Morali Seyyed Ali Effendi
Morali Seyyed Ali Effendi (en turc : Moralı Seyyid Ali Efendi ; mort en 1809) était un diplomate ottoman. Il fut le premier ambassadeur du gouvernement ottoman en France de 1797 à 1802[1].
Activité |
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Biographie
Ayant déjà exercé la fonction d'ambassadeur au Royaume-Uni, en Prusse et en Australie pour le compte de la Sublime Porte, il est envoyé en France pour développer les relations franco-ottomanes et tâcher de gagner le soutien du Directoire[2] contre la Russie.
Le , accompagné d’une suite de dix-huit personnes, il embarque à bord d'un navire en direction de Marseille où il est accueilli en grande pompe. Après son arrivée à Paris le (25 messidor de l'an V), il reçoit une très grande attention aussi bien de Napoléon Bonaparte et de son entourage que du peuple lui-même. Cependant, les années suivantes voient les relations franco-ottomanes se tendre à cause de l’expédition en Égypte — formellement une province ottomane — qui mécontente les Ottomans et provoque l'incarcération du consul français à Constantinople dans la forteresse des Sept-Tours. En conséquence, Ali Effendi fut maintenu sous résidence surveillée.
Après son retour en Turquie en , il se consacre à l'écriture et s'enrôle dans la marine. C'est dans ce dernier rôle qu'il tombe dans le tumulte de la révolte de 1808 des janissaires. Il prend la fuite, d'abord vers Yeşilköy puis en Roumélie. Peu après, il est décapité et sa tête envoyée à Istanbul.
À la suite de ses observations en France, il publie un des premiers journaux périodiques ottomans auquel il donne son nom (Moralı Esseyyid Ali Efendi Mecmuası).
Références
- « L'histoire de l'Europe et les Turcs »
- Maurice Herbette, Une ambassade turque sous le Directoire, Paris, Perrin et Cie, .