Nicolas Pinson (1635-1681)
Nicolas Pinson, né à Valence (France) en 1635 et mort à Rome le , est un peintre, dessinateur et graveur français.
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Biographie
Nicolas Pinson né à Valence en 1635 est le fils de Jean Pinson maître sculpteur, sans doute sculpteur sur bois. Sa vocation de peintre naît dans son milieu familial où il acquiert de son père les premiers rudiments[1]. il quitte très jeune le foyer familial car il arrive en 1653 à Rome où il fera l'essentiel de sa carrière. Ses maîtres romains sont les académiciens de Saint Luc. Il a pour condisciples de nombreux français dont le provençal Gilles Garcin et des italiens dont Pietro Lucatelli et Ludovico Gimignani[2]. Il se lie avec des marchands de tableaux dont Paolo Plincene et l'arlésien Jean-louis Pilleporte ce qui lui procure une certaine réussite financière[3].
Le il se marie avec une italienne, Laura Saludina (5-04-1622/17-11-1704) fille d'un fabricant de chapelet ; le couple n'aura pas d'enfant[4]. Alors qu'il est au sommet de sa carrière, Nicolas Pinson se rend en 1668 à Aix-en-Provence. Son intention de revenir à Rome est certaine car il y laisse sa femme et son frère René-Charles auquel il signe une procuration pour régler ses affaires financières[5]. Le peintre d'Aix-en-Provence Jean Daret est mort le de cette même année 1668 sans avoir pu honorer l'engagement pris en 1666 de décorer la Grande Chambre du Parlement au palais comtal[6]. Nicolas Pinson réalisera une partie de cette commande dont trois tableaux se trouvent dans l'Église Saint-Jean-de-Malte d'Aix-en-Provence[7].
En 1675 Nicolas Pinson retourne à Rome où il peint un tableau pour une chapelle de l'église saint-Louis-des-Français. Il meurt peu après le .
Å’uvres dans les collections publiques
- En France
- Aix-en-Provence, église Saint-Jean-de-Malte : trois tableaux provenant de la grande chambre du parlement de Provence de l'ancien palais des comtes de Provence à savoir[7] :
- Le Jugement de Salomon : le roi Salomon , assis sur son trône, ordonne à un soldat de pourfendre un enfant que deux femmes prétendent être le sien. La vraie mère se désignera en arrêtant le geste du soldat[8].
- Le Christ en croix entre la Vierge et saint Jean[9].
- Jésus et la femme adultère : Jésus, agenouillé de profil, écrit sur le sol tandis qu'un scribe et un pharisien lui amènent une femme surprise en flagrant délit d'adultère et lui demandent s'il faut la lapider[10]..
- Avignon, musée Calvet : Repos de la sainte famille
- Marseille, musée des Beaux-Arts de Marseille : L'Adoration des mages
- À Rome
- Academia Nazionale di San Luca (Académie Nationale de Saint-Luc). Deux dessins non exposés (Titres français de l’auteur) : Les bergers découvrent la louve qui allaitait Romulus et Rémus (résumé en Historia di Romolo e Remolo - sic), 1663, troisième prix (Michel Geneviève : p. 139 et fig. 1) et Le sacrifice de Numa Pompilius (Historia d'un sacrificio - sic), 1664, premier prix (Michel Geneviève : p. 139 et fig. 2). Numa Pompilius est le deuxième roi légendaire de Rome, après Romulus, de 715 à 673 av. J.-C, selon la chronologie de Fabius Pictor.
- Église Saint-Louis-des-Français : En 1672, l'abbé Elpidio Benedetti décide de financer la décoration de l'une des chapelles latérales de cette église et en confie la réalisation à une femme architecte, Plautilla Bricci qui peint également le retable représentant le roi saint Louis. Les parois latérales de cette chapelle sont chacune décorées d'un tableau signé et daté de 1680[11].
- À droite un tableau signé Ludovico Gimignani représente saint Louis remettant la couronne d'épine à l'archevêque de Paris.
- À gauche un tableau signé Nicolas Pinson représente un sujet singulier élaboré par le donateur. D'après Geneviève Michel ce tableau représenterait non pas Catherine de Médicis, mais Anne d'Autriche présentant à saint Louis le projet de la façade de l'église Saint-Louis-des-Français de Madrid[12]. Ce tableau est le seul témoignage en Italie de l'œuvre picturale de Nicolas Pinson[5].
Notes et références
- Geneviève Michel 1981, p. 137
- Geneviève Michel 1981, p. 138
- Geneviève Michel 1981, p. 140
- Geneviève Michel 1981, p. 130
- Geneviève Michel 1981, p. 152
- Geneviève Michel 1981, p. 153
- Jean-Marie Roux, Saint-Jean-de-Malte, une église de l'ordre de Malte à Aix-en-Provence, Aix-en-Provence, Édisud, , 64 p. (ISBN 2-85744-267-X), p. 53
- « Le jugement de Salomon », notice no PM13000082, base Palissy, ministère français de la Culture
- « Le Christ en croix entre la Vierge et saint Jean », notice no PM13000084, base Palissy, ministère français de la Culture
- « Jésus et la femme adultère », notice no PM13000083, base Palissy, ministère français de la Culture
- Geneviève Michel 1981, p. 147
- Geneviève Michel 1981, p. 148-150
Annexes
Bibliographie
- Étienne Parrocel, Annales de la peinture, Paris er Marseille, Albessard et bérard, , 614 p. (lire en ligne), p. 187-188.
- André Alauzen et Laurent Noet, Dictionnaire des peintres et sculpteurs de Provence-Alpes-Côte d'Azur, Marseille, Jeanne Laffitte, (1re éd. 1986), 473 p. (ISBN 978-2-86276-441-2, OCLC 920790818, BNF 40961988), p. 632
- Geneviève Michel, Les fondations nationales dans la Rome pontificale. Actes du colloque de Rome (16-19 mai 1978) : Nicolas Pinson, École Française de Rome, (lire en ligne), p. 129-171.
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- AGORHA
- (en) Bénézit
- (en) British Museum
- (en) Grove Art Online
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- (nl + en) RKDartists
- (en) Union List of Artist Names