Notation de Neveu
En thĂ©orie des graphes, un arbre planaire enracinĂ© peut ĂȘtre dĂ©crit de maniĂšre non ambigĂŒe par la liste de ses sommets, chacun dĂ©signĂ© par une suite finie d'entiers, qui sont les positions, au sein de leur fratrie, des ancĂȘtres du sommet : c'est la notation de Neveu[1].
On utilise ici l'arbre gĂ©nĂ©alogique comme mĂ©taphore pour l'arbre planaire : le sommet 2|4|3 dĂ©signe le 3e fils du 4e fils du 2e fils de l'ancĂȘtre (l'ancĂȘtre Ă©tant lui-mĂȘme dĂ©signĂ© par la suite vide, notĂ©e ). Par convention, l'ancĂȘtre est le sommet initial de l'arĂȘte racine, et le sommet final de l'arĂȘte racine est le fils ainĂ© de l'ancĂȘtre : en tant que tel, il est notĂ© 1. La longueur de la suite associĂ©e Ă un sommet est la hauteur (ou la profondeur) du sommet, i.e. la distance entre ce sommet et le dĂ©but de la racine, qui reprĂ©sente l'ancĂȘtre : en filant la mĂ©taphore, un sommet de hauteur n reprĂ©sente un individu appartenant Ă la n-Ăšme gĂ©nĂ©ration de la population fondĂ©e par l'ancĂȘtre.
Exemple
Les 5 arbres Ă 3 arĂȘtes ci-dessus sont ainsi dĂ©crits par les 5 ensembles de mots ci-dessous :
Remarques
Le parcours des sommets dans l'ordre lexicographique est alors le parcours en profondeur prĂ©fixĂ© (ou parcours prĂ©fixe) d'un arbre vu comme structure de donnĂ©es en informatique. Autre application : avec cette notation, un arbre planaire encode commodĂ©ment une rĂ©alisation de processus de Galton-Watson avec extinction. Rien ne s'oppose Ă dĂ©finir un arbre planaire infini Ă l'aide de la notation de Neveu, ce qui permet d'encoder les rĂ©alisations de processus de Galton-Watson oĂč la population ne s'Ă©teint pas.
Note et référence
- J. Neveu, « Arbres et processus de Galton-Watson », Ann. de l'IHP, vol. 22, no 2,â (lire en ligne) (section 2).