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Oppidum des Encourdoules

L’oppidum des Encourdoules est un oppidum ligure situé sur la commune de Vallauris dans le département français des Alpes-Maritimes. Les sols du camp ont fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le et l'oppidum d'une inscription le [1].

Oppidum des Encourdoules
Image illustrative de l’article Oppidum des Encourdoules
Vue du site des Encourdoules
Localisation
Pays Drapeau de la France France
Protection Logo monument historique Inscrit MH (1978)
CoordonnĂ©es 43° 35′ 15″ nord, 7° 03′ 41″ est
Altitude 249 m
Superficie environ 2. ha
GĂ©olocalisation sur la carte : Alpes-Maritimes
(Voir situation sur carte : Alpes-Maritimes)
Oppidum des Encourdoules
Oppidum des Encourdoules
GĂ©olocalisation sur la carte : Provence-Alpes-CĂ´te d'Azur
(Voir situation sur carte : Provence-Alpes-CĂ´te d'Azur)
Oppidum des Encourdoules
Oppidum des Encourdoules
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Oppidum des Encourdoules
Oppidum des Encourdoules

Situation de l'oppidum ligure

L'oppidum se trouve Ă  km au nord-est de Vallauris, dans le dĂ©partement des Alpes-Maritimes. C'Ă©tait un important centre ligure, appelĂ© Cordula, culminant Ă  249 m. Les archĂ©ologues se sont interrogĂ©s pour savoir s'il n'Ă©tait pas la capitale de la tribu des DĂ©cĂ©ates. Le gĂ©ographe grec d'Éphèse, ArtĂ©midore, qui vivait au Ier siècle av. J.-C. a signalĂ© leur ville.

L'oppidum doit dater de la fin du IIIe siècle ou au début du IIe siècle av. J.-C. L'oppidum a été occupé jusqu'au IVe siècle apr. J.-C.

L'oppidum Ă©tait entourĂ© d'une enceinte. Le village Ă©tait accessible par une porte Ă  recouvrement. Cette enceinte englobait une superficie d'environ 1 hectare. Elle avait une largeur de plus de 2 mètres et Ă©tait composĂ©e de larges blocs.

Au début du règne d'Auguste, l'oppidum est fortement remanié. L'enceinte est partiellement détruite. L'agglomération déborde ce mur pour occuper une surface de 2 hectares.

Les vestiges de mobilier se raréfient au bas-Empire montrant une occupation qui périclite. Puis il disparaît dans l'Antiquité tardive, peut-être à la suite des invasions « barbares ».

Site des fouilles archéologiques.

Des fouilles ont Ă©tĂ© effectuĂ©es en 2002-2005 sur une surface de 660 m2. Elles ont permis de mettre au jour des murs de maisons comportant des pressoirs, composĂ©s chacun d'une dalle, d'une cuve et d'une presse. Ces pressoirs permettaient la production de vin et d'huile d'olive. Cette activitĂ© s'est mise en place dans la pĂ©riode augustĂ©enne, entre 15 av. J.-C. et 25 apr. J.-C. Cette activitĂ© agricole s'est maintenue pendant environ deux siècles. Le site est modifiĂ© pendant cette pĂ©riode, certaines cuves sont remplacĂ©es par des jarres. Vers la fin du IIe siècle ou au dĂ©but du IIIe siècle, ces installations agricoles sont abandonnĂ©es. Mais le village n'est pas abandonnĂ©. Les fouilles dans les fermes romaines voisines ont montrĂ© que cette production s'y est dĂ©veloppĂ©e Ă  cette pĂ©riode.

On construit alors une porte monumentale à l'entrée du village, au-dessus de l'ancienne porte datant de l'âge du Fer (Tène final). C'est une simple porte-porche dont on a retrouvé la clé de voûte de l'arc intérieur mentionnant un MAGISTER PAGI CANTABE. Ce magister a probablement fait construire la porte du pagus qui dépendait de la cité d'Antibes.

En contrebas de l'oppidum se trouvait la nécropole où plusieurs mausolées ont été trouvés. Un de ceux-ci portait l'inscription BALBIAE PATERNAE M. MULTILIUS PATERNUS ET LUCILIA ALUMNAE ET SIBI POSTERIQUE SUIS VIVI FECERUNT (traduction : À Balbia Paterna, leur « alumna », qu'ils avaient élevée, pour eux-mêmes et pour leur postérité, Marcus Multilius Paternus et Lucilia ont érigé de leur vivant ce monument). C'était celui de la gens Multilius Paternus et date de la même période que la construction de la porte. Il est probable que cette famille soit d'origine locale.

161 pièces de monnaie ont été trouvées au cours des fouilles menées de 1874 à 1889.

Le site pourrait être aménagé pour le visiter[2].

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

  • Colonel Thierry de Ville d'Avray, Étude et plan des Encourdoules, dans Annales de la SociĂ©tĂ© des lettres, sciences et arts des Alpes-Maritimes, 1905, tome19, p. 273-290 (lire en ligne)
  • J.-T. Grimaldi, L'huilerie antique des Encourdoules Ă  Vallauris, p. 67-102, MĂ©moires de l'Institut de prĂ©histoire et d'archĂ©ologie des Alpes MĂ©diterranĂ©e, 1992
  • Roscian S., Gazenbeek M., Arnaud P., Pellegrino E., Salicis C., Rodet-Belarbi I., Bui Thi Mai, 2001, Le site des Encourdoules Ă  Vallauris (06), MĂ©moires de l'IPAAM, h. s. 3, 178 p. (synthèse sur l'occupation du site Ă  la suite des fouilles archĂ©ologiques de 1998 et 1999, CNRS-IPAAM)
  • MusĂ©e archĂ©ologique d'Antibes, Aux origines d'Antibes. AntiquitĂ© et Haut Moyen Ă‚ge, p. 106-109, SilvanaEditoriale, Milan, 2013 (ISBN 978-8-836626854) ; p. 120

Articles connexes

Liens externes

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