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Nouvelle Armée populaire

La New People's Army ou NPA (philippin : Bagong Hukbong Bayan ou BHB ; français : Nouvelle ArmĂ©e populaire) est la branche armĂ©e du Communist Party of the Philippines-Marxist Leninist (Parti communiste des Philippines-marxiste-lĂ©niniste). De nombreuses altercations avec l'armĂ©e philippine, dĂ©gĂ©nĂ©rant souvent en affrontements armĂ©s, ont causĂ© un nombre de victimes estimĂ© Ă  40 000. L'organisation est placĂ©e sur la liste officielle des organisations terroristes des États-Unis[1], du Canada[2] et de l'Union europĂ©enne[3].

New People's Army
NPA
Image illustrative de l’article Nouvelle Armée populaire

Idéologie Marxisme-léninisme-maoïsme
Statut Actif
Fondation
Date de formation 29 mars 1969
Pays d'origine Drapeau des Philippines Philippines
Fondé par José María Sison
Actions
Période d'activité 1969-aujourd'hui
Organisation
Membres plusieurs milliers
Branche politique Parti communiste des Philippines
RĂ©pression
Considéré comme terroriste par États-Unis, Canada, Union européenne

Le mouvement compte aujourd'hui 110 fronts de guérilla répartis sur 73 des 81 régions des Philippines[4]. Selon l'organe chargé des négociations de paix, le National Democratic Front (NDF, Front National Démocratique), à compter d', 67 des 98 bataillons de l'armée philippine sont organisés contre la NPA, dont 44 uniquement sur l'île de Mindanao[5], qui est sous l'état de loi martiale[6].

Sources du conflit aujourd'hui

Les injustices économiques, couplées à des abus de pouvoirs prégnants dans un pays doté d'une démocratie très imparfaite sont les principaux maux qui alimentent ce mouvement révolutionnaire.

Dans certaines parties de Mindanao, un autre facteur vient s'ajouter à ceux précédemment cités : en effet, sur cette île, les ressources naturelles sont l'objet de convoitises de la part des multinationales. Les destructions et pollutions engendrées par leurs activités portant souvent préjudice aux populations Lumads, vivant dans les massifs forestiers. Ainsi, sur Mindanao, on retrouve une forte connivence entre les intérêts des populations Lumads (dites « indigènes ») et la NPA. Ce facteur peut expliquer pourquoi la guérilla est principalement présente sur Mindanao.

Présence de la NPA dans l'archipel des Philippines à compter du 28 mars 2018. La couleur rouge dénote la présence des unités permanentes de la NPA, des milices populaires, et des unités d'autodéfense des organisations de masse.

Historique

En 1948, une première rébellion communiste a démarré aux Philippines menée par le Hukbalahap qui a finalement déposé les armes au début des années 1960.

Le Communist Party of the Philippines-Marxist Leninist est fondĂ© le par JosĂ© Maria Sison, exclu du Partido Komunista ng Pilipinas (Parti communiste philippin) en 1967. La New People's Army est fondĂ©e comme sa branche armĂ©e le , placĂ©e sous le contrĂ´le de la Commission militaire du parti. La guĂ©rilla progresse jusqu'au dĂ©but des annĂ©es 1980, rassemblant plusieurs centaines de combattants, jusqu'Ă  entre 12 000 et 15 000 au milieu des annĂ©es 1980 et 25 000 en 1988, et active dans l'ensemble des Philippines. Un cessez-le-feu est mis en place avec le gouvernement Ă  la fin de l'annĂ©e 1986, mais les combats reprennent Ă  la suite de l'Ă©chec des nĂ©gociations, compliquĂ©es par les tendances refusant le processus de paix au sein de l'organisation. Ă€ la fin des annĂ©es 1980, la NPA connaĂ®t un dĂ©clin progressif, de nombreux combattants quittant l'organisation. MalgrĂ© le refus de JosĂ© Maria Sison au mois de juillet, le Communist Party of the Philippines-Marxist Leninist est lĂ©galisĂ© en et des nĂ©gociations, sans cessez-le-feu prĂ©alable, sont amorcĂ©es avec le gouvernement aux Pays-Bas, entraĂ®nant des scissions et des exclusions dans l'organisation. Les nĂ©gociations sont compliquĂ©es, et aucun cessez-le-feu n'est signĂ©[7].

La police abat quatorze paysans en mars 2019 dans le centre du pays, qu'elle présente comme des membres ou des sympathisants de la rébellion communiste. Pourtant, selon des associations, il s'agissait de civils engagés dans des luttes sociales[8]. Neuf militants de gauche, faussement accusés d’être membre de la rébellion, sont exécutés par la police en mars 2021[9]. L'accusation de « communistes » est parfois utilisé par les autorités pour se débarrasser de militants syndicaux ou écologistes[10].

Le 31 octobre 2021, Jorge Madlos, alias Ka Oris, est abattu dans une embuscade à l'age de 74 ans. Très malade, il se rendait à moto se faire soigner avec un infirmier. Ils étaient désarmés. Ka Oris était le chef de la guérilla dans le sud-est du pays. Sa mort est considérée comme une grande victoire par les forces gouvernementales[11] - [12] - [13].

Notes et références

  1. http://www.state.gov/s/ct/rls/other/des/123085.htm
  2. « DORS/2001-360 / Règlement d'application des résolutions des Nations Unies sur la lutte contre le terrorisme / CanLII », sur canlii.org, CanLII (consulté le ).
  3. [PDF]http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=OJ:L:2009:023:0025:0029:FR:PDF
  4. (en-US) « Joma shows map of NPA presence in 73 provinces », Kodao Productions,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. (en-US) « Great achievements of the CPP in 50 years of waging revolution · », NDFP,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. Euan McKirdy, CNN, « Philippines congress extends martial law in Mindanao », CNN,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. Jean-Marc Balencie et Arnaud de La Grange, Mondes rebelles : L'encyclopédie des acteurs, conflits & violences politiques, Paris, Éditions Michalon, , 1677 p. (ISBN 2-84186-142-2), p. 569-573.
  8. « Aux Philippines, la police accusée d'avoir «massacré» 14 paysans », sur www.20minutes.fr.
  9. « La mort de neuf militants dans des opérations policières provoque l’émoi aux Philippines », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne)
  10. « Répression. Aux Philippines, l’accusation de “communiste” peut coûter la vie », sur Courrier international,
  11. editorxnumx, « CPI (maoïste) : Condamner le meurtre de Ka Oris | Site officiel de TKP-ML » (consulté le )
  12. Jim Gomez, Muere lĂ­der rebelde comunista en Filipinas, 1 Novembre 2021, sur AP News
  13. (en) « Top communist leader 'Ka Oris' killed in Bukidnon », sur cnn (consulté le )
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