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Orazio Grassi

Orazio Grassi (né en 1583 à Savone, en Ligurie – mort à Rome en 1654) était un Jésuite italien du XVIIe siècle, qui fut un mathématicien, un astronome et un architecte. Il prit part à une vive controverse avec Galileo Galilei sur la nature des comètes[1].

Orazio Grassi
Libra astronomica ac philosophica
Biographie
Naissance
Décès
Pseudonyme
Lotharius Sarsius Sigensanus
Activités
Autres informations
Ordre religieux

Biographie

Orazio Grassi naquit en 1582 à Savone, sur la côte de Gênes Il fut admis dans la Compagnie de Jésus à l’age de dix-huit ans, et professa les mathématiques avec succès, à Gênes et à Rome, pendant vingt années. Peu satisfait de la réputation qu’il pouvait obtenir dans les sciences, il cultiva aussi les beaux-arts, et se montra jaloux d’étaler de grandes connaissances en architecture. En tant qu’architecte, Orazio Grassi participa notamment à la construction de l’église Saint-Ignace-de-Loyola de Rome, élevée à l’emplacement du temple d’Isis entre 1626 et 1685, et qui était l’église du Collège romain, voulu par saint Ignace et fondé en 1551 pour être une « école gratuite de grammaire, d’humanités et de doctrine chrétienne ». Nommé recteur du collége de Savone, il revint à Rome sur la fin de sa vie, et y mourut le 23 juillet 1654.

Ĺ’uvres

  • Dissertatio optica de iride, Rome, 1618, in-4°
  • Dissertatio astronomica de tribus cometis anni 1618, ibid., 1619 ; Bologne, 1655, in-4°. Grassi soutient dans cette thèse, d’après l’opinion de Tycho Brahe, gĂ©nĂ©ralement adoptĂ©e aujourd’hui, que les comètes sont de vĂ©ritables planètes qui reçoivent, comme les autres, leur lumière du Soleil, et dont les rĂ©volutions peuvent ĂŞtre prĂ©dites d’une manière certaine. Mario Guiducci, disciple de GalilĂ©e, attaqua ce sentiment dans une dissertation qu’il lut Ă  l’AcadĂ©mie de Florence ; mais Grassi, soupçonnant que GalilĂ©e s’était tenu cachĂ© sous le nom de son Ă©lève, lui rĂ©pondit directement par l’ouvrage suivant : Libra astronomica et philosophica qua Galilæi opiniones de cometis refutantur, Parme, 1629, in-4°, publiĂ© sous le pseudonyme de Lothario Sarsi (anagramme de son propre nom : Lothario Sarsi Sigensani pour Horatio Grassi Salonensi). L’emploi de l’anagramme ne s’explique pas seulement par le fait que GalilĂ©e avait fait publier son discours sur les comètes sous le nom de son disciple Mario Guiducci mais parce que les supĂ©rieurs du Collegio Romano se refusaient Ă  voir leurs savants mĂŞlĂ©s Ă  la controverse. GalilĂ©e devina facilement le vĂ©ritable auteur, et lui rĂ©pliqua par son ouvrage L'Essayeur (Il Saggiatore), chef d’œuvre de critique et d’éloquence. Son adversaire ne se tint pas pour battu, et fit paraĂ®tre, toujours sous le nom de Sarsi : Ratio ponderum libræ et simbellæ in qua quid e Galilæi simbellatore de cometis statuendum sit proponitur, Paris, 1626 ; Naples, 1627 et 1629, in-4°. Guiducci continua la querelle, Ă  laquelle GalilĂ©e ne prit plus aucune part ; cependant Grassi ne lui pardonna pas d’avoir cherchĂ© Ă  le tourner en ridicule ; et, dit Montucla, on prĂ©tend que ce religieux ne contribua pas peu Ă  animer les inquisiteurs contre son adversaire.

Notes et références

  1. (en) « Galileo Timeline », Galileo.rice.edu (consulté le ).

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