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Nach dir, Herr, verlanget mich

Nach dir, Herr, verlanget mich (Vers toi, Seigneur, j’aspire) (BWV 150), est une cantate religieuse de Johann Sebastian Bach composée en 1707 pour le troisième dimanche après la Trinité. Pour cette destination liturgique, deux autres cantates ont franchi le seuil de la postérité : les BWV 21 et 135.

Cantate BWV 150
Nach dir, Herr, verlanget mich
Titre français Vers toi, Seigneur, j’aspire
Liturgie Troisième dimanche après la Trinité
Date de composition 1707 ?
Texte original
Traduction de J-P. Grivois, note à note

Traduction française interlinéaire

Traduction française de M. Seiler
Effectif instrumental
Soli : S A T B
chœur SATB
Basson, violon I/II, basse continue
Partition complète [PDF]

Partition Piano/Voix [PDF]
Informations et discographie (en)
Informations en français (fr)

Commentaires (en)

Histoire et livret

Elle dispute avec la BWV 131 le titre de première cantate composée par Bach. Elle date de la période où Bach venait d'arriver à Mühlhausen, le , et a été donnée pour la première fois le [1].

Le livret alterne entre les textes bibliques et la poésie libre, ce qui est rare parmi les premières cantates de Bach. Le texte des deuxième, quatrième et sixième mouvements provient du Psaume 25 (v. 1, 2, 5, 15). L'auteur du texte est inconnu.

Il existe un doute sur l'auteur de cette cantate. Le véritable auteur pourrait être un élève de Bach[2].

Structure et instrumentation

La cantate est écrite pour basson, deux violons et basse continue, deux voix solistes (soprano, basse) et chœur à quatre voix. La durée d'exécution est d'environ 17 minutes. Il y a alternances de chœurs et d'arias sans récitatifs ni répétitions da capo et il n'y a pas de mélodie chorale. Bach utilise intensément la fugue chorale et l'imitation polyphonique, changeant souvent très rapidement de tempo et de caractère au sein des mêmes mouvements pour adapter une nouvelle idée musicale à chaque phrase du texte.

Il y a sept mouvements :

  1. sinfonia en mi mineur
  2. chœur : Nach dir, Herr, verlanget mich
  3. aria (soprano) : Doch bin und bleibe ich vergnügt
  4. chœur : Leite mich in deiner Wahrheit
  5. trio (alto/ténor/basse) : Zedern müssen von den Winden
  6. chœur : Meine Augen sehen stets zu dem Herrn
  7. chœur (chaconne] : Meine Tage in dem Leide

Musique

Cette cantate est unique par son orchestration clairsemée ainsi que pour l’indépendance et la prééminence du chœur que l'on entend dans quatre des sept mouvements. La sinfonia et le chœur d'ouverture sont tous deux basés sur un motif d'un saut d'octave suivi de cinq demi-tons descendants. Cette figure chromatique, parfois appelée « basse lamento », a été utilisée par des compositeurs tels que Monteverdi comme représentation musicale de l'angoisse, de la douleur et de la nostalgie[3]. Le cinquième mouvement est un des rares trios vocaux dans l’œuvre de Bach ainsi que le seul mouvement de la cantate qui soit en mode majeur, passant du si mineur au ré majeur. Le dernier mouvement est une chaconne construite sur une ligne de basse qui passe par une série de modulations. Le thème de ce mouvement final a été adapté par Johannes Brahms pour le finale de sa quatrième symphonie.

Source

Notes et références

  1. (de) Markus Rathey, Zur Datierung einiger Vokalwerke Bachs in den Jahren 1707 und 1708, Leipzig, , pages 65-92
  2. Alberto Basso (trad. de l'italien par Hélène Pasquier), Jean-Sébastien Bach [« La vita e le opere di J.S. Bach »], vol. 1 : 1685-1723, Paris, Fayard, coll. « Bibliothèque des grands musiciens », 1984-1985, 843 p. (ISBN 978-2-213-01407-4 et 2-213-01407-8), pp. 408 et 724.
  3. Jeffers 44

Bibliographie

  • Gilles Cantagrel, Les cantates de J.-S. Bach, Paris, Fayard, , 1665 p.  (ISBN 978-2-213-64434-9)

Article connexe

Liens externes

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