Octave Rabaté
Octave Rabaté est un syndicaliste, dirigeant communiste, journaliste et résistant français, né le à Nogent-le-Rotrou et mort le à Suresnes[1].
Naissance | |
---|---|
Décès |
(Ă 65 ans) Suresnes |
Nom de naissance |
Octave Clément Servais Rabaté |
Nationalité | |
Activités | |
Conjoint |
A travaillé pour | |
---|---|
Parti politique | |
Lieu de détention | |
Distinction |
Biographie
Né de parents ouvriers, Octave Rabaté exerce les métiers d'ajusteur ou de fraiseur dans la métallurgie en région parisienne. Il adhère en 1917 à l'Union des mécaniciens de la Seine[1], syndicat qui fusionne avec les différents syndicats des métaux en 1919, avant la scission au sein de la CGT ; lors de la scission, ce syndicat adhère en bloc à la CGTU.
Il adhère au Parti communiste dès sa fondation au congrès de Tours, en 1920. En 1923, il se marie une première fois avec une ouvrière maroquinière juive, d’origine lituanienne ; en 1927, il se met en ménage avec Maria Bernuchon, institutrice, elle aussi communiste, avec laquelle il aura deux enfants[2].
Pendant toute sa vie, il occupe des responsabilités à la fois au sein de son syndicat et de son parti. Il représente la CGT à l'Internationale syndicale rouge pour laquelle il est délégué à l’étranger entre 1928 et 1932 (Espagne, Amérique du sud). Il exerce aussi des responsabilités au sein de la Fédération de la métallurgie dont il est le secrétaire de 1923 à 1928, date de son départ de la France.
Au sein du PCF, il est notamment membre du Comité central de 1924 à 1928. En 1932, il devient secrétaire de la 13e Union régionale des syndicats (Gironde, Lot-et-Garonne, Gers) ; en 1935, il est secrétaire du Comité de lutte contre la guerre et le fascisme (comité Amsterdam Pleyel). Il mène alors une intense propagande, notamment avec Jules Fourrier en faveur de l'Espagne républicaine.
Pendant l'Occupation, il organise la résistance dans les Charentes et en Loire-Inférieure 1940 à 1942, date à laquelle il est arrêté et torturé. Il est interné dans plusieurs prisons puis déporté à Mauthausen[3] où il fait partie du triangle de direction de la résistance communiste française avec Maurice Lampe et Frédéric Ricol, avant d'intégrer la direction de l’organisation de résistance internationale du camp.
Après la Libération, il devient rédacteur au journal L'Humanité, dont il est nommé directeur de publication en 1957.
Distinctions
- MĂ©daille de la RĂ©sistance
- Croix de guerre tchécoslovaque[1]
Références
- notice RABATÉ Octave, Clément, Servais, par Jean-Louis Panné, Claude Pennetier, version mise en ligne le 7 juin 2009, dernière modification le 23 novembre 2016, maitron.fr.
- notice RABATÉ Maria, Anne née BERNUCHON Maria, par Jean-Louis Panné, Claude Pennetier, version mise en ligne le 11 novembre 2009, dernière modification le 22 janvier 2017, , maitron.fr.
- « Fiche Octave Rabaté », sur monument-mauthausen.org (consulté le ).
Voir aussi
Bibliographie
- Jean Rabaté, Octave et Maria : du Komintern à la Résistance, préface de Roland Leroy, avant-propos de Pierre Daix, Le Temps des Cerises, 2007, (ISBN 9782841096565)
Liens externes
- Ressource relative Ă la vie publique :
- Hommages funèbres et témoignages de sympathie [PDF], Amicale de Mauthausen, campmauthausen.org,