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Nid de blessés

Le nid de blessĂ©s (en anglais, casualty nest, cover (en), safe position) est un concept utilisĂ© en mĂ©decine de catastrophe et en mĂ©decine de guerre. Un nid de blessĂ©s est l'endroit oĂą l'on regroupe des blessĂ©s Ă  l'abri du danger.

Dans le cadre d'un accident « classique Â» — lorsque le danger peut ĂŞtre maĂ®trisĂ© —, les soins aux victimes commencent en gĂ©nĂ©ral lĂ  oĂą l'on trouve la victime. Dans certains cas, l'endroit oĂą l'on trouve la victime reste dangereux pour la victime elle-mĂŞme et les sauveteurs ; cela impose donc un dĂ©gagement d'urgence jusqu'Ă  un lieu hors de danger, mais proche du lieu de l'accident. Ce lieu hors de danger est alors appelĂ© « nid de blessĂ© Â», ou bien « point de rassemblement des victimes Â». C'est un concept important en cas de catastrophe ou sur un champ de bataille. Le concept n'est pas uniformisĂ©, et se confond parfois avec un poste mĂ©dical avancĂ©, notamment aux Pays-Bas (VMP, vooruitgeschoven medische post, voorwaarste medische post).

Par exemple, dans le cas d'un accident dans un tunnel, le nid de blessé peut se situer[1] :

  • dans le tube oĂą a lieu l'accident ;
  • en cas d'incendie ou d'accident mettant en cause des produits dangereux (HazMat), dans un tube voisin ou Ă  l'extĂ©rieur du tunnel.

En Allemagne et aux Pays-Bas, en cas d'accident avec plusieurs victimes, la première ambulance présente (Rettungswagen, RTW) est chargée de la mise en place du nid de blessés (Verletztenablage ou Behandlungsplatz) ; elle ne s'occupe pas de l'évacuation[2].

Sur un champ de bataille, le nid de blessĂ©s est « le premier endroit Ă  l’abri (simple mur par exemple) oĂą les premiers gestes de survie peuvent ĂŞtre rĂ©alisĂ©s Â»[3].

Le concept a par exemple été mis en œuvre au Bataclan à l'occasion de l'attaque terroriste du 13 novembre 2015.

« Dans un premier temps, j’ai commencé à faire des gestes de sauvetage, mais nous avons été très vite débordés par le nombre de blessés, précise-t-il. J’ai donc endossé le rôle d’officier d’évacuation pour diriger le déplacement des victimes par les agents du RAID vers la zone intermédiaire. Au bout d’un moment, la zone d’exclusion totale est rendue plus perméable à partir du moment où elle est sécurisée. Les sapeurs pompiers sont alors autorisés à entrer sur la zone. »

— Pr Denis Safran, médecin auprès de la BRI, Les médecins du RAID face à l’hécatombe du Bataclan[4]

Notes et références

  1. (en) Richelle van Rijk, « Emergency and disaster responses in road tunnels - Principles and practice : Annex IIa », Upgrading Methods for Fire Safety in existing Tunnels (UPTUN), Stichting Werkgemeenschap tussen Techniek en Zorg, no 3.4,‎ (lire en ligne)
  2. (en) D. Fundter et al., Calamity efficiency : Disaster medicine in Belgium, Germany and the Netherlands, Ministerie van Binnenlandse Zaken en Koninkrijksrelaties (BZK), , p. 21, 26
  3. École du Val-de-Grâce, Enseignement du sauvetage au combat (SC), Service de santé des armées, (lire en ligne), p. 7
    Bruno Palmier, « Mise en condition de survie des blessés en opération extérieure : procédure et expérience à partir du terrain afghan », Bulletin de l'Acadadémie nationale de médecine, vol. 196, nos 4-5,‎ , p. 893-907 (lire en ligne)
  4. Damien Coulomb, « Les médecins du RAID face à l’hécatombe du Bataclan », sur Le Quotidien du médecin, (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

  • Point de rassemblement des blessĂ©s (PRB)
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