Omar Agha
Omar Agha, dit Omar Pacha, né à Lesbos, en Grèce, et mort à Alger, fut dey d'Alger, du , jusqu’à sa mort, le .
Omar Agha Ömer Ağa (tr) عمر آغا (ar) ⵄⵓⵎⴰⵔ ⴰⵖⴰ(ber) | |
Fonctions | |
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Dey d'Alger | |
– | |
Prédécesseur | Mohamed Khaznadji |
Successeur | Ali ben Ahmed |
Biographie | |
Date de naissance | Inconnue |
Lieu de naissance | Lesbos (Grèce) |
Date de décès | |
Lieu de décès | Alger (Régence d'Alger) |
Dey d'Alger | |
Il est connu pour avoir déclenché une guerre contre Tunis, et pour avoir dirigé des raids barbaresques contre des navires américains. Une expédition de la marine américaine dirigée par le capitaine Stephen Decatur a été menée en 1815 contre la régence d'Alger. L'épisode est connu sous le nom de seconde guerre barbaresque. L'opération a incité Omar à signer un traité mettant fin aux attaques de piraterie, un traité qu'il a dénoncé peu de temps après, ce qui entraina le bombardement d'Alger en 1816.
Biographie
Origines
Omar Agha était un renégat grec originaire de l'île de Lesbos[1]. Il prend le pouvoir à la suite de l’exécution de Mohamed Khaznadji, le [2].
Dey d'Alger
À la suite d'attaques de corsaires barbaresques contre des navires américains, une expédition de l'US Navy dirigée par le capitaine Stephen Decatur, à la tête d'une escadre de neuf navires, est menée en 1815 contre la régence d'Alger. L'épisode est connu sous le nom de seconde guerre barbaresque. La ville n'étant défendue par aucun navire, l'escadre atteint Alger et entame des négociations avec le dey d'Alger. Omar Agha finira par capituler le 30 juin 1815. La flotte de celui-ci qui se composait alors de plus de vingt gros navires dont cinq frégates et plusieurs corvettes était dispersé en Méditerranée et ne défendait pas sa capitale[3]. Il dénonce le traité peu de temps après et reprend ses attaques.
Le Congrès de Vienne, qui s'est penché sur le problème des esclaves chrétiens résultant de la piraterie barbaresque, charge le Royaume-Uni de faire entendre raison au dey d'Alger et aux beys de Tunis et de Tripoli.
Si ces deux derniers se montrent conciliants, il n'en est pas de même pour Omar Agha. Il faut le bombardement d'Alger le par l'escadre anglo-néerlandaise commandée par l'amiral britannique Lord Exmouth, pour amener le dey à la raison. Mais malgré la signature d'un traité et la libération de 3 000 esclaves chrétiens, cela a peu d'effet puisque le dey force la population juive locale à reconstruire Alger, à la place des esclaves chrétiens[4]. Le Congrès d'Aix-la-Chapelle évoque à nouveau le problème de piraterie barbaresque en 1818.
Décès
Omar est mort, dans son palais, son fils Mohamed qui avait peur des janissaires est resté à Tiaret (Village Ain Sarb) et son deuxième fils Ali a quitté la Régence d'Alger et est resté à Tunis, le [5] par les janissaires, Omar Pacha étranglé à la suite de ses défaites répétées, et à des problèmes intérieurs. La conspiration est menée par Ali Khodja, son successeur[6].
À sa mort, il avait réparé les fortifications, construit de nouvelles batteries, nettoyé le port, acheté et équipé quatre navires corsaires, et mis Alger à l’abri de toute attaque par mer[7].
Notes et références
- (en) Colonel R. Ernest Dupuy, William H. Baumer, The Little Wars of the United States, , p. 61
- Correspondance des deys d'Alger avec la cour de France, Volume 2, F. Alcan, , 642 p. (lire en ligne), p. 531
- Le Raïs Hamidou : Notice biographique sur le plus célèbre Corsaire algérien du XIIIe siècle de l’hégire d'après des documents authentiques et pour la plupart inédits, Typographie Adolphe Jourdan, Alger, (lire en ligne), XIII. — La mort du Raïs Hamidou.
- (en) Stephen Taylor, Commander : The Life and Exploits of Britain's Greatest Frigate Captain, Londres, Faber and faber, , 354 p. (ISBN 978-0-571-27711-7), p. 295
- Camille Rousset, La conquĂŞte d'Alger, Paris, Plon, , 291 p. (lire en ligne), p. 5-16
- Alfred Nettement, Histoire de la conquĂŞte d'Alger, Paris, Lecoffre fils, , 608 p. (lire en ligne), p. 136
- Histoire de la conquĂŞte d'Alger (1867); p. 135.
Liens externes
Bibliographie
- Camille Rousset, La ConquĂŞte d'Alger, 1879, Paris, E. Plon et Cie, p. 291.