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Opération Fast and Furious

L'opĂ©ration Fast and Furious, du nom du film de 2001[1], est une opĂ©ration d'infiltration menĂ©e entre 2009 et 2010, en Arizona et au Mexique, par le Bureau of Alcohol, Tobacco, Firearms and Explosives (ATF) des États-Unis dans le cadre du Project Gunrunner.

Opération Fast and Furious
scandale
Partie deProject Gunrunner Modifier
PaysÉtats-Unis Modifier
LieuArizona Modifier
Date de début2006 Modifier
Date de fin2011 Modifier
ParticipantBureau of Alcohol, Tobacco, Firearms and Explosives Modifier
Aspect detrafic d'armes Modifier
Dennis K. Burke (en), procureur général de l'Arizona, qui a dû démissionner en , avec le dirigeant du Bureau of Alcohol, Tobacco, Firearms and Explosives, à la suite du scandale déclenché par l'opération.

Objectif

Elle visait Ă  capturer les principaux trafiquants d'armes transfĂ©rant des armes lĂ©galement achetĂ©es, par des hommes de paille, des États-Unis vers le Mexique, lequel est embourbĂ© dans une guerre contre le trafic de stupĂ©fiants. L'opĂ©ration visait en particulier le cartel de Sinaloa[1].

Elle fut rĂ©vĂ©lĂ©e au public — le Mexique apprenant son existence du mĂȘme coup — fin janvier 2011, lorsque le procureur gĂ©nĂ©ral de l'Arizona, Dennis K. Burke (en), annonça que 20 personnes Ă©taient accusĂ©es de trafic d'armes inter-frontalier, portant sur des centaines d'armes, de Ă  [1]. L'opĂ©ration fit cependant l'objet d'une enquĂȘte parlementaire, l'ATF Ă©tant accusĂ© d'avoir laissĂ© faire ce trafic, ce qui coĂ»ta finalement son poste au procureur ainsi qu'au dirigeant de l'ATF.

EnquĂȘte parlementaire

En principe, les agents de l'ATF devaient laisser les intermĂ©diaires acheter les armes, afin d'arrĂȘter les commanditaires des achats. Fin 2010, l'opĂ©ration fut interrompue, Ă  la suite de la mort d'un douanier, l'agent Brian Terry du United States Border Patrol, tuĂ© Ă  Rio Rico (comtĂ© de Santa Cruz, dans l'Arizona) le . On dĂ©couvrit auprĂšs de son corps des armes dont l'achat avait Ă©tĂ© connu des agents de l'ATF[2]. Cela dĂ©clencha une enquĂȘte parlementaire, dirigĂ©e par Darrell Issa, secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du United States House Committee on Oversight and Government Reform (en), qui Ă©tablit que l'ATF permit ainsi Ă  plus de 2 500 armes Ă  feu de transiter illĂ©galement vers le Mexique[2]. Seulement 600 de ces armes ont depuis Ă©tĂ© rĂ©cupĂ©rĂ©es. L'enquĂȘte Ă©tablit que les agents de l'ATF recevaient des ordres de leur hiĂ©rarchie afin de ne pas saisir les armes achetĂ©es.

Outre l'assassinat de B. Terry, certaines de ces armes, comprenant des fusils d'assaut, ont servi Ă  d'autres actes criminels, dont des tirs contre un hĂ©licoptĂšre de l'armĂ©e mexicaine[3], ou, s'agissant de deux AK-47, dans le cadre de l'enlĂšvement suivi d'assassinat, par le cartel de Sinaloa et en octobre 2010, de l'avocat Mario GonzĂĄlez RodrĂ­guez[2]. Ce dernier Ă©tait le frĂšre de l'ex-procureur gĂ©nĂ©ral du Chihuahua, Patricia GonzĂĄlez RodrĂ­guez[2]. Dans une vidĂ©o filmĂ©e lors de sa dĂ©tention, accompagnĂ©e de torture, l'avocat dĂ©clarait qu'il agissait en tant qu'intermĂ©diaire entre le cartel de JuĂĄrez et le bureau du procureur, accusant Ă©galement sa sƓur de protĂ©ger ce dernier et d'avoir commanditĂ© plusieurs meurtres[2] - [4]. Les autoritĂ©s mexicaines n'ont Ă©tĂ© averties qu'Ă  l'Ă©tĂ© 2011 de l'origine des armes utilisĂ©es dans cet enlĂšvement[2].

Selon le porte-parole de la Maison-Blanche, Jay Carney, le président Obama n'avait pas connaissance de cette opération[2].

L'affaire a coûté leurs postes, en , au dirigeant de l'ATF, Kenneth E. Melson, ainsi qu'au procureur général de l'Arizona, Dennis K. Burke (en)[5].

Lors de l'arrestation de JoaquĂ­n « El Chapo » GuzmĂĄn le , les autoritĂ©s mexicaines dĂ©couvrent un fusil de prĂ©cision calibre 12,7 × 99 mm OTAN, qui aprĂšs vĂ©rification du numĂ©ro de sĂ©rie, s'avĂšre appartenir Ă  l'opĂ©ration Fast and Furious[6], cette arme de longue portĂ©e et de gros calibre peut stopper un vĂ©hicule en mouvement et servait aux gardes du corps d'El Chapo Ă  surveiller l'approche d'hĂ©licoptĂšres. D'autres armes retrouvĂ©es sur place sont alors en cours d'investigation afin de dĂ©terminer si leur origine provient du programme de l'ATF.

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

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