Nina de Callias
Anne-Marie Gaillard, dite Nina de Villard de Callias, Nina de Callias ou Nina de Villard, née le à Paris[1] - [2] et morte le à Vanves, est une salonnière et poétesse française.
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Anne-Marie Gaillard |
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Poétesse |
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Biographie
Fille d'un riche avocat de Lyon, elle tient après son mariage avec le comte Hector de Callias, écrivain et journaliste au Figaro, un des grands salons intellectuels de Paris, 17, rue Chaptal. Elle est l'amante de Charles Cros et l'inspiratrice de son Coffret de santal. Une séparation de corps est prononcée entre les époux dès 1867. En 1874, son mari écrit à Manet pour lui dire de ne pas associer son nom au tableau de la Dame aux éventails[3].
Nina de Callias donne deux poèmes au Parnasse contemporain (deuxième recueil, 1869-71) : La Jalousie du jeune Dieu et Tristan et Iseult. Les événements de 1870 la font fuir avec sa mère à Genève, où elle reste trois ans. Reprenant son existence mondaine parisienne, elle meurt en 1884 dans une clinique de Vanves, usée par « l'alcool de ses nuits blanches ».
On se souvient surtout d'elle aujourd'hui comme étant la Dame aux éventails d'Édouard Manet. Par ailleurs, Manet refusa d'exposer ce tableau de son vivant, le conservant dans son atelier, à l'abri des regards[4].
Testament
« Je ne veux pas que l'on m'enterre
Dans un cimetière triste
Je veux ĂŞtre dans une serre
Et qu'il y vienne des artistesIl faut qu'Henry me promette
De faire ma statue en marbre blanc
Et que charles me jure sur sa tĂŞte
De la couvrir de diamantsLes bas-reliefs seront en bronze doré
Ils représenteront
Les trois Jeanne, puis Cléopâtre
Et puis Aspasie et NinonQu'on chante ma messe Ă Notre-Dame
Parce que c'est l'Ă©glise d'Hugo
Que les draperies soient blanches comme des femmes
Et qu'on y joue du pianoQue cette messe soit faite par un jeune homme
Sans ouvrage et qui ait du talent
Il me serait très agréable
Que de la chanteuse il fût l'amantEnfin que ce soit une petite fête
Dont parlent huit jours les chroniqueurs
Sur terre hélas ! puisque je m'enbête
Faut tâcher de m'amuser ailleurs »
- Nina de Callias[5]
Ĺ’uvres
- La Duchesse Diane, saynète en vers, 1882
- Feuillets parisiens, poésies, 1885 Texte en ligne
- Poèmes parus dans Le Parnasse contemporain, 1869-71 : La Jalousie du jeune Dieu et Tristan et Iseult sur wikisource
Voir aussi
Articles connexes
Références
- Archives de Paris, fichier de l'état civil reconstitué, vue 15 / 28
- Archives de Paris, acte de mariage n°861 dressé au 9e arrondissement le 03/11/1864, vue 29 / 31
- André Gill, Bertrand Tillier, Correspondance et mémoires d'un caricaturiste. 1840-1885, Editions Champ Vallon, 2006, p. 379
- La Dame aux éventails sur le site du Musée d'Orsay
- Gallica Collection d'autographes formée par Félix et Paul Nadar. V Cabanes-Chavette, p.84r
Sources et liens externes
- Edmond Lepelletier, Paul Verlaine. Sa Vie — Son Œuvre, Paris, Mercure de France, 1907, ch. VI, « Chez Nina. — Le Parnasse Contemporain. », p. 170-207. Texte édition 1907, sur wikisource
- « La dame aux éventails - Nina de Callias, modèle de Manet » (Musée d'Orsay)
- Nina de Villard (Bibliotheca Augustana)