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Okiku

La poupĂ©e Okiku (en japonais ăŠèŠäșșćœą ()) est le nom d'une poupĂ©e hantĂ©e situĂ©e Ă  Hokkaido, au Japon, appartenant au folklore japonais moderne. Elle se situe Ă  l'intĂ©rieur du temple Mannenji (en) Ă  Iwamizawa, oĂč l'on prĂ©tend qu'un prĂȘtre coupe rĂ©guliĂšrement les cheveux encore en croissance d'Okiku[1].

Description

La poupĂ©e mesure environ 40 cm de haut et est vĂȘtue d'un kimono traditionnel. Les cheveux de la poupĂ©e sont noirs, comme ses yeux. Ces cheveux, selon l'histoire, Ă©taient originellement coupĂ©s Ă  environ la longueur des Ă©paules, dans un style traditionnel. Ils sont aujourd'hui plus longs, pouvant aller jusqu'aux genoux de la poupĂ©e.

Origine et légende

Il existe de nombreuses versions différentes de l'histoire qui mélangent et associent les détails pour provoquer une réaction chez l'auditeur ou le lecteur. Le schéma général reste cependant celui-ci :

La poupĂ©e fut originellement achetĂ©e Ă  Hokkaido en 1918 par un garçon de dix-sept ans, Eikichi Suzuki, pour sa sƓur appelĂ©e Kikuko ou Kiyoko suivant les versions. Cette poupĂ©e avait une coiffure de type « okappa », courante dans les poupĂ©es japonaises traditionnelles. Les cheveux sont coupĂ©s autour de la longueur de la mĂąchoire et ont une courte frange sur le front. L'enfant aimait tellement sa nouvelle poupĂ©e qu'elle l'emmenait partout avec elle, dormant mĂȘme avec elle dans son lit[1].

Malheureusement, la fillette dĂ©cĂ©da subitement l'annĂ©e suivante Ă  l'Ăąge de trois ans aprĂšs ĂȘtre tombĂ©e malade. La famille conserva la poupĂ©e au sein de l'autel familial en souvenir de l'enfant, l'appelant de son nom (ou surnom) "Okiku". Peu Ă  peu, ils remarquĂšrent quelque chose d'Ă©trange : la coupe de cheveux okappa classique d'Okiku grandissait, les cheveux s'allongeant lentement mais sĂ»rement. Cela fut pris comme signe que la poupĂ©e Ă©tait possĂ©dĂ©e par l'esprit de la fillette[1].

Des annĂ©es plus tard, en 1938, le pĂšre de Kikuko donna la poupĂ©e Okiku au temple Mannenji pour qu'il s'en occupe, car lui et sa famille devait dĂ©mĂ©nager (sur le continent ou tout simplement dans une autre rĂ©gion, selon les versions). Les prĂȘtres continuĂšrent de s'occuper de la poupĂ©e, confirmant que ses cheveux poussaient effectivement et se chargeant de lui couper les cheveux tous les ans afin qu'ils ne dĂ©passent jamais ses genoux[1].

Voir aussi

Liens externes

Notes et références

  1. Catrien Ross, Japanese Ghost Stories: Spirits, Hauntings, and Paranormal Phenomena, Tuttle Publishing, , 82– (ISBN 978-1-4629-0100-5, lire en ligne)
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