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Nicolas Avancini

Nicolas Avancini (orthographié parfois Niccolò Avancini, Nicolas Avancini, ou Nikolaus von Avancini ou Nicolas Avancin), né le à Brez (Trente) et décédé le à Rome, est un prêtre jésuite, dramaturge et poète baroque, professeur de théologie, de philosophie et de rhétorique[1].

Biographie

Nicolas Avancini naît en 1611 à Brez[2], petite ville du Tyrol dans la principauté épiscopale de Trente, fils de Pierre et Dominique Avancini, d'une noble famille De Avencinis établie depuis quatre générations à Trient. Il fréquente le collège de Graz où enseigne son cousin le professeur Florian Avancini.

Il entre chez les Jésuites au noviciat de Leoben en octobre 1627 à l'âge de seize ans ; il étudie de 1630 à 1633 la grammaire et la philosophie à Graz, Trieste, Agram et Laibach. Puis il étudie la théologie à Vienne de 1636 à 1640. Le il reçoit l'ordination sacerdotale, à Vienne[1].

Ensuite il enseigne à Trieste, Graz, Ljubljana et Zagreb la rhétorique, la morale, et la philosophie et à Vienne, la théologie morale et la scolastique. Prédicateur académique puis recteur des collèges de Passau, Graz et Vienne, il est, après 1665, visiteur en Bohême et en 1676-1680, provincial de l'Autriche puis enfin Assistant du supérieur général des Jésuites, à Rome[1].

Le poète et écrivain est fécond mais parfois politique, mettant sa plume au service de la gloire de ses protecteurs. Chapelain de l'empereur Léopold Ier du Saint-Empire il écrivit un l'éloge en latin consacré à la gloire de l'archiduc Léopold-Guillaume (Anvers, Plantin, 1665). Avancini tombe malade en novembre et meurt, à Rome, le à l'âge de soixante-quatorze ans.

Dramaturge

Nicolas Avancini est surtout célèbre comme dramaturge[3] (certaines de ses pièces sont écrites en latin) Sa Pietas Victrix [4] est créée devant trois mille spectateurs, y compris la Cour impériale dans un théâtre édifié à Vienne par les Jésuites, comprenant coulisses et machinerie, pour le peuple et pour la cour, dans un but également pédagogique : c'était la vogue en Autriche des Jeux impériaux, Ludi Caesarii. Au total, il écrit environ quarante drames dont 27 tragédies en latin, quelques-unes sur des sujets bibliques, ce chiffre incluant les traductions de pièces écrites pour les Jésuites, en Italie. Il commence à être célèbre en 1640 avec la représentation de Xavierius, jouée devant Léopold Ier et qui ouvre l'ère théâtrale des Jésuites autrichiens, puis avec Cyrus en 1673, sa tragédie la plus connue, dont la représentation durait deux jours, car ce spectacle incluait des petits dans le grand : ballets, intermèdes… Ses pièces exaltaient les vertus chrétiennes, mais aussi les Habsbourg dirigeant l'Autriche catholique[5].

Théologien

Il écrivit aussi une Vie de Jésus inspirée de Thomas a Kempis. « Ce travail, écrit en latin, fut traduit dans les principales langues européennes[6] et à travers de nombreuses éditions. Les méditations sont considérés comme sèches par certains ... Mais ces méditations, dans leur forme simple que leur forme étendue, ont sont une aide très efficace dans la difficile tâche de la méditation quotidienne. Avancini est également l'auteur des sermons, ou orationes et un grand nombre de drames, adaptés pour être présentés à des étudiants »[7]

Œuvres

Nicolas Avancini écrivit de nombreux ouvrages, parmi lesquels :

et Tragediae 1665. On trouve dans la Poesia dramatica du P. Nicolas Avancini, de la Société de Jésus, une pièce en cinq actes et en vers intitulée Ananias, Azarias et Mizael et aussi David per Saulis persecutionem ad regnum Israelis erectis, 5 actes, vers, dans le tome 111

  • Discours de Dieu & de Dieu Homme
  • Recueil de discours latins sur différens sujets,
  • Orationes in tres partes divisae .* Poésies latines estimables, réimprimées à Amsterdam en 1711. sous le titre Avancini, poëmata quodquod reperiri potuerunt, nempè odarum libri.
  • 1616 Vitae et Miraculorum Sancti Francisci Borgiae, Ducis Gandiae, et General tertii Societalis Jesu, a P. Scipione Soc. Jesu italice composilum, in latinum conversum ; Vie mur, typis Cosmerovii, 1671; Monachii, 1671, in-4. — Par le P. Nicolas Avancinus[8].

Notes et références

  1. Maxence Collin, Les Jésuites, Histoire et Dictionnaire, Paris, Bouquins éditions, , 478-479 p. (ISBN 978-2-38292-305-4)
  2. Village de Brez Notice biographique sur le site de Brez
  3. Œuvres Dramatiques
    • Nicolaus Avancini S.J.: Pietas victrix - Der Sieg der Pietas. Hrsg., übersetzt, eingel. u. m. Anm. vers. von Lothar Mundt u. Ulrich Seelbach. Tübingen: Niemeyer 2002. (ISBN 3-484-36573-0)
  4. Source de ces informations : Jean Delumeau, sur Persée, hommage à Jean-Marie Valentin pour son ouvrages, Les Jésuites et le théâtre
  5. Par exemple .traduit en français par le P. Desruelles Paris, 1672 et 1713, et par l'abbé de Saint-Pard; Paris, Berton 1775
  6. Catholic Encyclopedia : Nicola Avancini. In The Catholic Encyclopedia. New York: Robert Appleton Company.
  7. Liste intégrale de ses œuvres dans la Bibliothèque des écrivains de la Compagnie de Jésus de Backer : Catalogue des Œuvres de Nicolai Avancinus pages 42-58. Autre Notice dans le volume 1, p.27. AVANCINUS

Annexes

Articles connexes

Bibliographie

  • W. Flemming, Avancinus und Torelli. Maske und Kothurn 10, 1964, S. 376
  • Angela Kabiersch : Nicolaus Avancini et la Jesuitentheater de Vienne 1640 1685. Doctorat. Vienne 1972
  • Walter Neuhauser: " la poésie des... Nicolaus Avancini", in : Innsbruck contributions aux sciences culturelles 7 / 8 (1962), 425 456
  • Jean-Marie Valentin: Zur Wiener Aufführung .... : Humanistica Lovaniensia 26 (1977), 220-227 et surtout .-M. Valentin, Les jésuites et le théâtre (1554-1680). Contribution à l'histoire culturelle du monde catho- lique dans le Saint-Empire romain germanique., 2001.
  • Nicolaus Avancini s.j.: Pietas victrix - la Victoire de la piété. Modifié, traduction, et notes Vers. Lothar Mundt et Ulrich Seelbach. Tübingen : Niemeyer 2002. (ISBN 3-484-36573-0).
  • Gerhard Dünnhaupt: "Nicolaus von Avancini (1611-1686)", in: Personalbibliographien zu den Drucken des Barock, Bd. 1. Stuttgart: Hiersemann 1990, S. 357-377. (ISBN 3-7772-9013-0).
  • Jesuit Latin Poets of the Seventeenth and Eighteenth Centuries: An Anthology of Neo-Latin Poetry, John P. Murphy.

Liens externes

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