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Municipalité de la Grande Voie de Shanghai

La MunicipalitĂ© de la Grande Voie de Shanghai (chinois : äžŠæ”·ćž‚ć€§é“æ”żćșœ ; pinyin : ShĂ nghǎi ShĂŹ DĂ dĂ o ZhĂšngfǔ) est un Ă©phĂ©mĂšre rĂ©gime fantoche proclamĂ© par l'armĂ©e expĂ©ditionnaire japonaise de Chine centrale, dans le district de Pudong Ă  Shanghai, le . Il administra la ville occupĂ©e dans les premiers temps de la guerre sino-japonaise.

Municipalité de la Grande Voie de Shanghai
äžŠæ”·ćž‚ć€§é“æ”żćșœ
Shànghǎi Shì Dàdào Zhùngfǔ

1937–1938

Drapeau
Informations générales
Statut Municipalité fantoche de l'Empire du Japon
SiĂšge Pudong
Langue(s) Mandarin
Japonais
Maire
1937-1938 Su Xiwen

Entités précédentes :

Contexte historique

AprÚs la bataille de Shanghai en 1937, le cabinet du Premier ministre du Japon Fumimaro Konoe souhaitait un accord diplomatique rapide pour stabiliser la situation en Chine. Le Quartier général impérial, préférant ne pas répéter l'expérience du Mandchoukouo, poussa l'armée de Chine centrale à installer un gouvernement collaborateur pour administrer la ville.

En novembre 1937, plusieurs notables furent approchĂ©s pour prendre place dans l'administration provisoire. En particulier, l'Ă©tat-major japonais obtint la coopĂ©ration de Fu Xiao'an, riche directeur d'une banque de commerce Ă  la tĂȘte de la Chambre de commerce gĂ©nĂ©rale de Shanghai. Opposant Ă  Tchang KaĂŻ-chek, il avait Ă©tĂ© emprisonnĂ© par le Kuomintang en 1927 pour avoir refusĂ© de lui prĂȘter de l'argent. AprĂšs sa sortie de prison, il avait fui en Mandchourie et cultivĂ© sa rancune contre Tchang KaĂŻ-chek Ă  l'ombre de l'occupation japonaise[1].

Fu Xiao'an Ă©tait toutefois rĂ©ticent Ă  prendre la tĂȘte de l'administration, poste pour lequel il recommanda Su Xiwen, un professeur de philosophie religieuse et de science politique qui avait Ă©tudiĂ© Ă  l'universitĂ© Waseda de Tokyo. Conservateur en politique, Su Xiwen professait aussi un syncrĂ©tisme Bouddhisme-TaoĂŻsme qui influença le choix du nom de la nouvelle municipalitĂ© et son drapeau : la Grande Voie fait rĂ©fĂ©rence au concept de tao, et le drapeau reprĂ©sente un symbole yin et yang sur fond jaune, dans des couleurs souvent associĂ©es au bouddhisme[2].

L'administration collaboratrice

L'administration restaura une partie des services publics de la ville et créa une force de police sous les ordres de Zhang Songlin, ancien commandant de police de la province du Jiangsu. Un impÎt fut levé sur les marchandises transitant à travers la ligne de front japonaise ; Su Xiwen était assisté par des experts de la Société des chemins de fer de Mandchourie du Sud. Il promettait de purger la ville de l'influence du Kuomintang et des communistes.

Les Japonais ne prenaient pas au sérieux cette administration et la galaxie de criminels, de religieux et de narcotrafiquants qui lorgnait sur ses postes de direction. Les travaux publics promis n'étaient pas menés, Su Xiwen et ses alliés détournant les fonds, et l'utilité de la nouvelle municipalité pour la propagande fut rapidement amoindrie. En décembre 1937, l'état-major japonais fit appel à un collaborateur chinois du Nord, Wang Zihui, pour superviser l'administration à titre temporaire[2].

AprĂšs l'installation du Gouvernement rĂ©formĂ© de Nankin en 1938, le corps expĂ©ditionnaire japonais organisa un certain nombre de rassemblements publics et de cĂ©rĂ©monies de soutien. En moins d'un mois, le nouveau gouvernement prit le pas sur la municipalitĂ© en installant un yamen chargĂ© de l'administration de Shanghai. Su Xiwen fit allĂ©geance au Gouvernement rĂ©formĂ© et adopta son drapeau le 3 mai 1938. Il officia encore Ă  la tĂȘte du yamen jusqu'Ă  ce que Fu Xiao'an prenne la place de maire le 16 octobre 1938.

Références

Notes

  1. Henriot, Christian. et Yeh, Wen-Hsin., In the shadow of the rising sun : Shanghai under Japanese occupation, Cambridge University Press, (ISBN 0-521-82221-1 et 978-0-521-82221-3, OCLC 51944526, lire en ligne), p. 145-167
  2. Wakeman, Frederic E., The Shanghai Badlands : wartime terrorism and urban crime, 1937-1941, Cambridge University Press, ©2002, ©1996 (ISBN 0-521-52871-2 et 978-0-521-52871-9, OCLC 61400598, lire en ligne), p. 9-12
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