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Monument funéraire romain (Sauzelles)

Monument funéraire de Sauzelles (Le Saint-Fleuret)
Présentation
Type
PĂ©riode
Gallo-romaine
Matériau
Roche
Hauteur

3,50m de long

3,00m de haut
Patrimonialité
Localisation
Localisation
Coordonnées
46° 39′ 47″ N, 1° 00′ 46″ E
Carte

Localisation

Le Monument funéraire romain (également dénommé le Saint-Fleuret) de Sauzelles est une sculpture en bas-relief d'époque romaine se trouve à Sauzelles, en France. Le monument est situé en bordure de la Creuse[1], sur le territoire de la commune de Sauzelles, dans le département de l'Indre, en région Centre-Val de Loire.

Historique de recherches

Le monument de Sauzelles date d'entre le IIe siècle et le IIIe siècle. C'est un monument funéraire gallo-romain, sculpté dans la roche[2] - [3]. Il est mentionné dans différents ouvrages concernant la sculpture de cette époque[4].

Il est découvert évoqué par F.Voisin en 1873, une urne a été découverte en 1976 lors d'un débroussaillage organisé par la municipalité[4] et est classé au titre des monuments historiques par arrêté du 5 juillet 1905[3].

Le monument a été moulé en latex par le centre de recherches archéologiques de Saint Marcel (Indre) sous la direction du professeur Jean-Jacques Hatt en 1976[4]. Ce moulage révèle des détails qui étaient rendus invisibles suite effets de ruissellement sur la roche[4].

Selon la le commanditaire aurait demandé cette œuvre en l'honneur de sa femme et de sa fille disparues[1].

Description

Le monument est un bas-relief de 3,50 mètres de longueur sur 3 mètres de hauteur environ, gravĂ© sur un affleurement rocheux[4]. L'ensemble reprĂ©sente trois personnes en pied et de face encadrĂ© par des « niches » composĂ©es de pilastres cannelĂ©es supportant des arcatures, reposant sur une plinthe. Sur le haut du monuments on trouve des inscriptions[3].Les traits des visages sont peu marquĂ©s et les plis des tuniques sont droits[4].

Une urne en verre est dĂ©couverte Ă  l'arrière sur la partie supĂ©rieure du monument, cette urne devait se situer dans une cavitĂ© rectangulaire au sommet du monument[4]. La dite urne est aussi dĂ©crite comme une bouteille Ă  panse prismatique[5]. Elle porte une lettre "D" sous son fond et contient des restes d’ossements humains[6]. Elle est de couleur bleu-vert et date de la fin du IIe ou du dĂ©but du IIIe siècle[5].

La niche de gauche figure une fille à longue tunique et son chien ; au centre, se trouve la représentation d'un homme avec un chien et à droite, la représentation d'un femme avec un vase et un chien également[3] - [1].

L'ouvrage présente également un inscription au-dessus du bas-relief sur un panneau de 1 mètre sur 50 centimètres composé de cinq lignes[4]. Cette inscription à demi effacée. On peut y lire :

“Dis manib. / Monimentum /[- - - ]usori[- - - /- - - ]et mef [- - - /- - - ]innfouetu”

Elle semble être une dédicace à la femme Monime et à la fille Serville du commanditaire inconnu[4].

Cette hypothèse est donné par l’interprétation de Otto Hirschfeld et corroborée par Isabelle Fauduet en 1983.

Interprétations

Le rĂ´le des chiens

En 1873, on distinguait le chien que porte le personnage central dans ses bras, invisible aujourd’hui. Le dessin de l’époque permet de mesurer l'action destructrice du gèle en un siècle[5].

Sur le moulage on aperçoit, sur la partie gauche, le chien assis sur un autel a coté de la femme à droite et un autre qui « fait le beau » aux pied du personnage féminin de gauche.

Les inscriptions

L'inscription au-dessus du bas-relief se développe sur cinq lignes. Les deux premières lignes sont composées de lettres disposées régulièrement et écrites soigneusement. François Voisin nous restitue alors[4] :

“Dis manib. / Monimentum /[- - - ]usori[- - - /- - - ]et mef [- - - /- - - ]innfouetu” (CIL XIII)[7]

Otto Hirschfeld l’interprète et nous donne sa version[8] :

“Dis Manib(us) / monimentum Cesti[(a)e? / ? Grat]ill(a)e uxsori / su(a)[e] et fili(a)e et alter(i) / [fi]li(a)e qu(a)e uocatur [ - - - ]”

Isabelle Fauduet en 1983 en propose encore une nouvelle lecture[4] :

“Dis Manib(us) / monim(a?)e Cesti f(iliae) / et Servill(a)e uxsori / su(a)e et fili(a)e et altere / filli(a)e qu(a)e uocatur [ - - - ]”

L’écriture des dernières lignes est bien moins régulière, ce qui nous indique qu’une autre personne les a gravées postérieurement.

Cette hypothèse est coroborée par l’écriture du terme filia, apparaissant de deux manières différentes (filia ou fillia)

Le nom du commanditaire n’est pas dans la partie qui est lisible mais on peut apercevoir le nom de sa femme (Monime ou Monima) et celui de sa fille (Servilla). Les interprétations des écriture poussent à croire que le monument serais offert à la femme et à la fille du commanditaire.

Notes et références

  1. « Le Saint Fleuret », sur https://www.berryprovince.com, Département du Cher et de l'Indre (consulté le )
  2. « Monument funéraire romain sculpté dans un rocher à Sauzelles - PA00097469 - Monumentum », sur monumentum.fr (consulté le )
  3. « Notice n°PA00097469 », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  4. I. Fauduet, « Le monument de Sauzelles (Indre): nouvelle approche », Latomus, vol. 42, no 1,‎ , p. 161-165 (lire en ligne, consulté le ).
  5. GĂ©rard Coulon, Quand la Brenne Ă©tait Romaine, Alan Sutton
  6. Michel Provost, Gérard Coulon et Jean Holmgren, « L'indre 36 », Carte archéologique de la Gaule , Pré-inventaire archéologique publié sous la responsabilité de Michel Provost,‎ , p. 210
  7. Julien Guey. Trois inscriptions latines retrouvées : CIL, XIII, 1695 ; XII, 1298 et 1941. Gallia - Fouilles et monuments archéologiques en France métropolitaine, Éditions du CNRS, 1959, 17 (2), p. 224-237. ff10.3406/galia.1959.2267ff. ffhal-01924476f
  8. « Trois-Gaules », L'Année épigraphique, vol. 1983,‎ , p. 192–202 (ISSN 0066-2348, lire en ligne, consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

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