Notre père de Gand
Notre Père de Gand est une chanson royaliste créée en 1815 au moment des Cent-Jours.
Histoire
Durant les Cent-Jours, Louis XVIII s'est réfugié à Gand. Sur l'air d'une chanson en vogue, Rendez-moi mon écuelle de bois, ses partisans ajustent d'autres paroles : Rendez-nous notre Père de Gand. La censure ne remarquera pas le calembour entre paire de gants et père de Gand et la chanson Notre Père de Gand put être largement diffusée. Il existe au moins deux versions différentes de cette chanson.
Texte
1
Nous avons notre père de Gand,
Nous avons notre père !
La douce paix enfin nous le rend
Notre ange tutélaire !
DĂ©sormais
Je vois les Français
Oublier (bis) leur misère,
Puisqu'ils ont leur père
De Gand,
Puisqu'ils ont leur bon père.
2
Nous aimons notre père de Gand,
Nous aimons notre père,
Et non pas cet injuste brigand[1]
Qui ravageait la terre.
Il s'enfuit,
Un Bourbon nous luit.
A sa voix (bis) plus de guerre !
Nous aimons notre père
De Gand,
Nous aimons notre père !
3
Nous chantons notre père de Gand
Nous chantons notre père.
Nos chansons que sans doute il entend,
La haut doivent lui plaire.
Notre amour
De cinq francs par jour
N'attend pas (bis) le salaire :
Ah ! Chantons notre père
De Gand,
Ah ! chantons notre père !
4
Appelons notre père
Lui, lorsqu'Ă la fenĂŞtre il se rend
C'est bien une autre affaire !
De nos cœurs,
Les vives clameurs
Ne sont pas (bis) à l'enchère ;
Appelons notre père
De Gand,
Appelons notre père
5
Vive notre bon père de Gand,
Vive notre bon père !
Ah ! puisse-t-il longtemps bien portant,
Poursuivre sa carrière !
Des Français
Les Dieux satisfaits
Entendront (bis) la prière,
Vive notre bon père
De Gand,
Vive notre bon père !
Notes
- L'auteur parle ici de Napoléon 1er.
Source
- Brulebœuf-Letournan, Rondes et chansons nouvelles dédiées aux amis du Roi, De l'Imprimerie d'Aubry, Paris, , p. 11–12