Noboru Takeshita
Noboru Takeshita (竹下 登, Takeshita Noboru), né le à Kakeya, dans la préfecture de Shimane et mort le à Minato-ku, à Tokyo, est un homme d'État japonais. Il fut le 46e premier ministre du Japon entre le et le .
Noboru Takeshita 竹下 登 | ||
Portrait officiel de Noboru Takeshita. | ||
Fonctions | ||
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Premier ministre du Japon | ||
– (1 an, 6 mois et 28 jours) |
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Monarque | Hirohito Akihito |
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Gouvernement | Takeshita | |
Législature | 38e | |
Prédécesseur | Yasuhiro Nakasone | |
Successeur | Sōsuke Uno | |
Biographie | ||
Nom de naissance | 竹下 登 (Takeshita Noboru) | |
Date de naissance | ||
Lieu de naissance | Unnan, préfecture de Shimane (Japon) | |
Date de décès | ||
Lieu de décès | Minato-ku, Tokyo (Japon) | |
Nationalité | Japonaise | |
Parti politique | Parti libéral-démocrate | |
Fratrie | Wataru Takeshita | |
Enfants | Daigo Naitō, Eiko Naitō (petits-enfants) | |
Diplômé de | Université Waseda | |
Religion | Jōdo shinshū | |
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Premiers ministres du Japon | ||
Biographie
Noboru Takeshita est né le à Kakeya, un village faisant désormais partie de la ville d'Unnan, dans la préfecture de Shimane. Son père, Yuzo Takeshita, est un brasseur de saké mais également un puissant homme politique local[1]. Sa mère était quant à elle influencée par l'idéologie marxiste et ira jusqu'à renommer la marque principale de la brasserie familiale en 大衆 (Taishū), ce qui signifie « Les Masses » en lieu et place de 日の出 (Hinode), « L'aurore »[2]. Il est le frère aîné de Wataru Takeshita, qui sera également membre de la Chambre des représentants[3].
Alors qu'il était étudiant à l'université Waseda, sa scolarité fut interrompue par la Seconde Guerre mondiale. Il est alors envoyé dans le service aérien de l'Armée impériale japonaise en 1944 pour devenir un kamikaze[4]. Alors qu'il était à la guerre, sa femme, avec qui il s'était marié un an auparavant, se suicide[5]. Après la guerre, il reprend ses études de commerce et est diplômé en 1947. Il revient ensuite dans sa ville natale pour y enseigner l'anglais durant quatre ans[1], bien que le discours qu'il avait tenu aux États-Unis le montre qu'il n'avait qu'une faible maîtrise de la langue[4].
Takeshita se marie avec Naoko Endo en 1946, alors qu'il était encore à l'université. Elle lui donnera trois filles dont l'aînée sera ensuite mariée au fils de Shin Kanemaru[6], un homme influent au sein du PLD[1].
Il meurt le d'une insuffisance respiratoire au Kisato Institute Hospital de Tokyo[7].
Carrière politique
Les débuts
Noboru Takeshita a commencé sa carrière politique en 1951 en obtenant un siège à l'assemblée préfectorale de Shimane. Sept ans plus tard, il devient membre de la Chambre des représentants pour le compte du Parti libéral-démocrate[8].
La montée en puissance
En février 1985, Takeshita fonde au sein la faction de Kakuei Tanaka son propre groupe de réflexion, Sōseikai (創政会, Sōseikai)[9]. Bien qu'il eût trahi Eisaku Satō de la même manière en 1970[10], Tanaka fut grandement affecté par cette création[9]. L'incertitude sur l'état de santé de Tanaka, victime d'une attaque le même mois, fit rapidement grandir le groupe de Takeshita. Fort de 43 membres à sa création, il en comptait déjà six de plus en mai 1985[11]. Au début du mois de juillet 1987 et afin de se préparer aux élections d'octobre qui désigneront un successeur à Yasuhiro Nakasone à la présidence du PLD, il fonde sa propre faction. Sur les 143 membres de la faction de Tanaka, 113 rejoignent Takeshita, 13 son adversaire Susumu Nikaido tandis que ceux restant demeurent indépendants[12].
En tant que Premier ministre
Après avoir reçu 299 des 498 votes de la Chambre du représentants[13], Takeshita est élu Premier ministre du Japon le .
Noboru Takeshita se place comme le représentant des pays de la région Asie-Pacifique[14]. Ainsi, en décembre 1987, il se rend au 3e sommet de l'ASEAN qui se tient à Manille, aux Philippines. En février 1988, il rencontre le président nouvellement élu de la Corée du Sud, Roh Tae-woo et en juillet 1988, il visite l'Australie. Au cours du sommet du G7 qui prend place à Toronto en 1988, Takeshita met en avant la situation de la péninsule coréenne, le conflit cambodgien et l'instabilité politique aux Philippines[15].
Le , dans le cadre de l'affaire Recruit-Cosmos, il avoue avoir touché en 1987, une somme de 151 millions de yen de la société Recruit-Cosmos[16], pour le compte du parti libéral-démocrate dont il était le secrétaire général.
Notes et références
- (en) Clyde Haberman, « Man in the News; A 'Step-by-Step' Leader for Japan: Noboru Takeshita », sur www.nytimes.com, (consulté le )
- (en) Jacob M. Schlesinger, Shadow Shoguns : The Rise and Fall of Japan's Postwar Political Machine, Stanford University Press, , 366 p. (ISBN 0-8047-3457-7 et 9780804734578, lire en ligne), p. 162
- (en) Uli Schmetzer, « In Japan, Family Ties Are Often Politicians' Main Selling Point », sur articles.chicagotribune.com, (consulté le )
- (en) « Noboru Takeshita », sur www.telegraph.co.jp, (consulté le )
- (en) Jacob M. Schlesinger, Shadow Shoguns : The Rise and Fall of Japan's Postwar Political Machine, Stanford University Press, , 366 p. (ISBN 0-8047-3457-7 et 9780804734578, lire en ligne), p. 166
- (en) William K. Tabb, The Postwar Japanese System : Cultural Economy and Economic Transformation, Oxford University Press, , 424 p. (ISBN 0-19-535829-5 et 9780195358292, lire en ligne), p. 202
- (en) « Ex-Prime Minister Takeshita, 76, dies », sur www.japantimes.co.jp, (consulté le )
- (en) Howard W. French, « Noboru Takeshita, Premier Who Guided Political Power in Japan, Is Dead at 76 », sur www.nytimes.com, (consulté le )
- (en) Stephen S. Large, Shōwa Japan : 1973-1989, Taylor & Francis, , 312 p. (ISBN 0-415-14323-3 et 9780415143233, lire en ligne), p. 59
- (en) John Welfield, An Empire in Eclipse : Japan in the Post-war American Alliance System: A Study in the Interaction of Domestic Politics and Foreign Policy, A&C Black, coll. « Bloomsbury Academic Collections », , 513 p. (ISBN 978-1-78093-995-7 et 1-78093-995-7, lire en ligne), p. 282
- (en) Sam Jameson, « Ailing, Hurt by Scandal, Japan's Tanaka Faces a New Struggle in Party », sur articles.latimes.com, (consulté le )
- (en) Sam Jameson, « Conviction of Former Japanese Leader Tanaka Upheld », sur articles.latimes.com, (consulté le )
- (en) Sam Jameson, « Takeshita Elected Japan's Prime Minister: Picks Cabinet After Vote by Parliament, Vows to Continue Current Policy », sur articles.latimes.com, (consulté le )
- (en) Japan's International Relations : Politics, Economics and Security, Routledge, , 672 p. (ISBN 978-1-134-32806-2 et 1-134-32806-0, lire en ligne), p. 413
- (en) « Section 3. Japan's Major Diplomatic Activities », sur www.mofa.go.jp (consulté le )
- (en) Peter J. Herzog, Japan's Pseudo-Democracy, Routledge, , 240 p. (ISBN 978-1-134-23998-6 et 1-134-23998-X, lire en ligne), p. 185