Olinto Marella
Olinto Marella, nĂ© le Ă Pellestrina (Venise) et mort le Ă San Lazzaro di Savena, est un prĂȘtre catholique italien, connu pour son engagement envers les plus pauvres et les enfants dĂ©munis. Il est vĂ©nĂ©rĂ© comme bienheureux par l'Ăglise catholique, et fĂȘtĂ© le 6 septembre.
Olinto Marella | |
Bienheureux | |
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Naissance | , Pellestrina, Venise, Italie |
DĂ©cĂšs | , San Lazzaro di Savena, Italie |
Nationalité | Italien |
Vénéré à | église Sacra Famiglia de San Lazzaro di Savena |
BĂ©atification | 4 octobre 2020 Ă Bologne, par le cardinal Matteo Zuppi |
VĂ©nĂ©rĂ© par | l'Ăglise catholique |
FĂȘte | 6 septembre |
Biographie
DĂ©buts de vie sacerdotale
Olinto Marella est nĂ© en 1882 dans un village de pĂȘcheurs, prĂšs de Chioggia. Son pĂšre est mĂ©decin et sa mĂšre institutrice. EntrĂ© Ă 14 ans au sĂ©minaire pour devenir prĂȘtre, il Ă©tudie ensuite Ă l'Apollinaire de Rome. LĂ il se lie d'amitiĂ© avec Angelo Giuseppe Roncalli, le futur pape Jean XXIII, qui parla toujours de Don Marella comme son trĂšs cher ami »[1].
OrdonnĂ© prĂȘtre le par le cardinal Aristide Cavallari, il est directement appelĂ© Ă l'enseignement au sĂ©minaire de Chioggia. Dans le mĂȘme temps, il se prĂ©occupe de l'analphabĂ©tisation d'une grande partie de la population. Il crĂ©e alors la "RĂ©crĂ©ation Populaire" et une Ă©cole maternelle. Il applique toutefois un style pastoral peu commun pour l'Ă©poque[1]. SoupçonnĂ© par certains de ses confrĂšres de modernisme, l'Ă©lĂ©ment qui confirme selon eux cette suspicion advient en 1909, lorsque Don Marella s'affiche publiquement avec le thĂ©ologien moderniste Romolo Murri. Ils se connaissaient en effet depuis plusieurs annĂ©es et partageaient des idĂ©es communes en matiĂšre d'aide aux pauvres et d'engagement social. Don Marella est alors dĂ©chargĂ© de ses fonctions[2], renvoyĂ© du diocĂšse et interdit d'exercer le ministĂšre sacerdotal.
ChassĂ© de la prĂȘtrise
Don Marella accueille cette sanction sans rĂ©clamer justice, par obĂ©issance Ă l'Ăglise[1]. Il quitte son diocĂšse non sans souffrance nĂ©anmoins, et commence pour lui une vie d'errance pendant 16 ans. PrivĂ© de la prĂȘtrise, il va alors enseigner la philosophie dans diverses villes italiennes. Parmi ses Ă©lĂšves il y eut Indro Montanelli, qui se demanda plus tard : « Comment l'Ăglise n'a t-elle pas pu comprendre ce que moi, athĂ©e, j'ai pu comprendre : que c'Ă©tait un saint. »[1]. Tous ceux qui le cĂŽtoyaient Ă©tait Ă©difiĂ©s par sa pĂ©dagogie, ses Ćuvres en faveur des pauvres et sa fidĂ©litĂ© Ă l'Ăglise, qu'il ne critiqua jamais[1]. Devant une telle attitude, le cardinal Mario Nasalli Rocca di Corneliano dĂ©cide, en 1925, de le rĂ©habiliter et de lui restituer la prĂȘtrise, et l'accueille dans son diocĂšse de Bologne.
Ćuvres Ă Bologne
DĂšs qu'il eut repris son ministĂšre sacerdotal, Don Marella s'occupe de l'accueil des orphelins et de l'Ă©ducation religieuse des enfants. Il s'en va dans les pĂ©riphĂ©ries des villes, dans les milieux les plus dĂ©favorisĂ©s et en 1934, il fonde le "Pieux Groupe d'Assistance religieuse dans les AgglomĂ©rations des plus pauvres". Il ouvre la porte Ă tous ceux qui viennent frapper chez lui, accueille tous ceux qui sont dans la nĂ©cessitĂ©[1]. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il sauve la vie Ă un groupe de juifs, puis risque l'exĂ©cution pour avoir cachĂ© chez lui une trentaine de militaires destinĂ©s Ă la dĂ©portation. Il sauva aussi un pĂšre de famille qui Ă©tait dĂ©jĂ devant le peloton d'exĂ©cution, et une religieuse arrĂȘtĂ©e par les nazis[1].
AprĂšs la guerre, il lance la crĂ©ation de la CitĂ© des Enfants. Pour nourrir les enfants qu'il accueille, il va mendier plusieurs heures par jour dans la rue et sur les places de Bologne. Encore une fois, son style est parfois considĂ©rĂ© comme excessif par ses confrĂšres[1]. Toutefois, il devient une figure de la ville de Bologne, ses Ćuvres croissent, et de nombreux volontaires viennent l'aider pour la prise en charge des orphelins et des enfants pauvres[1]. Un second refuge sera crĂ©Ă© Ă San Lazzaro di Savena. Vivant dans une grande austĂ©ritĂ©, pauvre parmi les pauvres, il continua son apostolat auprĂšs la jeunesse dĂ©munie jusqu'Ă sa mort[1].
Don Marella fut aussi recherchĂ© pour ses conseils spirituels. C'est notamment lui qui accompagna sainte Gianna Beretta Molla dans sa maladie, et eut beaucoup de liens avec la bienheureuse Maria Bolognesi, qui lui envoyait des enfants pauvres et qui venait prendre conseil auprĂšs de lui[1]. Don Marella meurt le . Des centaines de personnes assistent aux funĂ©railles du "saint". Son Ćuvre continue Ă Bologne, avec plus de 200 volontaires, qui accueille les droguĂ©s, les migrants, les filles mĂšres et les enfants sans ressources[1].
Vénération
EnquĂȘte sur les vertus
La cause pour la bĂ©atification et la canonisation d'Olinto Marella dĂ©bute le Ă Bologne. L'enquĂȘte diocĂ©saine rĂ©coltant les tĂ©moignages sur sa vie se clos le , puis envoyĂ©e Ă Rome pour y ĂȘtre Ă©tudiĂ©e par la CongrĂ©gation pour les causes des saints.
AprÚs le rapport positif des différentes commissions sur la sainteté de Don Marella, le pape François procÚde, le , à la reconnaissance de ses vertus héroïques, lui attribuant ainsi le titre de vénérable.
Le premier miracle
En 2009 avait Ă©galement dĂ©butĂ© l'enquĂȘte mĂ©dicale sur une guĂ©rison dite miraculeuse, attribuĂ©e Ă l'intercession d'Olinto Marella.
à la suite des rapports médicaux concluant à l'absence d'explication scientifique, le , le pape François reconnaßt comme authentique ce miracle attribué à l'intercession de Don Marella, et signe le décret permettant sa béatification. Il est solennellement proclamé bienheureux le 4 octobre 2020, au cours d'une messe célébrée sur la Piazza Maggiore par le cardinal Matteo Zuppi.
Culte
Sa mémoire liturgique est fixée au 6 septembre.
Notes et références
- « Beato Olinto Marella su santiebeati.it », sur Santiebeati.it (consulté le ).
- « Bienheureux Olinto Marella », sur cef.fr (consulté le ).