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Nguyễn An Ninh

Nguyễn An Ninh est un anticolonialiste vietnamien nĂ© le Ă  SaĂŻgon et mort au bagne de Poulo Condor le [1].

Nguyễn An Ninh
Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
Nationalité
Formation
Études de droit
Activités
Conjoint
TrÆ°ÆĄng Thị SĂĄu (d)
ParentĂšle
Nguyễn An KhÆ°ÆĄng (d)
Autres informations
Lieu de détention

Biographie

Issu d'une famille de lettrĂ©s, fils de Nguyễn An KhÆ°ÆĄng, il part faire des Ă©tudes Ă  la Sorbonne (Paris) en 1918 et retourne en 1922 au Vietnam aprĂšs avoir obtenu une licence de droit[2]. Il traduit le Contrat social de Jean-Jacques Rousseau. ParallĂšlement, par le biais de dĂ©bats, de journaux et autres moyens de communications, il essaie de faire prendre conscience aux Vietnamiens des mĂ©faits de la colonisation.

En 1923, il crĂ©e le journal La Cloche fĂȘlĂ©e, dont le directeur est le Français EugĂšne Dejean de la BĂątie, d'origine vietnamienne par sa mĂšre[3]. Il cesse de paraĂźtre en 1926. ArrĂȘtĂ© une premiĂšre fois , Nguyễn An Ninh est condamnĂ© Ă  dix-huit mois de prison pour « manƓuvres subversives », mais bĂ©nĂ©ficie en d'une relaxe. À cette Ă©poque il Ă©crit Ă  LĂ©on Werth : « L’oppression nous vient de France mais l’esprit de libĂ©ration aussi ».

Il crée un parti et conduit des tournées de propagande dans le delta du Mékong[2].

Le journal se transformera entre 1926 et 1927 en L'Annam, évoquant mieux la volonté de se tourner vers le Vietnam. Il écrira ensuite aussi dans des journaux plus marqués politiquement comme Trung Lùp et La Lutte[4].

Il est approchĂ© par les communistes et les trotskistes mais ne les rejoint pas, tout en soutenant le mouvement paysan. Il est arrĂȘtĂ© Ă  de nombreuses reprises et accusĂ© de formation de sociĂ©tĂ© secrĂšte et de menĂ©es anti-françaises. Il meurt en 1943 au bagne de Poulo Condor, oĂč il Ă©tait relĂ©guĂ© depuis 1939, aprĂšs avoir Ă©tĂ© incarcĂ©rĂ© trois fois entretemps[5] - [2].

L'historien Pierre Brocheux résume ainsi sa pensée : « Inclassable idéologiquement et politiquement, admirateur de Nietzsche et d'André Gide, Ninh fait figure de révolté et de lutteur indépendant, un patriote qui met l'accent sur la révolution de la culture »[2].

RĂ©cit

  • NgĂŽ Văn trotskiste vietnamien, a dĂ©crit dans son livre Au pays de la cloche fĂȘlĂ©e, tribulations d’un Cochinchinois Ă  l’époque coloniale (2000) sa rencontre avec Nguyễn An Ninh[6] - [2].

Notes et références

Bibliographie

  • Ngo, Van : Rousseau et quelques figures de la lutte anticolonialiste et rĂ©volutionnaire au Viet Nam, Études Jean-Jacques Rousseau, n° 10, 1998, p. 269-286. Article repris dans son livre Au pays d'HĂ©loĂŻse, Montreuil, L'Insomniaque, 2005, p. 87-104.
  • Nguyễn, Lan Huong : "Rousseau inspirant l’idĂ©al annamite. La traduction du Contrat social en vietnamien par Nguyễn An Ninh", Études Jean-Jacques Rousseau, n° 18, 2011, p. 293-299.
  • Nguyễn, An Ninh, Cao-vọng cĂșa bọn thanh niĂȘn An-Nam. DĂąn uĂłc (L'idĂ©al de la jeunesse annamite : Le contrat social), Saigon, Imprimerie XÆ°a-nay, 1926, p. 21-31 [contenant la traduction des chapitres 1 Ă  5 du livre I du Contrat social de J.-J. Rousseau].
  • Nguyễn, An Ninh,, « La France et l’Indochine Â», Europe, n° 31, , p. 257-277.
  • Pierre Brocheux, « Une histoire croisĂ©e : l'immigration politique indochinoise en France (1911-1945) », Hommes & Migrations, 2005, 1253, p. 26-38.

Liens externes

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