Mont Terri
Le mont Terri est un mont situé au nord de Saint-Ursanne dans le canton du Jura en Suisse, entre Delémont et Porrentruy, au sud de Courgenay.
Mont Terri | |||
Vue du mont Terri. | |||
Géographie | |||
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Altitude | 805 m[1] | ||
Massif | Jura | ||
Coordonnées | 47° 23′ 28″ nord, 7° 09′ 40″ est[1] | ||
Administration | |||
Pays | Suisse | ||
Canton | Jura | ||
District | Porrentruy | ||
Géolocalisation sur la carte : Suisse
Géolocalisation sur la carte : canton du Jura
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Le mont Terri est détaché sur le flanc nord de la chaîne du Jura et situé sur le passage du col des Rangiers. Le sommet, plateau de 4 ha, surplombe l'Ajoie et la trouée de Belfort ; bordé sur ses flancs sud et ouest par d'imposantes falaises, il fut fortifié et utilisé comme site de refuge et de surveillance dès la Préhistoire.
Son nom viendrait du franc-comtois mont Tairi, qui signifierait « mont dont les sources sont taries ». Le mont Terri a porté durant les années qui ont précédé la période napoléonienne le nom de mont Terrible qui est une fantaisie et a donné son nom à un ancien département français, le département du Mont-Terrible qui exista de 1793 à 1800.
Le laboratoire souterrain du Mont-Terri, implanté dans le tunnel routier, est utilisé pour des recherches relatives au stockage des déchets radioactifs en couche géologique profonde pilotées par la NAGRA accompagnée du « Club Argile » et pour des recherches sur l'injection de CO2 à grande profondeur[2].
Site archéologique
Classé d'importance nationale, ce gisement archéologique attira les chercheurs dès le XVIIIe siècle. Divers sondages furent effectués au XIXe siècle et au XXe siècle, notamment en 1984, 1985 et 1987. Des haches polies et une industrie en silex (pointes de flèches) signalent une présence néolithique. Une première fortification des bordures nord et est du sommet serait attribuable à la phase initiale du Bronze final, vers 1250 av. J.-C. Quelques objets caractérisent une tombe hallstattienne. Au début du Ier siècle av. J.-C., un habitat celte occupe les lieux. Il aurait été détruit volontairement, puis remplacé par un important rempart composé de pierres sèches prises dans une armature en bois (murus gallicus). Ces événements pourraient être mis en relation avec l'exode et le retour des Helvètes et des Rauraques en 58 av. J.-C. Le site est ensuite abandonné jusque vers 260 apr. J.-C., époque des premières grandes invasions alamanes. Une nouvelle fortification est alors élevée (palissade en bois) ; une garnison romaine y résida au milieu du IVe siècle. Le point culminant du plateau cache les maigres ruines d'une tour médiévale (d'origine carolingienne), entourée d'une enceinte. Enfin, le site fut utilisé comme refuge au cours de la guerre de Trente Ans[3].
Le mont Terri dans la littérature
En 2012, Michel Bussi y situe une partie de l'action de son roman Un avion sans elle[4]. En 2012, Jean-Claude Pirotte l'évoque également dans son recueil de poésie Ajoie.
Notes et références
- Visualisation sur Swisstopo.
- Le Temps, 18 janvier 2019.
- « Mont-Terri », sur hls-dhs-dss.ch (consulté le )
- « Enquête autour du survivant d'un crash aérien », L'Express, (lire en ligne).