Mutebi II
Mutebi II (né le ) est le 36e roi (kabaka) du Bouganda, royaume inclus dans l'actuel Ouganda[1], depuis 1993.
Mutebi II | |
Titre | |
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Roi du Bouganda | |
En fonction depuis le (29 ans, 11 mois et 6 jours) |
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Couronnement | |
Président | Yoweri Museveni |
Prédécesseur | Lui-même (prétendant) |
Prétendant au trône du Bouganda | |
– (24 ans, 4 mois et 3 jours) |
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Prédécesseur | Mutesa II (roi, indirectement) |
Successeur | Lui-mĂŞme (roi) |
Prince héritier du trône du Bouganda | |
– (2 ans, 7 mois et 15 jours) |
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Prédécesseur | Prince Edward Muteesa |
Successeur | Prince Jjunju Ssuuna |
Biographie | |
Dynastie | Abalasangeye |
Nom de naissance | Ronald Edward Frederick Muwenda Mutebi Kimera |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Mengo (Ouganda) |
Père | Muteesa II |
Mère | Sarah Nalule Kisosonkole |
Conjoint | 1) VĂ©nantie Sebudandi 2) Sylvia Nagginda Luswata |
Enfants | Premier lit : Prince Ssuuna Deuxième lit : Princesse Nassolo Princesse Nkinzi Princesse Ssangalyambogo Prince Ssemakookiro |
HĂ©ritier | Prince Ssuuna |
Diplômé de | Université de Cambridge |
Monarques du Bouganda | |
Biographie
Enfance et Ă©ducation
Le prince Ronald Muwenda Mutebi est né le à l'hôpital Mulago[2]. Il est le fils de Muteesa II, kabaka du Bouganda de 1939 à 1969 et premier président de la République d'Ouganda de 1962 à 1966. Sa mère est Sarah Nalule Kisosonkole, du clan Nikma. Mutebi est scolarisé à la Budo Junior School, à la King's Mead School dans le Sussex et au Bradfield College dans le Berkshire[1]. Il entre ensuite au Magdalene College de l'Université de Cambridge, où il mène des études de droit[1]. Son père l'annonce comme le futur héritier en 1969[1].
Exil puis accession au pouvoir
À la mort de son père, le , le prince Ronald Muwenda Mutebi, ayant accompli les rites funéraires traditionnels[1], lui succède virtuellement à la tête de la maison royale du Bouganda. Cependant, après la fin du mandat de président de Muteesa II en 1966, le coup d'État de Milton Obote puis la dictature d'Idi Amin Dada avaient dissous les royaumes traditionnels ougandais dont le Bouganda, contraignant le kabaka potentiel à l'exil. Ce n'est qu'en 1986 que le prince Mutebi retourne en Ouganda[2]. En 1993, le président Yoweri Museveni accepte la restauration du Bouganda et d'autres royaumes traditionnels, à titre essentiellement honorifique et culturel, la politique restant menée par l'État fédéral ougandais : ce compromis permet le retour et le couronnement de Muwenda Mutebi II[3]. Mutebi II est proclamé kabaka le , lors de la restauration des royaumes d'Ouganda, puis couronné à Buddo le [1].
Unions et descendance
Mutebi II a plusieurs enfants[4]. En 1986, VĂ©nantie Sebudandi lui donne un fils :
- le prince héritier[5] Crispin Jjunju Suuna, né en à Londres au Royaume-Uni, il suit des études en Ouganda au King's College de Budo avant de retourner au Royaume-Uni pour y poursuivre ses études.
Mutebi II a Ă©galement plusieurs filles qui ont le titre de princesses (omumbejja) et un autre fils portant le titre de prince (Omulangira):
- la princesse Joan Tebatagwabwe Nassolo ;
- la princesse Victoria Nkinzi ;
- la princesse Sarah Katrina Ssangalyambogo, née le à Londres au Royaume-Uni ;
- le prince Richard Ssemakookiro.
En 1999, Mutebi II Ă©pouse Sylvia Nagginda[6] - [2], fille de John Mulumba Luswaata de Nkumba, Kyaddondo, membre du clan Osumu, et de Rebecca Nakintu Musoke. Le mariage a lieu le Ă la St. Paul's Cathedral de Kampala. En tant qu'Ă©pouse du kabaka, Sylvia Nagginda a le titre de Nnabagereka.
Politique
En tant que kataba du Bouganda, Mutebi II porte le titre de Ssabasajja (chef des tribus). Il représente les Bagandas, tribu majoritaire au Bouganda et dans la région de Kampala, capitale de l'Ouganda[3].
Durant les vingt premières années du règne de Mutebi II, la cohabitation entre le pouvoir culturel du kataba et le pouvoir politique du président Museveni se déroule sans anicroche[7]. Mais, fin 2009, des tensions se font jour entre le pouvoir politique du président Yoweri Museveni et le kataba défendant les intérêts de son royaume. Mutebi II souhaite en effet conserver un droit de regard sur les questions foncières, fort de l'étendue du Buganda, plus grand des royaumes traditionnels ougandais, qui regroupe 50 % de la population du pays ; le pouvoir politique estime que le kataba outrepasse son rôle, en théorie purement culturel puisqu'il n'a aucun pouvoir politique[7]. En , l'opposition du pouvoir politique à l'organisation d'une visite officielle de Mutebi II provoque des manifestations des partisans du kataba à Kampala, violemment réprimées par le gouvernement[3]. Le président Museveni accuse à cette occasion le colonel Mouammar Kadhafi, guide de la révolution de la Grande Jamahiriya arabe libyenne populaire et socialiste et son ancien allié, d'avoir financé les émeutiers afin d'affermir son réseau d'influence au sein des tribus ougandaises, dans des intérêts politiques et pétroliers[8].
Notes et références
- Biographie de Muwenda Muetbi II sur Buganda.com. Page consultée le 13 mai 2011.
- Biographie de Muwenda Mutebi II sur le site du royaume du Buganda. Page consultée le 13 mai 2011.
- Calme précaire à Kampala après des manifestations meurtrières, dépêche AFP sur le site Jeune Afrique le 11 septembre 2009. Page consultée le 13 mai 2011.
- Généalogie des rois du Buganda sur Royalark. Page consultée le 13 mai 2011.
- En baganda : kiweewa
- Brève dans le journal indien The Tribune le 29 août 1999, sur le site tribuneindia.com. Page consultée le 13 mai 2011.
- Museveni contre la monarchie, article sur Jeune Afrique le 21 septembre 2009. Page consultée le 13 mai 2011.
- La main du « Guide », article sur Jeune Afrique le 21 septembre 2009. Page consultée le 13 mai 2011.
Annexes
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Muwenda Mutebi II of Buganda » (voir la liste des auteurs).