Nyhavn
Nyhavn est un canal du centre de Copenhague dont le nom signifie « nouveau port » en danois. Il est caractérisé par les vives couleurs des maisons qui le bordent. On y trouve d'anciennes maisons de marchands - dont trois des anciennes maisons de l'écrivain Hans Christian Andersen (no 18, 20 et 67) - des bateaux amarrés que l'on peut visiter, ainsi que plusieurs lieux d'exposition[1].
Nyhavn | |||
GĂ©ographie | |||
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Pays | Danemark | ||
RĂ©gion | Hovedstaden | ||
Commune | Copenhague | ||
Coordonnées | 55° 40′ 48″ N, 12° 35′ 25″ E | ||
DĂ©but | Kongens Nytorv | ||
Fin | Inderhavnen (da) | ||
Caractéristiques | |||
Histoire | |||
Inauguration | 1673 | ||
Commanditaire | Christian V | ||
GĂ©olocalisation sur la carte : Copenhague
GĂ©olocalisation sur la carte : Danemark
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La rue Toldbodgade franchit le canal environ Ă ses deux tiers.
Historique
La construction de Nyhavn est ordonnée par le roi Christian V et dure de 1671 à 1673. Le canal est creusé par les prisonniers de guerre suédois de la guerre dano-suédoise de 1658 à 1660. Il s’agit à l’époque d’établir un lien entre la mer et la Kongens Nytorv (Place Royale), à l’intérieur de la ville[2]. On y amarre les navires de marchandises et l’on y débarque les prises des pêcheurs, tandis que des marchands bâtissent leurs maisons en bordure du canal. Le port est alors connu pour ses débits de boisson, les marins qui le fréquentent et la prostitution qui s’y pratique[3].
Le premier pont de Nyhavn est inauguré le . C’est d’abord une passerelle provisoire en bois, ensuite remplacée par le pont basculant actuel en 1912.
Alors que les navires de haute mer gagnent en taille, Nyhavn se limite progressivement au trafic de marchandises des bateaux de faible tonnage qui naviguent dans le pays. Après la Seconde Guerre mondiale, le transport de marchandises par voie terrestre s’impose et les petits navires disparaissent peu à peu du port de Copenhague, laissant Nyhavn largement vide de bateaux.
Au milieu des années 1960, la Société Nyhavn (en danois: Nyhavnsforeningen) est fondée dans le but de revitaliser le port. En 1977, Nyhavn est déclaré port-musée par l'Overborgmester i København (maire de Copenhague) Egon Weidekamp. Les maisons sont restaurées au fil des années 1980 et le lieu devient un site touristique emblématique de la capitale danoise[4].
Constructions
Le côté nord de Nyhavn (numéros impairs) est bordé par des maisons colorées faites de bois, de briques et de plâtre. Elles appartenaient autrefois aux négociants qui vivaient de l'activité portuaire. La plus vieille maison se trouve au no 9 et date de 1681[4] - [1].
Le côté sud de Nyhavn (numéros pairs) comporte de somptueuses demeures, notamment Charlottenborg, à l'angle de Kongens Nytorv.
- no 9 Ă 15 de Nyhavn
- no 17 de Nyhavn
- no 20 Ă 22 de Nyhavn
- no 22 de Nyhavn
- no 43 Ă 47de Nyhavn
- no 55 de Nyhavn
- Magasin d'antiquités marines au no 65 de Nyhavn
- HĂ´tel au no 71 de Nyhavn
Le long de son côté nord, qui bénéficie d’un ensoleillement plus important, Nyhavn est aujourd'hui bordé de bars et de restaurants. Le port sert aussi de point de départ à des balades en bateau sur les canaux.
MĂ©morial de l'Ancre
Le Mémorial de l'Ancre (en danois : Mindeankeret) se trouve au bout de Nyhavn, à l’endroit où le port rencontre Kongens Nytorv. Il s’agit d’un monument à la mémoire des plus de 1 700 officiers et marins danois en service dans les marines de guerre et marchande du pays ou au sein des forces alliées, qui ont perdu la vie au cours de la Seconde Guerre mondiale.
L'ancre a été inaugurée en 1951, en remplacement d'une croix en bois temporaire, érigée sur place en 1945. Une plaque ornée d’un monogramme du roi Frédéric VII de Danemark y figure.
L'ancre, datant de 1872, a été utilisée sur la frégate Fyn (Fionie), qui était amarrée à la base navale de Holmen pendant la Seconde Guerre mondiale.
Chaque année, le - jour de la libération du Danemark en 1945 - une cérémonie officielle est organisée au Mémorial de l'Ancre pour honorer ceux qui sont tombés.
Notes et références
- Lonely Planet, Danemark - 2ed, edi8, (ISBN 978-2-8161-7405-2, lire en ligne)
- « Média : Canal de Nyhavn à Copenhague, Danemark - Encyclopædia Universalis », sur www.universalis.fr (consulté le )
- (en) Pernille Stensgaard et Anne Prytz Schaldemose, Copenhagen, People and Places, Gyldendal A/S, (ISBN 978-87-02-02751-8, lire en ligne)
- Dominique Auzias et Jean-Paul Labourdette, COPENHAGUE 2016/2017 Petit Futé, Petit Futé, (ISBN 979-10-331-0346-2, lire en ligne)