Nakae Tōju
Nakae Tōju (中江 藤樹), – , est un philosophe confucéen japonais surnommé « le sage d'Ōmi ».
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(à 40 ans) |
Nom dans la langue maternelle |
中江藤樹 |
Activité |
Nakae est un obligé féodal de l'époque du shogunat Tokugawa. Il enseigne que la plus haute des vertus est la piété filiale (kō), leçon qu'il met en pratique lorsqu'il abandonne son poste officiel en 1634 afin de retourner chez lui dans le village de Takashima, dans la province d'Ōmi prendre soin de sa mère. Il fait cependant une distinction entre le sho-kō et le dai-kō : moindre et plus grande piété filiale. Le sho-kō implique les soins normaux dus par les enfants à leurs parents; le dai-kō implique la notion que nos parents humains sont eux-mêmes les enfants de parents divins - ainsi, si ses parents ont tort, on doit alors les inciter à revenir à la vertu.
De façon inhabituelle pour l'époque, il croit que son enseignement sera utile aussi bien aux femmes qu'aux hommes. Tout en acceptant le point de vue alors commun que les femmes manquent généralement des vertus telles que la compassion et l'honnêteté, il soutient : « si la disposition d'une femme est saine et pieuse, obéissante, sympathique et honnête, alors… tous les membres de sa famille seront en paix et toute la maisonnée dans un ordre parfait »[1].
Nakae suit d'abord l'enseignement du philosophe néoconfucéen chinois Zhu Xi, mais se tourne ensuite vers Wang Yangming (1472-1529), qui plaide pour la primauté de l'intuition humaine - ou conscience - sur intellect : l'amélioration morale découle de l'action basée sur la conscience (à comparer avec l'éthique aristotélicienne). Nakae ajoute un aspect plus religieux à « l'école de l'intuition de l'esprit » de Wang, et nomme la conscience la « lumière divine du ciel ». L'œuvre de Nakae fournit à ses disciples (tel que Kumazawa Banzan [1619-1691]), « le fondement moral de l'action politique »[2].
Notes et références
- Bodart-Bailey, Beatrice. (1997). "Confucianism in Japan" in Companion Encyclopedia of Asian Philosophy, p. 743 citing De Bary, William. (1981). Neo-Confucian Orthodoxy and the Learning of the Mind-and-Heart, p. 372.
- Bodart-Bailey, p. 741.
Voir aussi
Bibliographie
- Bodart-Bailey, Beatrice. (1997). "Confucianism in Japan" in Companion Encyclopedia of Asian Philosophy (Brian Carr and Indira Mahalingam, eds). London: Routledge. (ISBN 041503535X et 9780415035354); OCLC 35049601
- de Bary, William Theodore. (1981). Neo-Confucian Orthodoxy and the Learning of the Mind-and-Heart. New York: Columbia University Press. (ISBN 0231052286 et 9780231052283); OCLC 7461831
- Nauman, St. Elmo. (1979). Dictionary of Asian Philosophies. London: Routledge. (ISBN 0710002130 et 9780710002136); OCLC 470939937
- Shirane, Haruo. (2002). Early Modern Japanese Literature. New York: Columbia University Press. (ISBN 0231109903, 9780231109901, 0231109911 et 9780231109918); OCLC 48084101
- Nakae Tōju Britannica Concise Encyclopedia 2006. consulté le .
- Jean-François Soum (2000), Nakae Tôju & Kumazawa Banzan : deux penseurs de l'époque d'Edo, Collège de France - IHEJ, (ISBN 2-913217-04-4)
Liens externes
- Intellectual Currents in Tokugawa Japan — by Jason Chan; includes extracts from Toju's writings
- Takashima City web site: Toju Nakae and Toju shoin national historical site
- Toju's hometown in Japan — set of (stereo) photographs
- East Asia Institute, Université de Cambridge: Further reading/bibliography
Source de la traduction
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Toju Nakae » (voir la liste des auteurs).