Musée urbain Tony-Garnier
Le musée urbain Tony-Garnier est un musée « en plein-air » qui permet de découvrir l'apport architectural de Tony Garnier dans le 8e arrondissement de Lyon au sein même du quartier des États-Unis dont il est le concepteur. Ce musée est constitué d'un parcours extérieur ponctué de murs peints, ainsi que d'un appartement témoin aménagé avec des équipements des années 1930.
Type |
Association |
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Visiteurs par an |
45 000 |
Site web |
Collections |
1 appartement témoin 25 murs peints extérieurs |
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Pays | |
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Commune | |
Adresse |
4, rue des Serpollières69008 Lyon |
Coordonnées |
45° 44′ 01″ N, 4° 51′ 47″ E |
Histoire
Le musée est créé en 1992 sous une forme associative avec le soutien de mécénat. Il obtient le label « Patrimoine du XXe siècle » en 2003[1]. Le site affiche une fréquentation de 45 000 visiteurs en 2019[2].
En février 2021 l'une des fresques, « Les abattoirs de la mouche », est singulièrement vandalisée : les visages de tous les personnages du premier plan étant noircis[3].
En mai 2022, la presse se fait l'écho d'une non reconduction de subvention de la région Auvergne-Rhône-Alpes pour l'exercice en cours, et des difficultés que cela engendre pour la Direction de l'établissement[4].
En juillet 2022, le musée annonce sa fermeture à la fin du mois pour une durée indéterminée, à la suite du départ de l'ensemble de son personnel[5] - [6]. Une nouvelle équipe reprend la gérance en [7].
Œuvres constituant le musée
Le musée urbain Tony-Garnier est une production de Grand Lyon Habitat qui a lancé cette réalisation de 25 murs peints[8] en concertation avec le Comité des locataires de la cité Tony Garnier de l'OPAC. Il intègre aussi un appartement témoin de l'aménagement de ces logements dans les années 1930[1]. L'association de peintres muralistes « CitéCréation » a réalisé l'ensemble de ces fresques de 230 m2 chacune, en 1988-1989 pour les 18 premières, puis en 1992-1993 pour les 6 façades représentant les Cités Idéales d'artistes contemporains des six continents (Youssouf Bath pour la Côte d’Ivoire, Abdel Salam EID pour l’Égypte, Matt Mullican pour les États-Unis, La tribu des Warlis pour l’Inde, Marisa Lara et Arturo Guerrero pour le Mexique et Gregory Chestakov pour la Russie)[9] - [10]. Fin 2001, le 25e mur[11] représentant la terrasse de la villa de l'architecte au quartier Saint-Rambert Île Barbe est ajouté.
La rénovation de ces fresques est lancée fin 2016, et celle anciennement nommée « Tony Garnier visionnaire » devient « Les Temps de la Cité »[12]. Les 24 autres murs seront totalement rénovés entre 2017 et 2020, un tiers d'entre eux seront repensés à cette occasion.
Nom de l’œuvre | Réalisation | Localisation | Coordonnées GPS |
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Fronton d'accueil du musée | 1988 | 3 rue des serpollières | 45° 44′ 01″ nord, 4° 51′ 48″ est |
Les Temps de la Cité | 2016 | 3 rue Ludovic Arrachart | 45° 44′ 00″ nord, 4° 51′ 45″ est |
Années 1900 | 1988 | 7 rue Ludovic Arrachart | 45° 43′ 58″ nord, 4° 51′ 46″ est |
Une cité industrielle | 1988 | 9 rue Ludovic Arrachart | 45° 43′ 58″ nord, 4° 51′ 47″ est |
Habitations, terrasses | 1988 | 13 rue Ludovic Arrachart | 45° 43′ 56″ nord, 4° 51′ 48″ est |
École | 1988 | 15 rue Ludovic Arrachart | 45° 43′ 55″ nord, 4° 51′ 49″ est |
La tour d'horloges | 1988 | 19 rue Ludovic Arrachart | 45° 43′ 53″ nord, 4° 51′ 50″ est |
Les Services Publics | 1988 | 7 rue des serpollières | 45° 43′ 59″ nord, 4° 51′ 49″ est |
La Gare | 1988 | 9 rue des serpollières | 45° 43′ 59″ nord, 4° 51′ 50″ est |
Habitations, ensemble citadin | 1988 | 13 rue des serpollières | 45° 43′ 57″ nord, 4° 51′ 51″ est |
Habitations, vue rapprochée | 1988 | 15 rue des serpollières | 45° 43′ 56″ nord, 4° 51′ 52″ est |
Établissements sanitaires | 1988 | 19 rue des serpollières | 45° 43′ 54″ nord, 4° 51′ 53″ est |
Vue des usines | 1988 | 21 rue des serpollières | 45° 43′ 54″ nord, 4° 51′ 54″ est |
Les hauts fourneaux | 1988 | 25 rue des serpollières | 45° 43′ 52″ nord, 4° 51′ 55″ est |
Stade de Gerland | 1988 | 18 rue Wakatsuki | 45° 43′ 58″ nord, 4° 51′ 57″ est |
Hôpital de Grange-Blanche | 1988 | 22 rue Wakatsuki | 45° 43′ 56″ nord, 4° 51′ 59″ est |
Abattoirs de la Mouche | 1988 | 24 rue Wakatsuki | 45° 43′ 56″ nord, 4° 51′ 59″ est |
Habitations en commun | 1988 | 28 rue Wakatsuki | 45° 43′ 54″ nord, 4° 52′ 01″ est |
La Cité idéale des États-Unis | 1992 | 12 rue Wakatsuki | 45° 44′ 01″ nord, 4° 51′ 55″ est |
La Cité idéale de Russie | 1992 | 16 rue Wakatsuki | 45° 43′ 59″ nord, 4° 51′ 57″ est |
La Cité idéale de la Côte d'Ivoire | 1992 | 4 rue Rochambeau | 45° 43′ 59″ nord, 4° 52′ 00″ est |
Cité idéale du Mexique | 1992 | 8 rue Rochambeau | 45° 43′ 57″ nord, 4° 52′ 02″ est |
La Cité idéale de l'Inde | 1992 | 10 rue Rochambeau | 45° 43′ 57″ nord, 4° 52′ 02″ est |
La Cité idéale d’Égypte | 1992 | 12 rue Rochambeau | 45° 43′ 56″ nord, 4° 52′ 03″ est |
La villa Tony Garnier | 2001 | 1 rue des serpollières | 45° 44′ 01″ nord, 4° 51′ 48″ est |
Œuvres réalisées avec le soutien du musée
En complément des œuvres constituant le musée, d'autres réalisations soumises au choix des habitants du quartier, sont visibles depuis le boulevard des États-Unis[9] - [10].
Nom de l’œuvre | Réalisation | Surface | Localisation | Coordonnées GPS |
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La Tour de Babel[13] selon Pieter Bruegel | 2004 | 150 m2 | 7 Bd des États-Unis | 45° 44′ 20″ nord, 4° 51′ 39″ est |
La Tour de Babel[13] par Nicolas de Crécy | 2005 | 150 m2 | 262 Av Berthelot | 45° 44′ 20″ nord, 4° 51′ 39″ est |
La Tour de Babel du futur[13] | 2006 | 250 m2 | 11 Bd des États-Unis | 45° 44′ 19″ nord, 4° 51′ 41″ est |
La Cité idéale chinoise[13] dite aussi « Fresque de Shanghaï » | 2006 | 200 m2 | 23 Bd des États-Unis | 45° 44′ 15″ nord, 4° 51′ 42″ est |
La Cité idéale de Québec[14] | 2008 | 150 m2 | 42 rue Paul Cazeneuve | 45° 44′ 03″ nord, 4° 51′ 46″ est |
Expositions temporaires
Le musée organise également des expositions temporaires[15] :
- Tony Garnier, architecte et urbaniste. Du au .
- Vive le Confort Moderne ! Du au .
- Sacré Béton ! De la haine à l'amour. Du au .
- La vie mode d'emploi. Du au retraçait les manières dont les citadins habitent les logements populaires.
- Tony Garnier - L'air du temps. Du au , cette exposition est organisée pour fêter les 150 ans de la naissance de Tony Garnier[16].
- Les jours heureux - Archéologie des Trente Glorieuses. Du au [17].
Voir aussi
Documentaire
- L'expérience du Musée Urbain Tony Garnier. 14 min 45 s, 2006. Disponible en ligne : https://vimeo.com/56252
Bibliographie
- CitéCréation, Musée urbain Tony Garnier, Lyon, éd. lyonnaises d'art et d'histoire, , 160 p. (ISBN 2-84147-077-6).
- Musée urbain Tony Garnier : Projet de la décennie mondiale du développement culturel (Hors-série spécial), Lyon, éd. Centre de recherche « Esthétique et Cités » avec le concours de l'Office HLM de Lyon, , 72 p. (ISSN 0998-2213).
- Collectif et Catherine Chambon (coord.), Tony Garnier : L'air du temps, Lyon, éd. Musée urbain Tony Garnier, , 200 p. (ISBN 9782953863734).
- Alain Chenevez, « Les nouvelles causes du patrimoine. L’exemple du Musée Urbain Tony Garnier à Lyon », EchoGéo, no 33,‎ (DOI 10.4000/echogeo.14346, lire en ligne )
Articles connexes
Liens externes
- Le site du musée
- L'Institut Tony Garnier, association de préfiguration
- Pour l'ensemble des points mentionnés sur cette page : voir sur OpenStreetMap (aide) ou télécharger au format KML (aide).
Notes et références
- « Découvrir », sur museeurbaintonygarnier.com (consulté le ).
- Nadine Micholin, « Bilan financier positif pour le musée Tony-Garnier », Le Progrès,‎ , Lyon-ville 24.
- « Musée Tony-Garnier : l’une des fresques a été dégradée », sur www.leprogres.fr, (consulté le ).
- « Lyon : Privé de subvention de la Région, le musée urbain Tony Garnier risque la fermeture », sur 20minutes.fr, (consulté le ).
- Nadine Micholin, « Avec le départ de toute son équipe, le musée Tony Garnier ferme ses portes pour une durée indéterminée », sur leprogres.fr, (consulté le ).
- « Musée Tony Garnier : le président de l'association du musée sort de son silence », sur www.le-tout-lyon.fr, (consulté le ).
- Nadine Micholin, « Après un été mouvementé, le musée Tony Garnier tourne la page avec une nouvelle directrice », sur leprogres.fr, (consulté le ).
- « Un musée original - Historique », sur museeurbaintonygarnier.com, Musée Urbain Tony Garnier.
- « Les murs peints », sur lyon.fr, Ville de Lyon.
- « La fresque de la Part-Dieu : le dernier né des murs peints à Lyon, d'autre perspectives », sur linflux.com, Bibliothèque municipale de Lyon, du 09 mai 2007.
- Gerald Gambier, Murs peints de Lyon, Éditions La Taillanderie, , 63 p. (ISBN 2-87629-244-0), p. 36.
- « Les temps de la cité, le nouveau mur peint se dévoile », sur www.leprogres.fr, Le Progrès, du 07 décembre 2016.
- « Les 25 murs peints du Musée urbain Tony Garnier », sur lyon-visite.info.
- « La cité idéale de Québec », sur capitale.gouv.qc.ca, Commission de la capitale nationale de Quebec.
- « Les expos déjà présentées », sur Musée urbain Tony Garnier.
- Nadine Micholin, « Tony Garnier, l'air du temps », Le Progrès,‎ , Lyon-ville 24.
- « "Les jours heureux" : une exposition sur les Trente glorieuses s'ouvre au musée urbain Tony Garnier à Lyon », sur lyoncapitale.fr, (consulté le ).