Accueil🇫🇷Chercher

On Numbers and Games

On Numbers and Games est un livre de mathématiques, en anglais, écrit par John Horton Conway en 1976. Il introduit notamment le concept de nombre surréel et pose les bases de la théorie des jeux partisans. Avec Winning Ways for your Mathematical Plays, ce livre est considéré comme fondateur de la théorie des jeux combinatoires.

Conway indique dans le prologue de la seconde édition (2001) qu'il a écrit ce livre principalement parce que la théorie des nombres surréels commençait à gêner le développement de Winning Ways for your Mathematical Plays, qu'il était alors en train de coécrire avec Elwyn Berlekamp et Richard Guy. En cachette des autres coauteurs, il décida alors d'écrire un livre séparé, et après une semaine de rédaction ininterrompue, On Numbers and Games était prêt.

Le livre est découpé en deux grandes parties, numérotées de façon humoristique zéroième[1] et première partie. La zéroième partie traite des nombres surréels, puis la première partie traite des jeux partisans. Les chapitres de chaque partie sont également numérotés à partir du nombre zéro.

Chapitres de la zéroième partie

La zéroième partie, intitulée On Numbers..., est composée de 7 chapitres.

  • Chapitre 0 : All Numbers Great and Small introduit les dĂ©finitions des nombres surrĂ©els, des opĂ©rations d'addition et de multiplication, et donne de premiers exemples de nombres surrĂ©els.
  • Chapitre 1 : The Class No is a Field montre que la classe No des nombres surrĂ©els, munie des opĂ©rations d'addition et de multiplication, possède une structure de corps totalement ordonnĂ©.
  • Chapitre 2 : The Real and Ordinal Numbers montre que les nombres surrĂ©els contiennent les nombres rĂ©els et aussi les nombres ordinaux.
  • Chapitre 3 : The Structure of the General Surreal Number propose des notations pour certains nombres surrĂ©els, dont ε0, ε1 qui sont Ă©quivalentes aux nombres ordinaux, mais qui sont Ă©tendues Ă  des nombres nouveaux, comme ε–1. Ce chapitre introduit aussi la forme normale.
  • Chapitre 4 : Algebra and Analysis of Numbers introduit les sommes infinies de nombres surrĂ©els et No[i] avec i2 = –1, qui est l'Ă©quivalent pour les nombres surrĂ©els de la construction des nombres complexes, puis dĂ©montre que No[i] est un corps algĂ©briquement clos (et que No est un corps rĂ©el clos).
  • Chapitre 5 : Number Theory in the Land of Oz est un court chapitre qui dĂ©finit une notion de nombre entier pour les nombres surrĂ©els, les entiers omnifiques (anglais : omnific integers). La classe des entiers omnifiques est notĂ©e Oz. Tout nombre surrĂ©el est alors une fraction de deux entiers omnifiques.
  • Chapitre 6 : The Curious Field On2 introduit les nimbers (qui ne sont pas des nombres surrĂ©els), et montre qu'avec les opĂ©rations de nim-addition et de nim-multiplication, la classe On2 des nimbers est un corps commutatif.

Cette partie se conclut par un appendice (Appendix to Part Zero), défendant l'idée qu'un formalisme précis n'est pas nécessaire pour définir les nombres surréels dans diverses axiomatiques de type ensembliste telles que l'usuelle ZF n'acceptant que des ensembles ou la moins courante NBG[2] acceptant aussi des classes strictes : ces théories, dès lors qu'elles permettent de définir les ordinaux de Von Neumann, permettent aussi de construire les nombres surréels en utilisant la récurrence transfinie et des codages comme la technique des couples de Kuratowski.

Chapitres de la première partie

La première partie, intitulée ...and Games, est composée de 10 chapitres.

  • Chapitre 7 : Playing Several Games at Once dĂ©finit formellement les jeux partisans comme une gĂ©nĂ©ralisation des nombres surrĂ©ls. La somme de jeux, le nĂ©gatif d'un jeu et la relation de comparaison entre les jeux ont les mĂŞmes dĂ©finitions que pour les nombres surrĂ©els.
  • Chapitre 8 : Some Games are Already Numbers Ă©tudie certains jeux, dont Hackenbush (en), et montre qu'un nombre surrĂ©el s'interprète comme le nombre de coups d'avance que l'un des joueurs possède.
  • Chapitre 9 : On Games and Numbers introduit plusieurs concepts pour comparer des jeux complexes, dont la tempĂ©rature d'un jeu, le jeu refroidi ou rĂ©chauffĂ© par une valeur t, et le thermographe d'un jeu.
  • Chapitre 10 : Simplifying Games dĂ©crit les simplifications possibles dans les jeux, avec les notions de coups rĂ©versibles et d'options dominĂ©es, et montre que cela permet d'obtenir la forme la plus simple d'un jeu. La fin du chapitre est consacrĂ©e au jeu de Domineering et donne les valeurs de nombreuses positions.
  • Chapitre 11 : Impartial Games and the Game of Nim traite le cas particulier des jeux impartiaux, dĂ©montre le thĂ©orème de Sprague-Grundy, et l'Ă©tend au cas des jeux impartiaux avec un nombre infini de positions en utilisant les nimbers gĂ©nĂ©ralisĂ©s aux ordinaux.
  • Chapitre 12 : How to Lose when you Must dĂ©crit la thĂ©orie des jeux impartiaux en version misère, c'est-Ă -dire lorsque le joueur qui ne peut plus jouer est cette fois le gagnant. Ce chapitre est très similaire au chapitre Survival in the Lost World de Winning Ways for your Mathematical Plays.
  • Chapitre 13 : Animating Functions, Welter's Game and Hackenbush Unrestrained s'attarde en dĂ©tail sur deux jeux impartiaux particuliers, le jeu de Welter et Hackenbush.
  • Chapitre 14 : How to Play several Games at Once in a Dozen Different Ways propose douze combinaisons de règles pour jouer Ă  des sommes de jeu. La thĂ©orie des jeux combinatoires classique correspond Ă  l'une de ces douze variantes, et la principale autre variation classique est celle des règles dites misère, oĂą le joueur qui joue en dernier perd.
  • Chapitre 15 : Ups, Downs and Bynumbers introduit les fonctions qui associent un jeu Ă  un autre et notamment le cas particulier de la somme ordinale.
  • Chapitre 16 : The Long and the Short and the Small revient sur le problème de la comparaison des jeux, et des nombres, et donne une Ă©chelle rĂ©capitulative de la plupart des nombres ou jeux apparus dans le livre.

Éditions

Notes

  1. Conway emploie le mot anglais zeroth que l'on traduit généralement par zéroième
  2. Démontrée équiconsistante à ZF si on se restreint aux ensembles ; voir pour plus de détails cette section de l'article NBG.
Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.