Nobu Jo
Nobu Jo (城ノブ), - ) est une philanthrope chrétienne japonaise basée à Kobé. Elle est à la tête de la Kobe Woman's Welfare Association et attire l'attention internationale dans les années 1920 grâce à sa campagne de prévention du suicide.
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Jeunesse
Nobu Jo est née dans la préfecture d'Ehime le [1] et est la fille d'un docteur[2]. Elle fait ses études dans une école de la mission chrétienne à Matsuyama[3].
Carrière
Jo est la fondatrice et la directrice de l'Association pour le bien-être des femmes de Kobe (Kobe Fujin Dojokai). Elle est aussi connue pour sa campagne de prévention du suicide[4] - [5]. À partir de 1916, près de Suma[6] - [7], elle place de grandes enseignes bien éclairées dans les endroits à haut risque, notamment les gares et les ponts. Les panneaux indiquent aux visiteurs suicidaires de s’arrêter, d’attendre et de se rendre au domicile ou au bureau de Jo, s’ils éprouvent du désespoir. Jo pense que de nombreuses personnes suicidaires dans la ville subissent du stress, une mauvaise santé, une pauvreté et un isolement social, et que ces problèmes sous-jacents peuvent être résolus ou soulagés sans perte de vie. Elle reçoit des lettres la remerciant pour les panneaux et sauve des milliers de vie[7] - [8].
Jo et son organisation ouvrent également un jardin d'enfants et aident les victimes de violence domestique. Elle protège des centaines de femmes de la maltraitance dans une résidence de Kobé, qu'elle a établie à cet effet, et une fois face à un homme en colère avec un couteau, elle lui dit : « Vous pouvez récupérer votre femme dès que vous deviendrez un homme honnête et que vous la mériterez[3]. » Elle aide les femmes à organiser leurs études, leur emploi, leur logement, leurs voyages et leur garde d'enfants, mais elle leur offre également des conseils spirituels[8] - [9]. « Ses efforts sont infatigables, ses condoléances sont larges, ses méthodes efficaces, alors qu'elle poursuit son travail de sauvetage des femmes du suicide », déclare un journal australien en 1936[4]. Son travail se poursuit tout au long de la Seconde Guerre mondiale et dans l'après-guerre, créant même une maison de retraite pour femmes plus âgées[10] - [11]. Jo devient sourde avec l'âge, est blessée dans un incendie pendant la guerre et est décrite comme "fragile" et "boiteuse" par les visiteurs au cours de ses dernières années[12] - [13].
Références
- (ja) 20世紀日本人名事典,367日誕生日大事典, « 城 ノブ(ジョウ ノブ)とは », コトバンク (consulté le )
- (ja) « 母たちの母 城 ノブ①洗礼に父は激怒、「勘当」|福祉新聞 », Fukushi Shimbun (consulté le )
- (en) Charlotte Burgis DeForest, The Woman and the Leaven in Japan, Central Committee on the United Study of Foreign Missions, , 188, 198-199 (lire en ligne)
- (en) « Suicide in Japan: A Women's effort to stamp it out », Cairns Post, (lire en ligne)
- (en) « Suicides and Nobu Jo », The Atlanta Constitution, , p. 8 (lire en ligne)
- (ja) « 母たちの母 城 ノブ⑤自殺防止に「一寸待て」|福祉新聞 », sur Fukushi Shimbun (consulté le )
- (en) The Missionary Review, Princeton Press, (lire en ligne)
- (en) « WOMAN'S SIGNS SAVE MANY FROM SUICIDE; Mrs. Nobu Jo's Placards Urge Desperate Japanese to Come to Her for Help. SHE EASES THEIR BURDENS In Spite of Her-Efforts, However, Japan's Annual Suicide Rate Is Steadily Increasing. Beauty Beckons the Despairing. Many Saved by Signs. Men Also Are Helped. », The New York Times, (lire en ligne)
- (en) Slate, « Historic 221 Bluff and our Training School », Woman's Missionary Friend, vol. 56, , p. 41 (lire en ligne)
- (en) « Women, 80, Is Honored For Service in Japan », The Mercury, , p. 6 (lire en ligne)
- (ja) « 母たちの母 城 ノブ⑦孤児、未亡人救済に全力|福祉新聞 », sur Fukushim Shimbun (consulté le )
- (en) « Wonderful Work of Devout Woman », The Montgomery Adviser, , p. 35 (lire en ligne)
- (en) « Growing Spiritually », The Daily Chronicle, , p. 4 (lire en ligne)
- (ja) « 母たちの母 城 ノブ②“運命の人”との出会い|福祉新聞 », sur Fukushim Simbun (consulté le )
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Nobu Jo » (voir la liste des auteurs).