Nicolasa Quintremán
Nicolasa Quintremán Calpán, nĂ©e Ă Alto BiobĂo le et morte le , est une activiste chilienne, du peuple pehuenche de la communautĂ© de Ralco Lepoy dans la commune d'Alto BiobĂo.
| Naissance | |
|---|---|
| Décès |
(Ă 74 ans) Alto BiobĂo |
| Nationalité |
Chilienne |
| Activités |
Militante pour les droits de la personne humaine, militant des droits des peuples amérindiens |
| Appartenance ethno-culturelle |
Pehuenche |
| Fratrie |
Elle est connue au niveau national et international pour son opposition déterminée à la construction de la centrale hydroélectrique Ralco d'Endesa, conjointement à sa sœur Berta[1] - [2] - [3] - [4]. En tant que membre de l'organisation Mapu Domuche Newén (en français, « Femmes avec la force de la terre »), ses actions ont marqué « le début des luttes sociales face à l'impact environnemental et social que peuvent générer les grandes initiatives de ce type dans le pays »[5].
Activisme
Nicolasa appartient Ă la communautĂ© pehuenche de Ralco Lepoy, instance Ă partir de laquelle elle insuffle diffĂ©rentes manifestations Ă Santiago du Chili et ConcepciĂłn pour protester contre la centrale hydroĂ©lectrique Ralco d'Endesa, et participe Ă plusieurs forums internationaux oĂą elle prĂ©sente les implications du projet pour les Pehuenches de l'Alto BiobĂo, tel celui organisĂ© Ă la Commission des Droits Humains du Parlement europĂ©en[6] - [7]. Elle participe Ă une action intentĂ©e contre la compagnie et de la Commission Nationale de l'Environnement[8]. En 1997, les sĹ“urs Quintremán ont Ă©galement remis au prĂ©sident chilien Eduardo Frei Ruiz-Tagle une lettre exprimant le profond dĂ©saccord des communautĂ©s pehuenches vis-Ă -vis du projet de dĂ©veloppement hydroĂ©lectrique.
Prix
En 2000, les sœurs Quintremán reçoivent en Allemagne le prix Petra Kelly « en l'honneur de leur résistance non-violente, leur courage et engagement [dans] la lutte contre la construction de méga-barrages »[9] - [10].
Mort
Le , le corps sans vie de Nicolasa Quintremán est retrouvé flottant dans les eaux du lac artificiel créé par la mise en fonctionnement du barrage de Ralco, le même par lequel elle a acquis une notoriété publique en s'opposant à sa construction. Bien que le service médico-légal déclare que l'activiste est morte noyée des suites d'une chute accidentelle, des doutes subsistent quant à la véracité de la thèse de l'accident[11].
Références
- (es) « Nicolasa Quintreman » [archive du 25 de enero de 2019], Visión Nacional, El Mercurio, (consulté le )
- (es) Muñoz, Paula, « La herencia de Nicolasa Quintremán », La Tercera, (consulté le )
- (es) Barreno, Jorge, « Hallan muerta a la lĂder indĂgena chilena Nicolasa Quintremán », sur El Mundo, (consultĂ© le )
- (es) MarĂa Eliana Vega, Sexo y derechos: las nuevas batallas por la igualdad, Vega, MarĂa Eliana ; Sutherland, Juan Pablo ; Jiles, Pamela ; Valenzuela, MarĂa Elena ; DĂ©lano, Manuel, , 82 p. (ISBN 978-956-282-635-8), « Huella de Mujeres »
- (es) Valencia, Roberto, « Nicolasa Quintremán: el sĂmbolo de la lucha contra Endesa », La NaciĂłn, (consultĂ© le )
- (es) Aldo Panfichi et Diana Tussie, Sociedad Civil, Esfera Pública y Democratización en América Latina: Andes y Cono Sur, Universidad Católica del Perú, , 655 p. (ISBN 978-968-166-762-7)
- (es) « Hallan muerta a la lĂder indĂgena Nicolasa Quintreman », Internacional, La RazĂłn, (consultĂ© le )
- (en) Lorenzo Nesti, « The Mapuche-Pehuenche and the Ralco Dam on the Biobio. River: The Challenge of Protecting Indigenous Land Rights », International Journal on Minority and Group Rights, no 9,‎ , p. 1-40
- (es) « En Alemania premian a las hermanas Quintremán », emol.com, (consulté le )
- (es) « Pesar por la muerte de la dirigente indĂgena Nicolasa Quintreman » [archive du ], FundaciĂłn Heinrich Böll, (consultĂ© le )
- (es) « La extraña muerte de Nicolasa Quintreman »