1959, p. 9.
  17. Maddicott 1970, p. 109–10.
  18. McKisack 1959, p. 10.
  19. Prestwich 2005, p. 182.
  20. Phillips 1972, p. 9.
  21. Maddicott 1970, p. 80–1.
  22. Maddicott 1970, p. 9.
  23. Maddicott 1970, p. 84–7.
  24. Maddicott 1970, p. 92–4.
  25. Maddicott 1970, p. 158.
  26. Maddicott 1970, p. 102–3.
  27. Phillips 1972, p. 30–1.
  28. Prestwich 1988, p. 40–1.
  29. McKisack 1959, p. 6.
  30. McKisack 1959, p. 3.
  31. Maddicott 1970, p. 112–3.
  32. Maddicott 1970, p. 116.
  33. Rothwell 1975, p. 527–39.
  34. Prestwich 2005, p. 182–3.
  35. McKisack 1959, p. 12–7.
  36. Articles 14 Ă  17, 26 et 27.
  37. Articles 9, 29 et 30.
  38. Articles 10 et 11.
  39. Articles 4, 5 et 8.
  40. McKisack 1959, p. 15.
  41. Article 21.
  42. Articles 22 et 23.
  43. McKisack 1959, p. 13–4.
  44. Articles 6, 18, 19, 31, 33, 38 et 41.
  45. Articles 34 Ă  37.
  46. Articles 1 et 12.
  47. Articles 3 et 7.
  48. Maddicott 1970, p. 117.
  49. Prestwich 2005, p. 188–205.
  50. McKisack 1959, p. 71.
  51. Prestwich 2005, p. 188–9.
  52. McKisack 1959, p. 25–7.
  53. Phillips 1972, p. 36–7.
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  57. Prestwich 2005, p. 197–8.
  58. Maddicott 1970, p. 311–2.
  59. Prestwich 2005, p. 205.
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Bibliographie

Sources primaires

Sources secondaires

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Liens externes

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