Nursery Cryme

Il s'agit du premier album où l'on peut entendre le quintette composé de Peter Gabriel, Steve Hackett, Mike Rutherford, Tony Banks et Phil Collins. L'album a une curieuse histoire puisqu'il ne sera classé dans les charts britanniques à la 39^e place qu'en 1974, trois ans après sa sortie.

En France, il est certifié disque d'or en 1978. La France est d'ailleurs l'unique pays où il obtient cette récompense. Au Royaume-Uni, il devra attendre 2013 pour être certifié disque d'argent[4].

Le titre de l'album est un jeu de mots sur le terme « Nursery rhyme », se rapportant aux comptines et berceuses traditionnelles britanniques.

La première chanson The Musical Box annonce la couleur : l'album sera symphonique et égrènera tout au long de son développement de douces plages et des envolées emphatiques. La chanson The Return of the Giant Hogweed, dont les paroles présentent la plante Heracleum mantegazzianum comme une menace pour l'espèce humaine, est également empreinte de lyrisme, tout comme la pièce finale The Fountain of Salmacis (Salmacis). À eux trois, ces titres constituent les pièces maîtresses de l'album.

Nursery Cryme, par ailleurs, est émaillé de ballades comme For Absent Friends, premier titre chanté seul par Phil Collins (dont la voix répond par ailleurs à celle de Gabriel dans The Musical Box), Seven Stones et Harlequin.

Le titre Harold The Barrel couronne l'ensemble par sa touche légère absurde et envoûtante.

La pochette est l'œuvre de Paul Whitehead qui réalise aussi les pochettes des albums Trespass et Foxtrot pour Genesis.

L'enregistrement de cet album a lieu en 1971 aux studios Trident de Londres, présentant un atout majeur pour l'époque, puisqu'il offre en effet la possibilité d'enregistrer sur du matériel 16 pistes, indispensable alors pour les projets ambitieux de Genesis à cette période.

Avant l'arrivée du guitariste Steve Hackett dans le groupe, un piano électrique Hohner Pianet était utilisé par Tony Banks pour substituer un son de guitare en live au travers d'une boîte à effet, modulant l'effet fuzz bien connu à cette époque. On retrouve cet astucieux procédé sur cet album, dans la chanson The Musical Box ainsi que sur l'introduction de The Return of the Giant Hogweed.

Par ailleurs, la signature de cet album dans le genre rock progressif ne serait pas aussi importante sans l'acquisition récente par le groupe du Mellotron Mark II (une rumeur dit que Robert Fripp affirme que c'est celui qu'il aurait utilisé avec King Crimson en 1969 lors de l'enregistrement de leur premier album In The Court of the Crimson King[5].

En effet, Banks utilise le pré-set trois violons du MK II sur la chanson de clôture The Fountain of Salmacis et sur Seven Stones, ainsi que les cuivres combinés au travers de l'effet fuzz sur The Return of the Giant Hogweed.

• Ressources relatives à la musique :
  • Discogs
  • MusicBrainz (groupes de sorties)
  • (en) AllMusic