Accueil🇫🇷Chercher

Nikolaï Ogarkov

Nikolaï Vassilievitch Ogarkov (en russe : Николай Васильевич Огарков), né le à Molokovo (en) dans le Gouvernement de Tver et mort le à Moscou, est un militaire soviétique.

Nikolaï Ogarkov
Biographie
Naissance

Molokovo (en)
Décès
(à 76 ans)
Moscou
Sépulture
Nom dans la langue maternelle
Никола̀й Васѝльевич Ога̀рков
Nationalités
Allégeance
Formation
Académie militaire de l'État major des forces armées de la fédération de Russie (en)
Institut militaire du génie (d)
Université d’État d’ingénierie civile de Moscou (en)
Activités
Période d'activité
à partir de
Autres informations
Parti politique
Membre de
Arme
Grade militaire
Conflit
Distinctions
Liste détaillée
Ordre de Lénine
Médaille pour le renforcement de la fraternité dans les armes (en)
Médaille pour la prise de Budapest
Médaille de la défense de l'arctique soviétique
Médaille du mérite au combat (en)
Médaille « Pour le développement des terres vierges » (en)
Prix Lénine
Médaille « vétéran des forces armées de l'URSS » (en)
Ordre Tudor Vladimirescu (d)
Médaille "pour le renforcement de la fraternité lors des combats" (d)
Ordre du Service pour la Patrie dans les Forces armées de 3e classe
Ordre de Souvorov, 1re classe
Ordre du Drapeau rouge
Médaille pour la victoire sur l'Allemagne dans la Grande Guerre patriotique de 1941-1945
Ordre de l'Étoile rouge
Héros de l'Union soviétique
Ordre de la Guerre patriotique de 1re classe
Ordre de la révolution d'Octobre
Ordre de la Guerre patriotique de 2e classe
Médaille du Jubilé des « 40 ans de la victoire dans la Grande guerre patriotique de 1941-1945 » (en)
Vue de la sépulture.

Il est élu député du 7e, puis du 11e Soviet des nationalités de la RSS de Lituanie (1966-1989).

Biographie

Nikolaï Ogarkov combattit lors de la Seconde Guerre mondiale et fut distingué comme héros de l'Union soviétique et décoré de multiples fois : ordre de Lénine, ordre de la révolution d'Octobre, ordre du Drapeau rouge et ordre de la Guerre patriotique.

De 1966 à 1971, il fut candidat au Comité central du PCUS, dont il devint membre jusqu'en 1991.

De à , il fut sous-ministre de la Défense de l'URSS en tant que président de la Commission technique d'État de l'URSS et membre du conseil d'administration du ministère de la Défense. Le , le général d'armée Nikolaï Ogarkov se voit nommé chef de l'État-Major général des forces armées de l'URSS et premier vice-ministre de la Défense de l'URSS. Six jours plus tard, le , il reçoit le titre de maréchal de l'Union soviétique.

Dans les années 1970, il a joué un rôle majeur dans la préparation des accords américano-soviétiques sur la limitation des armements stratégiques, particulièrement en trouvant une formulation acceptable pour les deux États.

Au cours de sa gestion de l'État-major général, Orgakov a préparé et mené certains des exercices opérationnels stratégiques les plus importants dans l'histoire des forces armées russes, ainsi que des manœuvres dans toutes les grandes orientations stratégiques, manœuvres impliquant tous les aspects, qu'il soient scientifiques, militaires ou encore industriels. Le plus grand d'entre eux était l'exercice opérationnel stratégique, nom de code «Ouest-81" réalisée en . Seules les grandes opérations de la Grande Guerre patriotique ont atteint un échelle comparable. Cet exercice permit de tester un système de contrôle automatisé et certains types d'armes de haute précision.

Il est connu comme étant un adversaire actif de l'invasion soviétique de l'Afghanistan en 1979, sur laquelle il eût des débats houleux avec le ministre de la Défense Dmitri Oustinov. En tant que chef d'état-major des Forces armées de l'URSS, Ogarkov n'a pas eu peur d'entrer en conflit avec son patron sur ce point et sur un certain nombre d'autres questions, tel que la construction militaire ou encore le développement d'armes et de matériel militaire.

Ogarkov accorde une grande attention au développement de la théorie de la gestion des forces nucléaires stratégiques et la défense antimissile. En fait, on peut dire qu'il a créé le centre de recherche opérationnelle et stratégique. Kokoshin, Secrétaire du Conseil académicien, notait qu'Ogarkov était " parmi les pionniers à résoudre les problèmes de la révolution contemporaine dans les affaires militaires." Ogarkov était parfaitement conscient du retard dont souffait l'économie soviétique vis à vis de l'Occident et que des réformes profondes devaient être entreprises.

Dans cet esprit, au cours d'un échange franc avec un journaliste américain en 1982, il avait admis que :

"La technologie soviétique a une génération ou deux de retard sur l'Amérique. Dans votre pays, même les petits enfants jouent avec des ordinateurs. Nous n'en avons même pas dans tous les bureaux du ministère de la Défense. Et pour des raisons que vous connaissez bien, nous ne pouvons pas facilement mettre des ordinateurs à disposition dans notre société. Des réformes économiques sont absolument nécessaires, mais elles impliqueront très probablement aussi des réformes politiques."

Le , Ogarkov présente le rapport sur l'incident du Vol 007 Korean Air Lines lors d'une conférence de presse à la télévision, et se retrouve ainsi obligé de défendre publiquement la position de son gouvernement : maniant l'euphémisme, il déclara que le pilote de chasse soviétique avait " interrompu le vol " du boeing coréen.

Peu après, il est déchu de ses fonctions de chef de l'État-Major Général et de Premier Vice-Ministre de la Défense en raison notamment de son intransigeance concernant le budget militaire. En effet, il symbolisait l'aile dure du régime soviétique dans la Crise des Euromissiles . Après sa disgrâce, en septembre 1984, le gouvernement soviétique adopta une attitude plus modérée qui devait conduire au retrait mutuel, en 1987, des Pershings et missiles de croisière, du côté américain et des SS-20, du côté soviétique. En , , il est nommé commandant du Théâtre d'opération Ouest nouvellement créé.

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.