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Niveau de condensation par convection

Le niveau de condensation par convection (NCC) est la hauteur dans l’atmosphĂšre oĂč le niveau de condensation est atteint par suite de convection de l'air Ă  partir de la surface terrestre[1]. Il se distingue ainsi du niveau de condensation par ascension oĂč la condensation provient d'un soulĂšvement mĂ©canique de l'air.

Émagramme qui montre que T soulevĂ© le long de l'adiabatique sĂšche et Ă  rapport de mĂ©lange constant nous permet de trouver le NCC et donc la hauteur de la base d'un cumulus

Le NCC sert à déterminer de la hauteur de la base des nuages convectifs qui est importante dans des domaines aussi divers que la planification en aviation générale, la prévision des ascendances thermiques en vol à voile et le calcul du potentiel orageux.

Principe

Une parcelle d'air rĂ©chauffĂ©e au sol devient moins dense que l'air de l'environnement et s'Ă©lĂšve par poussĂ©e d'ArchimĂšde. À mesure qu'elle monte, elle se refroidit adiabatiquement. La vapeur d'eau contenue dans le volume se transforme en gouttelettes quand la parcelle atteint la tempĂ©rature de saturation[2].

Lors d'une journĂ©e ensoleillĂ©e, ce niveau est celui de la base des nuages convectifs qui se dĂ©veloppent. Il peut ĂȘtre calculĂ© en utilisant un diagramme thermodynamique comme le tĂ©phigramme ou l'Ă©magramme, lĂ  oĂč la ligne du gradient thermique adiabatique sec, venant de la tempĂ©rature de surface prĂ©vue, rencontre la ligne de rapport de mĂ©lange de l'air soulevĂ©.

Calculs théorique et pratique

La figure ci-contre représente un diagramme thermodynamique qui utilise T la température de l'air au sol, le point de rosée. On intersecte la courbe de mélange partant de et la courbe adiabatique sÚche partant de T. Le point d'intersection correspond à l'altitude b de la base du nuage convectif lors d'un réchauffement diurne.

Le premier à écrire sur le sujet fut le météorologue américain James Pollard Espy. Le calcul théorique est complexe et est présenté dans l'article Détermination de la base des cumulus. Cependant, une formule approchée est donnée par la FAA. Elle est la suivante[3] :

oĂč k = 400 pieds / ⁰C.

Par exemple si , alors b= 400 pieds / K × 15 K = 6 000 pieds = 1,8 km.

Utilisations

Le niveau de condensation par convection donne la base des nuages lors du réchauffement diurne. Elle permet donc :

  • D'estimer la limite supĂ©rieure de vol pour un pilote Ă  moteur en vol Ă  vue et de choisir un niveau de vol confortable qui est au minimum 500 pieds au-dessous des nuages ;
  • Pour un planeur de prĂ©voir la longueur du vol planĂ© maximale entre deux ascendances thermiques (plus le NCC est Ă©levĂ© moins il y a de chance de se trouver au sol avant une nouvelle bulle thermique) ;
  • De calculer la tempĂ©rature oĂč se dĂ©velopperont les nuages convectifs avec l'humiditĂ© ambiante, et ainsi de prĂ©voir Ă  quel moment de la journĂ©e pourrait se former des averses ou des orages.

Notes et références

  1. Organisation météorologique mondiale, « Niveau de convection libre », Glossaire de la météorologie, Eumetcal (consulté le )
  2. « Instabilité convective », Comprendre la météo, Météo-France (consulté le )
  3. (en) Pilot Handbook of Aeronautical Knowledge Chapitre 11, Federal Aviation Administration (lire en ligne), p. 11-14

Bibliographie

  • (en) M. K. Yau et R. R. Rogers, Short Course in Cloud Physics, Butterworth-Heinemann, , 3e Ă©d., 304 p. (ISBN 0-7506-3215-1, EAN 9780750632157), p. 39.

Lien externe

  • Thermodynamique avancĂ©e Cours 11 : La stabilitĂ© verticale : StabilitĂ© latente ou convective, UQAM (lire en ligne [PDF])
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